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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
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Votre avis - Nos commentaires.

Avant-propos

Quelle candeur a été la nôtre en vous adressant ce questionnaire au début de l'été ! Nous nous sommes dit, en toute innocence : « Le 31 août, toutes les réponses seront arrivées. Il n'y aura plus qu'à relever ce qui a été souligné, compté, additionné. Quelques heures de travail systématique et le tour sera joué. »
Ce que nous n'avions pas prévu c'est que beaucoup d'entre vous profiteraient des espaces libres offerts après certaines questions pour nous dire une quantité incroyable de choses intéressantes, aimables, encourageantes, pertinentes, émues. Si la moitié des réponses nous ont été retournées simplement dans une enveloppe donnant comme seule indication le nom du lieu où elle a été postée, l'autre moitié se présente comme un ensemble de documents exprimant des suggestions, des critiques positives, des réflexions, des expériences, des sentiments aussi riches que variés. Tant de conscience et tant de confiance nous touchent profondément.
Mais, avouons-le : devant une « abondance de matière » aussi importante, nous nous sentons presque débordées. Comment aurions-nous fait si les 2000 abonnés avaient répondu ? Heureusement qu'un certain nombre de feuilles vertes ne sont pas rentrées ! Avec les textes de toutes espèces qui nous sont parvenus, nous avons de quoi alimenter vraisemblablement deux ou trois années des «Entretiens». Très sincèrement, il ne nous était pas venu à l'idée que nous allions nous trouver tout à coup en possession d'un si grand nombre de questions, de récits, de témoignages tous aussi dignes d'être publiés.
Face à cette situation inattendue, à la fois enthousiasmante et affolante, nous allons essayer d'agir avec un maximum de sang-froid et de bon sens, afin de répondre aux besoins par « ordre d'urgence ». Nous faisons appel à votre compréhension et vous demandons de patienter si vous ne voyez pas paraître tout de suite ce que vous avez envoyé. Soyez assurés que tout, absolument tout, a été scrupuleusement relevé et annoté. Tout nous a paru intéressant, tout peut rendre service aux autres abonnés, tout va être utilisé d'une manière ou d'une autre. Pourvu que nous nous armions de patience : ceux qui reçoivent le journal comme celles qui en assurent la rédaction.

Et maintenant, passons au dépouillement !

Pour plus de clarté, nous envisagerons pour commencer les points qui ne suscitaient pas (ou presque pas) de commentaires et où il suffisait de « souligner ce qui convient » : les numéros : I, II, III, IV, VI et VII. Un aperçu des réponses aux questions V, VIII, IX et X paraîtra en novembre.
Nous nous sommes livrés à de savants calculs, afin d'évaluer en % les voix obtenues par chaque possibilité offerte. Ce travail va nous permettre, à vous comme à nous, de tirer plus facilement les conclusions qui en découlent.

I. - Le ton général des Entretiens.

Vous aviez le choix entre trois réponses .
1) M'agace un peu.
2) Me convient parfaitement.
3) Est tout à fait démodé.
En gros, voici les résultats : Agacement 6 %, convenance parfaite 81 %, condamnation 2 %. Mais cela ne fait pas un total de 100 %, direz-vous ! En effet, des scrupules ont poussé bon nombre de votants à nuancer leur jugement. Par exemple, au lieu de souligner simplement m'agace un peu, on a ajouté… parfois ; ou bien, on a biffé m'agace et écrit m'étonne à la place. Une abonnée précise «… m'agace un peu, mais je le lis entièrement depuis vingt-cinq ans ».
Si 81 % trouvent que le ton convient parfaitement, 11 % ont biffé parfaitement et gardé seulement me convient, ou bien ont précisé « en général », « à quelques exceptions près ».
De même pour le tout à fait démodé. En somme, personne n'a souligné la phrase telle qu'elle se présentait. On a remplacé tout à fait par un peu, un tout petit peu, parfois ; et quelqu'un a ajouté entre parenthèse : excusez ! Mais nous n'avions pas besoin d'être ménagées et nous souhaitions sincèrement connaître votre sentiment véritable ! Ce n'est qu'à partir de la réalité qu'on peut construire une oeuvre utile.
En résumé : le ton général convient à une grande majorité de lecteurs. Cependant, il faudra tenir compte des remarques, et des réticences exprimées. Sans doute allons-nous nous adjoindre sans plus tarder une collaboratrice plus jeune et plus « dans le vent ». Un peu d'air frais ne nous fera aucun mal. Qui sait ? peut-être même beaucoup de bien.

