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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Préparation à la vie

Dans l'avenir on comprendra peu à peu qu'on ne doit pas préparer la jeune fille uniquement pour sa tâche de mère et d'épouse, mais aussi pour l'éventualité d'une vie seule. Mais, objectera-t-on, est-il possible de donner des directives pour une étape de vie qui se déroulera dans vingt-cinq ou trente ans ? Certes, les circonstances changent d'une génération à l'autre, mais les lois psychologiques sont inhérentes à l'être humain, comme les lois physiologiques. L'homme a faim, il a froid, il a besoin d'amour, actuellement comme dans les générations précédentes. Seule la façon de répondre à ces besoins change selon les circonstances. Maintenant comme autrefois, si les enfants parviennent à vivre d'une façon harmonieuse au long des différentes étapes de leur enfance, ils traverseront plus facilement l'adolescence et seront prêts à vivre pleinement leur vie d'adulte. A plus forte raison, la femme entraînée dès sa jeunesse à tenir compte de la réalité extérieure et de ses besoins personnels, physiques, intellectuels et moraux saura résoudre les problèmes affectifs de sa vie d'adulte. Placée devant ce but culturel et humain : la conquête de l'épanouissement de sa personnalité, elle ne cherchera à y parvenir que si elle a compris que cette réussite de sa vie est un facteur de bonheur et d'équilibre, autant pour elle-même que pour ceux qui l'entourent.

Attitude d'attente normale ou faussée?

Le miracle de la vie, c'est qu'on n'attend jamais en vain quand on est prêt à recevoir les richesses que la vie tient en réserve… Le plus important, en définitive, ce n'est pas le mariage ou le célibat, c'est de parvenir à son épanouissement.
Seulement, il y a de fausses attentes… A quoi peut-on reconnaître que l'attitude d'attente est normale ou faussée ?
C'est difficile à écrire en quelques mots : il y a des degrés dans l'exaspération de cette attente, dans la crispation qu'éprouvent certaines jeunes filles en face des jeunes gens, dans leur attitude de défense, d'agressivité, de fuite, de possessivité. Telle jeune fille manque toutes les occasions qu'elle aurait, fait fuir tous les jeunes gens qu'elle connaît parce qu'elle est trop possessive et jalouse, une autre parce qu'elle se sent si totalement abandonnée qu'elle joue perdant d'emblée, incapable de créer une amitié durable. D'autres, surtout les plus âgées, ont tellement peur de perdre une occasion de se marier qu'elles s'agrippent avec une insistance qui met en fuite les jeunes hommes les mieux disposés.
Beaucoup de jeunes filles pensent que, passé vingt-quatre ans, le mariage devient difficile, sinon impossible. Elles auront encore maintes occasions de rencontrer quelqu'un qui leur convient. Cependant, avec l'âge, le caractère se mûrit, la compréhension des conditions d'existence devient plus claire et les exigences de la jeune fille sont plus grandes…
Le mariage n'est pas le lot de chacune. Que celles qui en ont l'occasion ne manquent pas, à cause de leurs attitudes faussées, la rencontre de l'homme qui aurait pu les rendre heureuses.
Dans les années qui s'étendent entre seize et vingt-cinq ans, les jeunes se rencontrent, les couples se forment, les destinées solitaires se dessinent. Est-ce un destin ? se demande-t-on parfois. Sans répondre à cette question qui est hors du cadre de la psychologie, nous dirons que même si l'on est destiné à se marier, on peut le faire d'une manière plus ou moins heureuse ou si l'on est obligé de vivre seule, on peut le faire d'une façon plus ou moins harmonieuse. Si le cadre est donné - ce qui n'est pas prouvé - c'est à nous de dessiner le tableau… D'autres le verraient avec d'autres couleurs, feraient ressortir d'autres détails. De même dans nos vies, l'harmonisation très personnelle de notre affectivité, les traits saillants de notre caractère déterminent en grande partie nos choix et nos activités. L'affectivité est un dynamisme puissant mais souple qui s'adapte si on sait le diriger et qui transforme les données de notre existence de femme mariée ou de célibataire. Notre but est la recherche de l'épanouissement de notre affectivité à travers les données de notre existence.

Se préparer.

Chercher à se comprendre soi-même indique un désir d'équilibre et d'harmonisation. C'est l'une des plus grandes tâches des jeunes entre seize et vingt ans. Cette tâche demande des efforts soutenus, une compréhension intelligente des circonstances personnelles et familiales.
Faire sa propre connaissance, celle de cet être qui a déjà seize à dix-sept ans d'âge et qui, cependant, semble tout nouvellement éclos, n'est pas toujours aisé. De plus, il ne suffit pas de se connaître, il faut encore s'accepter.
La première pierre d'achoppement pour les jeunes filles, c'est souvent la forme de leur corps… Il n'est pas aisé de s'accepter telle qu'on se voit ! A douze ou treize ans, les fillettes se demandent quelles dimensions en hauteur et en largeur elles vont atteindre, si les proportions de leur corps seront celles du canon grec ou celles, hélas ! de telle tante rebondie, ou de telle aïeule plate comme une planche. De seize à dix-huit ans, les jeux de l'hérédité se font définitivement connaître
et ne sont pas toujours approuvés. Faudra-t-il vivre toute sa vie avec des pieds trop longs, des jambes trop courtes ou une figure toute ronde?
Bien vite les filles d'Eve découvrent que telle coiffure ou telle toilette atténue ces défauts. Par une saine hygiène et par une discipline physique assidue, on peut améliorer son corps et sa santé d'une façon étonnante…
Le dressage, par un sport bien compris, de ce bon serviteur qu'est notre corps est chose capitale pour les jeunes filles… Les deux meilleurs exercices physiques, la marche et la natation, sont à la portée de toutes les bourses.
Et l'affectivité, qu'a-t-elle à voir là ? D'abord une saine hygiène physique crée des habitudes d'endurance, de ponctualité et de précision qui sont précieuses pendant toute la vie ; de plus il est bien plus facile d'élever des enfants avec sourire, fermeté et patience, de travailler à son bureau avec bonne humeur lorsqu'on n'est pas fatigué, et en pleine forme. C'est le roc sur lequel on bâtit sa vie lorsqu'on a la chance immense d'avoir reçu une bonne santé en partage. Il faut la conserver, la préserver, l'augmenter pendant sa jeunesse…
Découvrir ses possibilités intellectuelles est plus difficile que de déterminer la limite de ses forces physiques. L'école et la comparaison avec ses camarades renseignent partiellement la jeune fille. Mais l'école met l'accent avant tout sur les formes d'intelligence logique et scientifique ; or il y en a d'autres : il y a des intelligences intuitives, pratiques, artistiques par exemple. Connaître l'orientation de son esprit permet d'éviter des erreurs décourageantes. Si l'on est manifestement plus doué dans le domaine scientifique ou commercial, pratique ou social que du côté littéraire ou linguistique, il faut savoir l'apprécier. Car c'est le seul moyen de s'en servir. C'est une prévention infantile de croire qu'une carrière intellectuelle vaut plus qu'une autre. L'essentiel, ce qui rend l'être humain le plus heureux, c'est de pouvoir donner sa mesure. Peut-on la donner si on s'acharne à faire une chose pour laquelle on n'est manifestement pas doué ?









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