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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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RETOURPOUR PRÉPARER NOËL - UNE SAYNÈTE La saynète que nous vous proposons est très simple et peut être réalisée déjà avec trois enfants. Nous avons opté pour cette simplicité afin que le texte puisse être utile aux familles aussi bien qu'aux institutions d'enfants. Cependant, on peut aisément donner une plus grande ampleur au texte en faisant intervenir plus souvent de la musique et en augmentant le nombre des figurants. Voyez à la fin de la saynète, les suggestions que nous faisons à ce sujet. Premier tableau Un berger, vêtu d'une tunique ou les épaules simplement recouvertes d'une pèlerine. Il tient un long bâton sur lequel il s'appuie pour marcher, dont il se sert ensuite pour rassembler ses bêtes. Monologue de Rud, le berger - Allons, mes agneaux ! La nuit est tombée ; venez vous rassembler sous l'abri ! Il fait quelques pas en poussant des agneaux imaginaires du bout de son bâton. - Allons, mes brebis, cessez de brouter ! Il fait froid. Le vent s'est levé. Quittez la plaine. Couchez-vous sous les oliviers. Même jeu. Un silence. - Voilà, tout mon troupeau est rassemblé. Les autres bergers se sont aussi installés pour la nuit. Je me sens moins seul quand je pense à eux. Il abrite ses yeux de ses mains et regarde au loin : - Ah ! Colin est là-bas, contre le flanc du grand rocher. Bricard est de l'autre côté, près des buissons de myrthes. Bonne nuit, tous les bergers ! Il s'étend par terre comme pour passer la nuit. Deuxième tableau Joseph et Marie ont marché longtemps. Ils arrivent en vue de Bethléem. Ils sont vêtus d'une tunique retenue à la taille par un cordon. Joseph a un turban autour de la tête, un bâton à la main. Marie marche derrière lui ; elle porte un long voile. Marie : Je suis bien fatiguée. Je n'ai plus le courage de marcher. Joseph : Repose-toi un peu, Marie. Puis nous ferons encore quelques pas. Tu vois, la ville n'est pas loin : nous arrivons à Bethléem. (Elle s'assied par terre.) Marie : Mais, où allons-nous loger ? Nous ne connaissons personne dans cette bourgade. Joseph : Ne te tourmente pas, Marie. Nous trouverons bien un endroit pour nous abriter. Marie : Avec tout ce monde qui est en route pour le recensement, je me demande s'il restera la moindre place pour des gens aussi pauvres que nous. Joseph : Je frapperai à toutes les portes jusqu'à ce que je trouve un abri pour toi. Prends courage ! Tu sais bien que Dieu ne nous abandonnera pas. Silence, ou musique en sourdine, pendant que Marie et Joseph cherchent un lieu pour passer la nuit. Ils s'arrêtent une fois sur leur gauche, une fois sur leur droite, et Joseph fait semblant de demander l'hospitalité à un hôtelier imaginaire ; il désigne Marie qui n'en peut plus. Enfin, ils s'installent au centre tout au fond, de chaque côté d'un panier d'osier rempli de paille qui figure la crèche. Une voix d'adulte : « Pendant qu'ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva. Elle enfanta son fils premier-né. Elle l'emmaillota et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. » Berceuse de Noël chantée par Marie ou par les deux personnages. La voix d'adulte continue le récit : « Or, il y avait dans la même contrée des bergers qui couchaient dans les champs et gardaient leurs troupeaux pendant les veilles de la nuit. Un ange du Seigneur se présenta à eux ; la gloire du Seigneur resplendit autour d'eux et ils furent saisis d'une grande crainte. Alors l'ange leur dit : Ne craignez point ! Car voici, je vous annonce une bonne nouvelle qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie : aujourd'hui, dans la ville de David, un Sauveur vous est né qui est le Christ, le Seigneur. Et voici à quel signe vous la reconnaîtrez : vous trouverez un petit enfant emmailloté et couché dans une crèche ». A mesure que le récit se déroule, le berger qui s'était couché se redresse en sursaut, fait un geste de crainte dans la direction de la voix, puis s'apaise et écoute avec émerveillement. A la fin, il se lève et se prépare à aller vers la crèche. Fin du récit «Après que les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : allons jusqu'à Bethléem et voyons ce que le Seigneur nous a fait connaître ! » Le berger dépose une offrande devant la crèche et s'assied. La scène se termine par un chant approprié des trois enfants. Suggestions Il est facile d'ajouter d'autres bergers à celui qui parle. Les jeunes enfants qui ne sont pas encore capables de réciter un rôle sont souvent ravis de mimer une scène de ce genre aux côtés d'un aîné qui sait exactement ce qu'il faut faire. La Berceuse de Noël peut être tout simplement un chant déjà connu de « Marie » célébrant la naissance de Jésus. Cela peut être « Entre le boeuf et l'âne gris » ou éventuellement pour une enfant plus âgée et plus musicienne, la belle berceuse polonaise de Niewiadomski « Dors mon enfant » (Collection Pro Arte, éditée par E. Barblan, Lausanne). Pour créer l'atmosphère, avant le début de la saynète, un disque de Corelli ou de Vivaldi conviendrait bien. Un extrait du « Messie » de Haendel s'adapterait particulièrement à la scène évoquée :« Berger fidèle et tendre » ou le duo de flûtes précédant la scène des « bergers aux champs ». Si votre petit berger sait jouer du pipeau ou de la flûte douce, ne manquez pas de lui faire jouer un air avant de commencer son monologue ! Et, quand il dépose son offrande à la crèche, il peut aussi réciter ou chanter quelque chose qui se rapporte à son geste. Tout dépend de ses ressources, de sa mémoire, de votre imagination ! Et si vous n'avez que deux enfants, ne gardez que le dialogue de Joseph et Marie ! Avec la musique et la lecture de l'adulte, cela fait déjà une scène qui en vaut la peine. Allongez, raccourcissez, brodez, supprimez, adaptez ! Faites comme vous le jugez bon avec le « matériel » dont vous disposez ! |
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