Accueil
ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES |
| AUTRES MENUS
ACCUEIL ADRESSES • Adresses utiles • Bibliographie • Liens Internet LE JOURNAL |
|
|
|
Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURDieu te voit ! Un cri du petit Jacques amena sa mère dans la salle, à manger. L'enfant était à terre, tombé d'une chaise sur laquelle il avait grimpé malgré la défense. Elle le prit dans ses bras, le caressa tendrement, puis banda le genou un peu meurtri; et, quand l'enfant fut calme, elle lui dit: «Tu vois, tu m'avais désobéi et le Bon Dieu t'a puni; si tu recommences, Il te punira encore plus fort». - Peut-être Il me cassera ma jambe ? demanda Jacques en regardant ses bonnes jambes qui lui rendaient tant de services. - Peut-être, répondit la mère. - Alors, le Bon Dieu m'a vu quand je montais sur la chaise ? - Certainement, Il te voit toujours : Il regarde si tu es sage ou méchant. - Et Il me cassera ma jambe. - J'espère que non, parce que tu ne me désobéiras plus. Promets-le moi, mon chéri. L'enfant ne se laissa pas attendrir. Hochant sa jolie tête blonde, il cria: «Alors, Il est méchant, le Bon Dieu ? Je ne l'aime pas du tout». Puis, mettant ses deux mains sur ses yeux: «Je ne veux pas qu'il me regarde! » La jeune mère sentit les larmes la gagner. Elle ne s'attendait pas à cette explosion de colère. « Ne dis pas cela, mon Bébé ! Oh ! ne dis jamais cela », supplia-t-elle. Et elle l'emporta. La nuit suivante la jeune mère resta longtemps à réfléchir: avait-elle raison d'employer la crainte du châtiment de Dieu comme mobile d'obéissance ? C'était ainsi qu'avaient agi ses parents et elle ne se souvenait pas que leurs enfants se fussent révoltés; elle sentait bien cependant que la frayeur et non l'amour les empêchait de faire des sottises. Un jour elle avait entendu une conversation de ses deux petits frères. «Qui aimes-tu mieux, le Bon Dieu ou maman?» «Maman, bien sûr, parce qu'elle ne nous punit pas toujours. Et puis elle n'est pas toujours là à nous regarder». Elle ne pouvait supporter la pensée que son enfant avait peur de Dieu et se demandait avec tristesse si ses parents s'étaient trompés. Humblement elle demanda au Seigneur de l'éclairer et prit devant Lui la résolution de présenter à son enfant un Dieu d'amour et de miséricorde. Un samedi, jour de grand nettoyage, elle envoya Jacques jouer dans la cour avec un petit voisin. Ils y étaient depuis un moment quand un appel désespéré: «Maman» la fit accourir. L'enfant assis sur une marche d'escalier regardait avec effroi une poutre qui venait de tomber devant lui d'un échafaudage et appelait sa mère à son secours. Elle le prit dans ses bras et consciente du danger qu'il venait de courir: «Oh ! mon bébé, dit-elle en le caressant, que Dieu a été bon de te préserver». «Alors, dit l'enfant, c'est le Bon Dieu qui a empêché la poutre de tomber sur moi ?» - Certainement c'est Lui qui te protégeait. - Alors Il m'a vu quand j'avais peur ? - Oui, Il te voit toujours. - Je suis content qu'Il me regarde, je veux lui dire merci. Plus tard il aimait à se rappeler toute la tendresse qui avait enveloppé son enfance et le sentiment de sécurité qu'il éprouvait en pensant que le regard du Père était sur lui. Dans certaines familles Dieu est représenté aux enfants comme un espèce de gendarme prêt à les saisir au collet et à les punir. Sur les lèvres des mères et des domestiques reviennent trop souvent les: «Dieu t'a puni» «Dieu te punira». Elles ne réfléchissent pas que Dieu n'a pas besoin d'intervenir pour qu'une faute ou seulement une imprudence entraîne après elle des conséquences fâcheuses; elles oublient qu'au contraire, malgré leurs écarts, nos petits sont merveilleusement protégés par sa main puissante. Quand Jésus prenait sur ses genoux pour les bénir les petits enfants que lui apportaient les mères de Jérusalem, Il ne s'informait pas s'il y en avait parmi eux de désobéissants et de rebelles. Aujourd'hui encore Il dit à toutes les mères: «Laissez venir à moi les petits enfants et ne les en empêchez point ». |
| www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International | |
| ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés | PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève |