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Séjour d'un petit enfant à l'hôpital

Notre petit garçon ayant dû faire un séjour à l'hôpital, voici quelques mois, j'ai été amenée à faire un certain nombre de réflexions sur ce sujet. Je n'ai pas la prétention d'exprimer tout ce qu'on peut en dire. Mais j'ai pensé que ces quelques remarques pourraient être utiles à d'autres parents. Si vous le jugez bon, publiez-les ! Je vous les livre comme elles me sont venues au bout de la plume.


Merci pour ces réflexions judicieuses! Elles vont certainement intéresser les parents qui sentent planer sur leur famille la menace d'une opération des amygdales ou de l'appendicite, d'une épidémie de scarlatine ou d'une fracture du péroné. (Réd.)


Il vaut la peine de réfléchir à l'avance au problème d'un séjour éventuel à l'hôpital. En effet, les gens ne pensent pas, ou ne veulent pas penser, généralement à l'hospitalisation dans des conditions saines, normales et raisonnables de jugement ; ils y sont souvent contraints par les événements, dans des circonstances qui souvent les bousculent et toujours les laissent anxieux. Finalement, le traumatisme est plus grand pour les parents que pour l'enfant malade…

- Les conséquences de l'hospitalisation dépendent avant tout de l'âge de l'enfant. A mon avis, ce sont les jeunes enfants qui courent le plus grand risque de choc émotionnel. (Oui, c'est juste: plus les enfants sont petits et moins ils comprennent les raisons de la séparation. - Réd.)

- Quand faut-il en parler à l'enfant si on sait d'avance qu'il devra aller à l'hôpital ? Je pense que, pour un petit jusqu'à 4 ou 5 ans, il suffit d'en parler dans les heures qui précèdent le départ, pour éviter de l'inquiéter inutilement. Il faut surtout le rassurer : suivant son âge, lui raconter un peu la vie à l'hôpital dans tous ses détails puisqu'il doit y dormir, manger, jouer ; lui dire qu'il pourra appeler une gentille infirmière quand il en aura besoin, etc. Créer en quelque sorte une atmosphère favorable. En parler d'une façon normale et calme. Eviter de décrire longuement les traitements ou moments douloureux - mais il est essentiel de ne pas le tromper en prétendant qu'il n'aura pas mal, et, à l'autre extrême, de ne pas dramatiser par de longues descriptions, pour qu'il n'ait pas l'occasion d'imaginer une situation encore plus terrible que la réalité.

- Ne pas montrer d'anxiété avant le départ. Parler normalement, avec assurance.

- Si on peut citer à l'enfant l'exemple d'un membre de sa famille, ou une connaissance, ayant fait un séjour à l'hôpital et en était revenu guéri, cela peut contribuer à le rassurer.

- Problème des visites (des parents, bien entendu) : quant à moi, je les considère comme essentielles ; mais il faut s'attendre à ce que les jeunes enfants pleurent, en tout cas au moment du départ, grand déchirement ; mais cela n'implique pas du tout qu'ils sont malheureux le reste de la journée. Ne pas montrer d'anxiété, ni de chagrin, mais paraître normal et confiant.

- Je pense que, pendant ces visites, les enfants ont un besoin accru de tendresse et d'affection. La mère d'un petit voisin de Renaud s'étonnait devant lui (avec reproche) qu'il l'embrasse tant et lui demande de l'embrasser… et la même mère le menaçait de ne pas revenir le lendemain s'il pleurait quand elle partait (4 ans).

- Je pense qu'il faut éviter de parler de la maison et de raconter tout ce que l'on y fait (il regrettera d'autant et pourra en être jaloux). Renaud aimait savoir que son papa, sa maman et son frère étaient tristes qu'il ne soit pas là ; ensuite on parlait de ce qu'on ferait quand il serait de nouveau à la maison.

- Chercher des idées et des attentions pour chaque visite - apporter de tout petits jouets, des ballons à gonfler, un agenda sur lequel on coche chaque jour passé, épingler les cartes postales reçues sur le mur, jouer avec lui avec ses jeux, raconter des histoires, etc.

- Le problème se présente différemment si plusieurs enfants sont dans la même chambre, ou si le petit malade est dans une chambre isolée pour raison de contagion. Le cas le plus favorable est la chambre à plusieurs lits.

- Elément important pour l'enfant : que sa maman soit jolie, soignée, qu'elle se soit préparée à cette visite (même si son temps est compté).

- Quant aux visites des autres membres de la famille, elles sont plutôt à limiter. Les grand-mamans, les tantes, les parrains auront toute latitude de manifester leur intérêt et leur affection en envoyant au petit malade de jolies cartes, des jeux, de petits livres (bien entendu, rien à manger).

- Plutôt qu'un gros paquet, de petits envois, fréquents et réguliers (un parrain écrivait pour sa filleule de 12 ans une sorte de feuilleton sur cartes postales, lesquelles étaient attendues, chaque jour, avec l'impatience que l'on peut imaginer).

- Parmi les cadeaux à offrir, si l'hospitalisation risque de se prolonger, et si l'infirmière est d'accord, on pourrait songer à un ou deux poissons dans un bocal, compagnie et interlocuteur (même muet !) pour un enfant longtemps alité.

- Si le séjour est limité et qu'on en connaisse la durée, on peut coller sur un carton un certain nombre de boîtes d'allumettes (autant qu'il y aura de jours), contenant chacune un petit objet, en précisant bien qu'on ouvre une seule boîte par jour.

- De nos jours, le personnel (médecins, infirmiers) est généralement très compétent et sait très bien établir de bons contacts avec les enfants.

- Ceux-ci supportent mieux les traitements qu'on ne le croit. Si les médecins savent bien présenter les choses, il n'y a pas de traumatisme à redouter. Entre autres, j'ai fait une expérience très intéressante avec les piqûres, spectre d'épouvante presque aussi grand pour les adultes… on utilise actuellement des seringues en plastique qu'on jette après usage : l'enfant la reçoit alors pour jouer (gicler avec de l'eau, faire des piqûres à son ours ou à sa poupée, etc.) : la fonction du jeu démystifie ainsi complètement la crainte attachée à la piqûre en général.

- Eviter de laisser libre cours à l'imagination anxieuse de l'enfant (et peut-être aussi freiner l'imagination des parents, dans certains cas !)

- Je viens de lire une initiative et une expérience intéressantes : des hôpitaux aux Etats-Unis ont publié une bande dessinée mettant en scène un personnage favori et sympathique, un éléphant (pour les petits Européens, ce serait Babar), en séjour à l'hôpital et recevant les soins les plus variés. Cette publication familiarise les enfants avec le personnel, les appareils, les traitements, et les tranquillise









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