II. - Nature des articles.

5% préfèrent les articles courts et simples. Ce sont souvent des mères surchargées qui n'ont que très peu de temps à consacrer à la lecture. Ce sont aussi des assistantes sociales ou des grand-mères qui « passent » les Entretiens à celles qui en ont besoin.
11% apprécient particulièrement les articles qui exigent un effort de réflexion. Plusieurs insistent pour que nous donnions plus souvent des extraits de livre de valeur, et moins souvent des articles ayant paru dans d'autres journaux.
84% aiment l'alternance d'articles simples et d'articles plus difficiles.
En résumé : si nous nous efforçons de faire alterner des articles simples et des articles exigeant un effort de réflexion, nous avons des chances de donner satisfaction à la grande majorité. Nous songerons à signaler chaque mois au moins un livre d'éducation (accompagné d'un extrait, si possible). Nous penserons aussi à nous inspirer du style « Flash », « Top », « En Bref » que nous suggèrent plusieurs d'entre vous. Cette formule nous permettra de donner des suggestions concrètes à toutes celles qui en réclament à corps et à cris.

III. - Quand un numéro entier est consacré à un seul sujet…

2% déclarent que c'est décevant.
16% avouent trouver un peu lassant.
82% estiment que cela permet d'approfondir la question.
Donc, si nous comprenons bien : un sujet traité de manière un peu plus approfondie, c'est bien, c'est utile, c'est intéressant (remerciements pour le numéro consacré à la dyslexie, à la préparation à Noël, au développement de l'intelligence, etc.). Mais n'oublions pas ceux qui n'ont ni le temps, ni le courage de creuser très profond.
Remarquez que nous parlons de nos abonnés au masculin pluriel. En effet, une des joies inattendues des réactions au questionnaire a été de découvrir qu'un nombre honorable de pères nous lisent et ont tenu à émettre leur jugement : l'un, par exemple, a « lu et approuvé » les réponses de sa femme ; l'autre a rempli lui-même le questionnaire et c'est sa femme qui a lu et approuvé ; un autre encore a profité d'un espace libre pour y glisser sa suggestion personnelle :« Encouragez les mères-épouses à s'élever au-dessus du quotidien (de la vie terrestre et de ses obligations) et rappelez-leur la noblesse et la responsabilité de leur tâche par rapport, par exemple, au travail d'un ouvrier de fabrique ; ceci pour les aider à assumer leur labeur ». Et c'est encore un père qui a rédigé (et tapé à la machine, je vous prie) le texte que vous trouverez en fin de numéro.
Et nous ne parlons pas des enfants devenus grands qui ne dédaignent pas de jeter un oeil inquisiteur dans les « Entretiens », afin de s'assurer de la qualité des lectures éducatives de leurs parents : « Chez nous, tout le monde les lit de la première à la dernière ligne ; et cela donne lieu quelquefois à des discussions épiques, en tout cas toujours intéressantes. »

IV. - D'une façon générale, les "Entretiens" s'adressent à:

« Tout le monde », répond une abonnée.
Des personnes inexpérimentées ou peu expérimentées, pense le 7%.
Des gens très sérieux : 4%.
Des lecteurs de tous âges et de toutes conditions estime le 89%.
Ce dernier pourcentage particulièrement élevé confirme ce qui vient d'être dit, à la fin de la question précédente. Quelques personnes n'ont gardé que la mention « de tous les âges » et biffé la suite ; d'autres ont biffé le début et souligné « de toutes conditions ». Ce qui permet de penser que, dans l'ensemble, l'immense majorité peut bénéficier de ce que nous proposons généralement.

