Accueil
   

 

 

 

RECHERCHES
Rechercher un mot dans les articles:


Recherche avancée
• par mots
• par thèmes

ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES



AUTRES MENUS
ACCUEIL
ADRESSES
  • Adresses utiles
  • Bibliographie
  • Liens Internet
LE JOURNAL






Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUR

La Conscience

Le langage populaire appelle la conscience « la voix de Dieu » dans l'homme, et ces quelques mots disent tout. Ils expriment bien en effet, l'union profonde qui existe entre le sentiment moral et le sentiment religieux.

La conscience, c'est la lumière divine que l'homme porte dans son coeur, et l'éclat plus ou moins pur qu'elle projette maintenant encore, malgré la chute, dépend de la conduite et de l'état moral de la créature. D'après Jean I, 3-4, le péché est la transgression de la loi, tandis que la vraie nature de l'homme réclame une libre soumission à la loi. Le péché à détruit cette harmonie intérieure et l'a changée en désaccord, en un état de révolte. Mais le sentiment de l'idéal demeure toujours dans l'homme et luit dans son âme comme un dernier rayon de la vie divine. Il n'est donc pas possible d'étouffer complèment en nous la conscience, car il faudrait pour cela nous arracher le coeur. On peut en revanche la comprimer, l'émousser, l'égarer; ou bien on peut la réveiller, la fortifier et la redresser. Ce sera par conséquent une des tâches de l'éducation de développer la délicatesse de la conscience.

Une conscience maladive est celle qui se fait des scrupules à propos de choses qui n'ont pas de rapport direct avec la conscience. Les causes profondes de cet état peuvent être diverses, mais ce n'est pas ordinairement le signe d'une santé morale bien vigoureuse. On voit parfois certaines maladies du corps produire l'enflure des articulations, l'engorgement des tissus extérieurs, tandis que les organes intérieurs reçoivent trop peu de sang. Il en résulte que l'organisme, si l'on en juge par l'apparence, prend de la vigueur et de l'embonpoint, mais audedans il dépérit. La force vitale se porte vers la circonférence au détriment du centre, où se trouve pourtant le siège de la vie. Ainsi en est-il d'une délicatesse de conscience maladive et minutieuse jusqu'au scrupule; elle manque souvent de décision, de liberté d'action sur des points dont elle méconnaît complètement l'importance morale. Que l'éducateur ne s'y trompe pas. Dans bien des cas, des scrupules excessifs sont l'indice d'une blessure intérieure ou d'un ulcère caché. Nous disons, dans bien des cas, mais non pas toujours, car cet état peut provenir aussi d'une faiblesse physique et nerveuse. Des paroles dures, de violents reproches qui terrorisent les enfants, une discipline trop rigoureuse provoquent parfois la maladie de conscience dont nous parlons.

Une mauvaise conscience se manifeste volontiers par accès. Elle peut avoir pour cause une dissimulation, un mensonge, un acte d'impureté, ou telle autre faute cachée. L'éducateur qui porte ses enfants sur son coeur et a l'habitude de lire dans les yeux, s'en aperçoit aussitôt. Le regard craintif, la main qui se retire précipitamment lors de l'adieu du soir, l'irritabilité, les manières grossières, tout cela n'est souvent que l'effet d'une mauvaise conscience. C'est généralement dans un péché secret, dans une infidèlité qu'il faut chercher la cause d'un insuccès prolongé dans le travail. On doit alors prendre l'enfant à part et en tête à tête, lui parler avec amour et sérieux, avec tact et bienveillance, jusqu'à ce que son coeur s'ouvre et qu'il confesse sa faute. Quel soulagement il éprouve alors! Comme il lui redevient facile d' obéir et quelle sérénité se lit sur son visage.

La rue et le marché, l'auberge et le théâtre, les danses publiques et les fêtes populaires, sont des lieux où la bonne conscience et la pureté du sens moral n'ont rien à gagner. La société que l'on fréquente exerce une grande influence sur le développement de la conscience et sur le sentiment moral. Les mauvais journaux ont, par leur absence de principes et leur indulgence pour le mal, une action pernicieuse sur la jeunesse. Quand on accompagne de remarques plaisantes le récit d'une habile spoliation, d'une effraction, d'un vol, d'une arrestation, quand la calomnie se donne carrière et que le dénigrement d'hommes honorables est à l'ordre du jour, comment de pareilles lectures pourraient-elles ne pas faire un mal indicible à la jeune génération? Car une chose est évidente; l'opinion publique, les idées de la majorité en imposent à la jeunesse dont le jugement est encore trop peu formé pour réagir contre une pareille puissance.









www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International
ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève