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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
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Un livre: L'éducation d'un enfant mongolien par Eugène RETHAULT

Ce livre relate (assez brièvement, en une centaine de pages) une expérience unique : l'éducation d'un enfant mongolien par ses propres parents, tous deux spécialistes en psychologie. Voici donc une fillette, atteinte d'une débilité mentale jugée profonde, placée dans les conditions idéales pour obtenir le meilleur développement possible.
Le père décrit sa lutte de tous les jours, ses réussites et ses échecs, ses raisons d'espérer. Aux autres parents éprouvés comme lui, il dit sa conviction qu'une enfant aussi démunie peut atteindre à la dignité humaine, ne serait-ce déjà que par sa faculté d'aimer, et combien de progrès sont possibles. Mais il n'en cache pas les difficultés.
Il est même loin de se montrer lénifiant. Au contraire, il fait ressortir un aspect cruel de notre société, qui souvent ne procure pas à l'enfant anormal les meilleures chances de progresser, faute d'institutions suffisantes…
Il recommande fortement l'éducation en internat ou semi-internat spécialisé, jugeant que toute la tendresse maternelle ne saurait remplacer les connaissances techniques indispensables. Et de fait, aucune méthode précise n'est proposée ici aux parents, chaque enfant mongolien posant des problèmes différents, et chacune de ses facultés devant être stimulée, soutenue, entraînée par des moyens étudiés.
On trouvera là quelques précisions médicales, et l'exemple d'une attitude constructive face à un cas particulièrement grave. Très peu de recettes à copier, mais peut-être un encouragement malgré tout.

Un extrait

Il n'y a qu'un éducateur spécialisé qui puisse tirer le maximum des possibilités réelles de l'anormal, et du mongolien en particulier. Cette constatation est extrêmement importante. S'il fut tenu constamment compte des possibilités psychiques et physiques de Sylvette au sein même de sa famille, c'est que ses parents avaient la chance d'être précisément, en quelque sorte, des éducateurs spécialisés.
Un inventaire du psychisme de l'enfant, complet et tenu à jour, s'impose.
Nous voudrions attirer ici l'attention du lecteur sur un fait déjà signalé, mais qui demande de plus amples explications.
Sylvette, comme tout mongolien, possède toujours ce que Pinel a appelé la conscience du coeur. La faculté d'aimer du mongolien est d'une telle qualité qu'elle participe de la dignité de l'homme. Sylvette avait de plus une notion intuitive, mais nette et précise, de son infériorité mentale et donc était sensible à l'humiliation. Ne revint-elle pas un jour de chez cette voisine dont j'ai parlé précédemment, où elle allait chercher des camarades de jeux, en vociférant : « C'est elle et non pas moi », d'une façon fort distincte. La pauvre femme, seule et probablement fatiguée, en apercevant la fillette, lui avait dit :« Va-t-en, retourne chez toi. Tu n'as qu'une cacahuète dans la tête. »
L'injure, involontaire, avait été comprise, et nous pouvons ajouter que jamais Sylvette ne consentit à revoir la voisine.









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