VI. - Classer sept rubriques par ordre de préférence.

Dans notre imagination, cela paraissait tout simple. En réalité, il nous a fallu des heures de dépouillement, de classification et de comptabilité pour parvenir à dresser un tableau concis et clair, qui renseigne de façon précise aussi bien nos lecteurs que nous-mêmes.
Les abonnés semblent avoir aussi éprouvé des difficultés à opérer leur choix. Chacun a réagi selon son tempérament ; si les trois quarts ont établi consciencieusement leur classement par ordre de préférence, un bon nombre a renoncé et a simplement indiqué dans la marge : Impossible, tout m'intéresse ! Cela dépend de l'âge de nos enfants.
Comment peut-on dire si l'on préfère la confiture de pêches ou les saucisses de veau ? Tout est excéllent. - Notre intérêt a varié au cours de notre vie. - Cela dépend des circonstances, etc.
Mais, nous tenions à savoir ce qui intéresse le plus souvent le plus grand nombre. Et nous voulions également connaître les sujets qui suscitent peu d'intérêt.

Classés au premier rang :

Education des petits 22 %
Education à l'âge scolaire 15 %
L'adolescence 19 %
Psychologie générale 32 %
Vie religieuse 1 %
Hygiène mentale des adultes 8%
Philosophie de la vie 3%

Classés au dernier rang :

Education des petits 23 %
Education à l'âge scolaire 9%
L'adolescence 9 %
Psychologie générale 3 %
La vie religieuse 15%
Hygiène mentale des adultes 17%
Philosophie de la vie 24%

Si nous comprenons bien, ce sont les quatre premières rubriques qui sont «demandées» en majorité. Alors que la vie religieuse, l'hygiène mentale des adultes et la philosophie de la vie posent des problèmes probablement moins brûlants. Cette constatation coïncide d'ailleurs avec la nature des innombrables questions et suggestions transcrites sous V, VIII, IX, ou X (voir numéro de novembre).
Nous comprenons fort bien les raisons qui incitent tant de nos lecteurs à souhaiter des réponses directes à leurs problèmes immédiats. Nous n'ignorons pas qu'ils seraient ravis de trouver un plus grand nombre de trucs et de recettes. Seulement nous savons aussi qu'aucun truc ni aucune recette ne peut être appliqué sans réflexion. Il est toujours nécessaire de traduire et d'adapter à chaque cas particulier la recette qui paraît faire des miracles dans les autres familles.
Nous avons la ferme intention de vous faire profiter à l'avenir des expériences positives glanées dans vos propres réponses et dans la vie de tous les jours. Cependant, nous pensons que la vie religieuse, l'hygiène mentale, la philosophie de la vie ont une importance encore plus grande, car les réflexions qui s'y rapportent permettent d'élargir la pensée, de généraliser les débats, d'élever les questions à un niveau supérieur. Les abonnés entre 40 et 60 ans et plus ont du reste cette optique-là. Ce qui prouverait que, à la longue, on finit par s'apercevoir de la nécessité absolue de penser juste pour pouvoir agir avec discernement.

VII. - Les Entretiens pourraient présenter…

Là, on aurait pu croire qu'il s'agissait du scrutin dans un pays totalitaire. Résultats :
96 % réclament davantage de suggestions pratiques. 4% préféreraient moins d'exemples élémentaires.
Inutile d'épiloguer ! Nous avons compris ! Et nous sommes bien décidés à tenir compte de ce désir presque unanime.
Et voici quelques réflexions d'abonnés qui n'ont pas pu se résoudre à opter pour l'une ou l'autre des formules : Les deux choses sont bonnes. Très difficile à dire car la pratique diffère d'une personne à l'autre. Rien à changer. Intéressants tels qu'ils sont. Il en faut pour tous les stades. Tous deux sont tellement nécessaires ! Jamais trop de suggestions pratiques. Et il y a tant de choses élémentaires que nous ne savons pas ou que nous oublions ! etc.

