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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Une naissance à la maison

Mireille, 7 ans est en 2e. Elle est d'une intelligence normale, elle travaille bien, elle a de bonnes notes. Elle est vraiment la petite fille dont on dit : « prend une part active à la classe ». Puis, un beau jour, changement. Mireille est distraite, ses cahiers deviennent sales, les notes s'en ressentent ; en deux mois elles sont devenues mauvaises. On a l'impression que Mireille se désintéresse de la classe.

Que lui est-il arrivé ? Elle a eu un petit frère. Sa maman ne peut plus venir la chercher à l'école, car elle s'occupe du bébé, et ne lui fait plus réciter ses leçons, parce qu'elle a trop à faire, dit-elle. Alors, Mireille a simplement renoncé à l'école. Puisque Maman ne m'aime plus, je n'ai pas de raisons de bien travailler. L'enfant à cet âge travaille pour faire plaisir. Pourquoi chercher à faire plaisir à quelqu'un qui ne s'intéresse plus à vous ? Mireille ne s'est remise au travail que le jour où la mère s'est rendu compte de sa jalousie, est retournée la chercher, et lui a fait réciter ses leçons. Alors, tout est rentré dans l'ordre.

On ne peut quitter le domaine des sentiments avant d'avoir parlé de la jalousie. L'enfant jaloux ne peut s'intéresser à l'école, pas plus que celui dont les parents ne s'entendent pas. Pour la même raison : parce qu'il pense qu'on ne l'aime plus. La jalousie la plus fréquente est celle d'un enfant pour le cadet. L'écolier de 3 à 9 ans est à l'âge où souvent naissent les frères et soeurs, et à l'âge où les peines de cÅ“ur font les plus gros dégâts. Or, cette jalousie est inévitable - ce que ne veulent pas admettre certains parents - et d'ailleurs parfaitement normale.

L'enfant était heureux entre son père et sa mère, il était seul, il était vraiment le roi. Survient le nouveau-né. Les parents ont l'air ravi, ils admirent le bébé, le font admirer à tous. Et la mère, toute aux soins du nouveau-né, néglige peut-être un peu l'aîné. Dans le meilleur des cas, même si les parents sont très attentifs, ils ont à partager leur affection en deux. Alors, l'enfant, lui, est partagé entre l'intérêt pour le bébé, l'inquiétude pour l'avenir, la rancune contre ses parents qui ont l'air de le négliger. Toutes les affres de la jalousie… De plus, il a inconsciemment l'impression qu'il est coupable, et de ne pas assez aimer le bébé, et de n'être pas assez gentil puisque les parents l'aiment moins. Sur ce, parfois, on le met à l'école pour que maman soit plus tranquille, et, en outre, on lui dit souvent : « Ce n'est pas beau d'être jaloux », ce qui est absurde. Il ne sait même pas ce qui lui arrive, le pauvre ! Et de plus il n'y peut rien ; « Cette jalousie infantile n'est pas un défaut, elle est une souffrance ».

Un défaut se corrige, pas une souffrance. La seule chose à faire, c'est de la reconnaître, d'aider à la faire disparaître, sans en parler, mais en prouvant à l'enfant qu'on l'aime autant ; un point c'est tout.









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