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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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En vue de la rentrée

Si l'approche de l'été suscite surtout des projets de loisirs, de repos et d'évasion, il dessine à l'arrière-plan les questions qui se poseront pour certains de nous à la rentrée scolaire.
Je pense d'abord au problème posé par les tout-petits : ces enfants de trois à cinq ans dont les mères disent souvent qu'elles sont obligées de les mettre à l'école sous prétexte « qu'ils s'ennuient trop à la maison », ou « qu'ils sont trop seuls » ou encore « qu'elles ne savent plus qu'en faire toute la journée ».
Une maîtresse d'école enfantine me conseillait formellement de garder mon fils de quatre ans et demi une année encore à la maison, m'expliquant qu'à cet âge les enfants peuvent apprendre une quantité de choses de leurs parents. Il est bon pourtant de leur faire commencer progressivement l'apprentissage de la vie de groupe et de la discipline.
La solution idéale consiste alors à les mettre soit dans une garderie, soit, encore mieux, à les inscrire dans un cours adapté à leur âge. Une ou deux heures de « contrainte » par semaine leur suffira et leur donnera un avant-goût de la séparation d'avec la mère.
Les parents peuvent choisir ce cours selon le tempérament de leur petit : rythmique J. Dalcroze (jardin d'enfants), cours d'initiation musicale (méthode E. Willems), cours de modelage, de peinture etc.
Et si vraiment il n'existe aucune possibilité à disposition, il y a un moyen à la portée de chaque maman : celui de jouer à l'école. Un quart d'heure par jour suffira pendant lequel maman devient maîtresse ; un beau cahier, des couleurs, un livre d'images, un recueil de chansons et un petit matériel de bricolage feront l'affaire. Même un enfant de deux ans et demi est capable de jouer le jeu avec enthousiasme et pourra, lui aussi, raconter à table ce qu'il a fait « à l'école».
Ceci concerne les tout-petits ; je suis bien consciente qu'à chaque rentrée scolaire d'autres problèmes se poseront.
Je pense maintenant aux petits qui vont commencer l'école. Chacun sait qu'il s'agit là d'une période très importante pour parents et enfants ; il est bon de se préparer à l'avance ; chaque livre d'éducation montre combien l'attitude des parents peut être déterminante d'une part, et d'autre part quelles sont les réactions possibles (et parfois déroutantes) de la part des enfants.
Pour les plus grands il y aura le problème des leçons qui vont s'ajouter encore aux heures d'école.
Que choisir parmi toutes les possibilités ? Un sport, un instrument de musique, le yoga pour enfants, la peinture, la rythmique, le bricolage…
Au cas où notre enfant ne manifeste aucun désir, faut-il le contraindre ou attendre ?
Si, en revanche, il a déjà commencé un cours auquel il a pris goût, mais que ses résultats scolaires sont mauvais, on se demandera s'il faut supprimer ces leçons, source de réussite et de satisfactions pour l'obliger à consacrer plus de temps à l'école.
Il peut encore arriver que notre enfant ne prenne aucun plaisir à cette occupation supplémentaire. Est-il judicieux dans ce cas de le forcer à continuer ?
Les parents sont parfois bien perplexes ; ils auront souvent avantage à demander les conseils d'un maître ou d'un psychologue.
Il faut aussi prendre garde de ne pas trop charger les horaires de nos enfants en tenant compte de leur besoin de quelques heures de liberté où ils pourront à leur guise discuter, bricoler, flâner ou tout simplement « perdre leur temps. »
Quelles que soient les questions qui se posent, il est préférable de les résoudre rapidement pour éviter qu'elles ne deviennent, entre parents et enfants, une source de discussion, de tension et d'inquiétude tout au long des vacances.









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