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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
Que faire?
Je suis seule pour élever mon fils. Je voudrais qu'il pâtisse le moins possible de cette situation. J'aimerais savoir sur quels points je dois être attentive pour qu'il ait la vie la plus normale possible. Il est encore petit ; mais je pense qu'il n'est pas trop tôt pour préparer l'avenir.
(Questionnaire 1967).
Des préoccupations semblables aux vôtres ont été exprimées dans plusieurs réponses au questionnaire de l'été dernier. Que vous deviez élever seule votre enfant à la suite d'un deuil, d'un divorce ou d'un abandon, les problèmes essentiels que vous avez à résoudre présentent une certaine similitude.
Votre enfant ne s'apercevra pas tout de suite qu'il manque un élément important dans sa famille. Mais de toute manière un jour viendra où il découvrira qu'il n'est pas « comme les autres ». Si vous voulez lui épargner cette découverte douloureuse, ayez le courage d'aborder le sujet la première, pendant qu'il est petit, avant qu'il n'entre à l'école. Efforcez-vous de parler de ce père qui n'est pas là de la façon la plus naturelle, la plus objective. Montrez une photographie, dites où il habite éventuellement, évoquez un souvenir positif. Le silence ou des allusions vagues sur un sujet aussi important risquent d'angoisser l'enfant ; tandis que des précisions données avec calme quand l'occasion se présente contribueront à le rassurer et à fortifier en lui le sentiment de n'être pas si différent des autres. Surtout si vous prenez la précaution de dire et de redire que ce n'est pas sa faute si le père est parti, ou décédé (préoccupation profonde de tous les enfants qui sont séparés de l'un ou l'autre de leurs parents).
Pour éviter que votre petite famille ne s'habitue à vivre en vase clos, repliée sur elle-même, prenez la peine d'établir et de maintenir des relations amicales avec une famille dont l'homme acceptera de jouer un rôle viril auprès de votre enfant. Ce rôle peut aussi être assumé par le parrain, l'oncle, le grand-père, le pasteur, une connaissance. A vous de voir ce qui convient à votre situation. Et pourvu que vous acceptiez, pour favoriser son épanouissement, de ne pas «régner» seule sur la destinée de votre enfant !
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