Pour les réponses aux questions V, VIII, IX et X, nous vous prions donc de patienter jusqu'en novembre… ou plus longtemps. Nous essayerons de vous donner un aperçu des suggestions faites ; car si nous voulions tout publier d'un seuil coup, il faudrait sans doute imprimer une vraie brochure. Et le reste paraîtra peu à peu, au fur et à mesure des besoins et… des « exigences de l'actualité ».

En attendant, nous ne pouvons que vous réitérer notre reconnaissance et vous remercier très chaleureusement pour l'accueil fait à notre questionnaire.

Merci à tous les abonnés de Neuchâtel, Vaud, Genève, Valais et Fribourg. Merci à tous ceux des cantons de Zurich, Berne, Bâle et St-Gall. Un merci très particulier aux étrangers qui ont pris la peine de nous répondre. Plusieurs réponses venaient de Paris, de l'Ariège, de la Loire, du Bas-Rhin, de la Marne, du Midi. D'autres venaient de Belgique et de Hollande. D'autres, enfin, de Minneapolis et de San Mateo (Californie). Votre effort n'a pas été inutile. Soyez tous vivement remerciés.
Et maintenant, pour mettre un point final à ce numéro de commentaires, voici un échantillonnage des nombreux textes que nous avons reçus :

Une abonnée demande :« Que peut-on bien imaginer quand un enfant a des cauchemars ? »

Voici l'idée que suggère une mère genevoise :

Mon fils de trois ans se réveillait toutes les nuits en pleurant ; il avait peur sans pouvoir me dire ce qui l'effrayait. C'est alors qu'une amie psychologue m'a dit de mettre sur sa table de nuit un cahier et un crayon pour qu'il puisse dessiner pendant la nuit ce qui l'effraie et me l'expliquer le lendemain matin. En trois nuits c'était définitivement terminé ! Et le « truc » a déjà réussi de nombreuses fois.

Une mère d'adolescents trouve qu'il est bien difficile d'apporter aux jeunes « une nourriture spirituelle, une foi vivante, épurée de tout bla-bla-bla. On se sent tout désemparé ! Le problème est très difficile et l'on a souvent tendance, nous les éducateurs, à laisser nos jeunes suivre le courant général de scepticisme et d'indifférence, ceci par voie de facilité. »

Nous trouvons une réponse dans le texte suivant :

J'ai trois enfants, un métier astreignant et des masses de choses à faire ce matin, mais je vous prends au mot et cette feuille verte m'est sympathique. Je vous adresse donc tout chaud ce petit mot d'ordre lu dans un journal : trouvé dans mon courrier. Nos jeunes - ils ne sont pas les seuls !- considèrent souvent que le nec plus ultra, du point de vue des goûts et des modes, c'est d'être dans le vent. Dans le courant général, pour tout dire.
« Mais tout le monde en fait autant », « Tout le monde porte ça !», « Tout le monde s'habille ainsi », etc., etc. Allez donc leur dire que ça n'est pas une raison, et qu'ils ne sont pas « Monsieur-tout-le-monde », ils ne vous écouteront guère.
Peut-être cette remarque, lue ce matin dans un journal que j'allais jeter vous aidera-t-elle comme elle m'a aidé.
« Ce sont les poissons morts qui sont entraînés par le courant général. Seuls les vivants sont en lutte contre lui. »
Presque chaque semaine on peut lire que telle rivière a été polluée. Cette pollution ne se constate guère que par l'accroissement des poissons morts qui suivent passivement (ô combien) le courant.
On dit qu'il ne faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages. C'est vrai. J'ajouterai qu'il ne faut pas trop les laisser se prendre eux-mêmes pour des poissons crevés. Et tant pis si ça me vaut la friture de leur mauvaise humeur.

Pasteur Al. BURNAND.









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