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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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Un livre : Dibs, par le Dr Virginia Axline.

On a rarement l'occasion de lire une histoire qui soit à la fois vraie, et aussi merveilleuse.
Elle décrit l'exemplaire réussite d'une psychologue américaine, Virginia Axline, sur la personne du petit Dibs.
Dibs était un enfant de 5 ans très gravement perturbé. L'enfant quasiment muet, qui ne riait jamais, ne regardait personne en face, refusait de se laisser approcher et semblait enfermé dans une prison de peur et de colère. « L'enfant le plus mal aimé que j'aie jamais vu », avait dit un psychiatre. Et ce sont les parents qu'il aurait fallu soigner d'abord…
Mais les parents ne se laissaient pas mieux approcher !
Virginia Axline allait donc réussir ce tour de force, de faire éclore en Dibs lui-même la volonté, le courage d'accepter le monde tel qu'il est.
Sa méthode est la « thérapie par le jeu ». Nous avons là l'enregistrement des séances de jeux : une suite de dialogues simples où le véritable Dibs se révèle peu à peu. J'ose dire que cette lecture est presque aussi passionnante qu'un roman policier. Une personnalité émerge du noir. Ses dons brillants apparaissent. Les sentiments, que la famille avait étouffés dès le berceau, rompent leur carapace.
Virginia Axline aurait dû écrire des pages d'explications sur les mystères du développement affectif, mais elle a préféré nous livrer des faits. Ce cas très particulier montre assez combien l'intelligence a besoin d'amour. Lorsque le petit Dibs brise enfin sa coquille de haine, on croit voir une fleur s'épanouir.

Un extrait

A la fin du traitement, avec un symbolisme tout à fait transparent, Dibs exprime sa guérison, sa volonté de grandir. (Il s'adresse à Virginia Axline) :
- Vous n'êtes pas une mère. Vous n'êtes pas une maîtresse d'école. Vous n'êtes pas un membre du club de bridge de maman. Qu'est-ce que vous êtes ?
- Tu n'arrives pas à comprendre quelle sorte de personne je suis, c'est ça?
- Non, je n'y arrive pas, dit Dibs.
Il haussa les épaules.
- Mais ça n'a pas vraiment d'importance, déclara-t-il, en me regardant droit dans les yeux. Vous êtes la dame de cette merveilleuse salle de jeu.
Brusquement, il s'agenouilla et fit courir ses doigts le long de mes jambes, en examinant de près mes bas à filet.
- Vous êtes la dame qui a des centaines de petits trous dans ses bas, dit-il, en éclatant de rire.
Il se releva d'un bond, courut à la table et s'empara du biberon.
- Biberon, lui dit-il, cher petit biberon réconfortant. Quand j'ai besoin de toi, tu me consoles.
Il tira sur la tétine pendant quelques minutes.
- J'étais à nouveau un bébé et j'aimais mon biberon. Mais Dibs qui a six ans n'a plus besoin de toi, maintenant. Au revoir, petit biberon, au revoir.
Il regarda tout autour de lui et ses yeux s'arrêtèrent sur le radiateur en fonte.
- Au revoir, petit biberon, au revoir. Je n'ai plus besoin de toi.
Il jeta le biberon sur le radiateur et le biberon se brisa en mille morceaux. L'eau qu'il contenait se répandit sur le sol. Dibs s'approcha et regarda.
- J'en ai terminé avec lui, déclara-t-il.









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