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Que faire?
Notre cadet, 2 ans, est incroyablement têtu et rageur. Dès qu'il est contrarié, on ne peut plus rien obtenir de lui et il devient même dangereux.
(Questionnaire 1967.)
Ce cadet «dangereux» me rappelle une expérience qui peut être utile à d'autres.
Notre aîné, vigoureux luron de 4 ou 5 ans, se mit tout à coup à « piquer des rages » aussi violentes qu'imprévisibles, au cours desquelles il saisissait n'importe quel objet et le jetait à la tête de sa petite soeur. Réprimandes, punitions, rien n'y faisait.
Un jour, je dus mener l'enfant chez le dentiste, qui, après son examen, me dit :«Cet enfant a les gencives dans un tel état qu'il doit être sujet à des rages subites ; il prépare - précocement - sa seconde dentition et les gencives sont très congestionnées ; il se produit des « poussées » de sang, douloureuses, mais que l'enfant ne peut analyser ; c'est suffisant pour le rendre fou furieux pendant une ou deux minutes. Ce serait bien injuste de le punir, mais arrangez-vous pour qu'il ne tue pas sa soeur. Surtout, n'en parlez pas, cela passera tout seul
» Et, effectivement, cela passa tout seul !
Il me semble que l'important, avec l'enfant qui « pique une rage » à la moindre contrariété, c'est de lui faire comprendre que « cela ne paie pas » et que, jamais, il n'obtiendra quelque chose par ce moyen.
Il me souvient aussi d'une petite fille qui, lorsqu'elle se heurtait à un refus, déclarait :« Je vais faire ma scène » et se mettait à hurler et trépigner. Un jour son père lui dit, très tranquillement :« Ecoute, si tu fais ta scène avant le déjeuner, tu n'auras que du lait et du pain, ni beurre ni confiture ; si tu la fais avant midi, tu n'auras pas de dessert, et si tu la fais avant souper tu auras une fessée ».(La fillette avait quatre ans). La petite se le tint pour dit et, après quelques jours, on ne parla plus de scène ! ! !
Par contre, j'ai sous les yeux l'exemple d'un adolescent qui crie et se roule par terre, parce qu'il a été privé d'une autorité assez forte pour lui tenir tête quand il avait trois ans. Maintenant, le pli est pris et il est bien trop intelligent pour ne pas profiter de la situation.
Pour peu que les circonstances le permettent (cela peut dépendre des voisins), laissez l'enfant seul dans une chambre, dont on aura soigneusement fermé les fenêtres, crier et trépigner sans y faire la moindre attention, peut-être en lui enlevant ses souliers, ce qui arrête instantanément le trépignement.
Surtout, être sourd, ferme et paisible.
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