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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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RETOURAgir sur l'autre, c'est faire confiance Il y a beaucoup de gens bien intentionnés qui veulent agir sur les autres. Mais, au point de départ, ils se situent mal en face de leur interlocuteur. Avant d'être préoccupés de ce qu'ils vont dire ou faire, ils doivent être attentifs à eux-mêmes. Qui sont-ils et comment considèrent-ils l'autre ? Celui qui se croit supérieur en tout se condamne à l'inefficacité. Celui qui n'a que de la pitié pour l'autre, il est inutile qu'il se présente devant lui. L'humble seul peut réussir, il est prêt à aimer et à découvrir chez l'autre les richesses, peut-être maintenant enfouies, que Dieu y a déposées. - Si tu veux agir sur l'autre, retiens cette règle d'or : Ne sois jamais négatif, mais toujours positif. - L'autre est extrêmement sensible au jugement de ceux qui l'entourent. Leur indifférence, leur manque de confiance et encore plus leur mépris le paralysent et le condamnent à la stagnation. - Si tu veux agir sur l'autre, commence par l'aimer sincèrement, sinon tu ne le feras pas avancer d'un pas. Ensuite, accorde-lui ta confiance, quoi qu'il arrive ; enfin admire-le, il y a toujours quelque chose d'admirable en l'autre. - Aime, fais confiance, admire concrètement. Il ne suffit pas de ces sentiments en ton cÅ“ur. Exprime-les. L'autre interprète toujours le silence comme une réprobation, et plus il est faible, plus ce silence l'invite au découragement. Il pense : «Je suis peu de chose à ses yeux», « Il me juge incapable, sans réactions », « Il me méprise » « Ce que je dois le dégoûter !» et très vite, il conclut amèrement :« Dans le fond, il a raison .» - En face de l'autre, ne pense jamais : je lui suis supérieur, mais pense : il m'est supérieur en tel point. Dans le premier cas tu l'écraseras ; dans le second, tu l'encourageras et le grandiras. - L'autre tend à devenir celui que tu penses et que tu dis qu'il est. Si tu penses beaucoup de mal de quelqu'un, ce n'est pas la peine d'essayer d'agir sur lui. Avant de l'aborder, commence par faire effort pour rectifier ton jugement. - La louange sincère a un pouvoir magique. Si tu veux que l'autre progresse, félicite-le sincèrement. C'est toujours possible. Regarde l'autre, vois ses qualités, ses dons, mets-les en pleine lumière ; beaucoup sont enfouis, par négligence. Les lui rendre, c'est le révéler à luimême, c'est le sauver, car Dieu condamne celui qui enterre ses talents. - Fais confiance, fais toujours confiance à l'autre, malgré les apparences, malgré les échecs. Si tu dis à l'autre : « Il n'y a rien à faire avec toi », l'autre qui a déjà beaucoup de mal avec lui pensera « c'est vrai… » et il n'essaiera pas de faire quelque chose. Si tu dis à l'autre :« Avec des efforts et de la patience, tu arriveras sûrement à quelque chose, l'autre pensera :« Il a peut-être raison » et il sera tenté d'essayer. - Si l'autre a volé, ne lui répète pas sans cesse :« Tu es un voleur ». Dis-lui : « Dans le fond tu n'es pas un voleur, ce qui t'arrive n'est qu'un accident (ou le fruit d'une habitude), mais avec des efforts tu pourras en sortir. » - Si malgré tout tu dois faire des reproches, condamner une attitude, une action, commence par féliciter sincèrement pour quelque chose de bien, un progrès, un succès. Le reproche seul aigrit, bute ou décourage. Si tu veux qu'un reproche soit constructif, il faut que l'autre soit préparé à le recevoir. - Il ne s'agit pas d'admettre le mal, mais d'encourager le bien. - Ne remue pas indéfiniment la cendre, penche-toi immédiatement sur la braise rouge, si petite soit-elle ; alimente-la, et souffle, souffle dessus, tu allumeras un brasier… C'est-à-dire relève en l'autre le plus petit effort, le plus petit progrès et réjouis-toi sincèrement. Ta joie, ton admiration révéleront à l'autre ses possibilités. Il y croira davantage, marchera plus vite et plus loin. - Veux-tu agir sur l'autre ? Oublie-toi. Si tu penses pouvoir faire quelque chose, tu fais obstacle. Tu ne peux que préparer le terrain, ouvrir la route. Dieu est au travail depuis longtemps qui sauve et qui rachète. |
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