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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
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RETOURNos catéchumènes L'homme se convertit, Dieu le régénère Dans une brochure récemment parue (1), M. S. Roussel assure que la conversion se produit dans le plus grand nombre de cas entre 14 et 18 ans. « Cette crise spirituelle coïncide normalement avec la crise physiologique de l'adolescence et, comme elle, mais dans un sens plus large et plus élevé, consiste essentiellement dans le passage de la vie égoïste à la vie altruiste, et comporte ainsi la victoire de l'esprit sur la chair ». En outre, la conversion est beaucoup plus fréquente parmi la jeunesse ayant reçu une éducation religieuse. Ces constatations doivent réjouir et encourager les parents chrétiens, d'autant plus qu'elles sont faites, entre autres, par un homme ayant longtemps fait partie de l'Armée du Salut. L'on sait que tout spécialement pour les Salutistes, ni l'âge ni les antécédents les plus fâcheux ne semblent devoir être un obstacle à la conversion, il est donc bien frappant de voir que même dans ce milieu, les heureux effets de l'éducation religieuse dans la famille à l'école et par les pasteurs sont reconnus comme le moyen le plus sûr d'amener chez l'enfant l'éclosion de la vie divine. Sans doute cette éducation laisse souvent beaucoup à désirer. Nous, mères, nous nous sentons faibles et incapables, les maîtres, les moniteurs et monitrices ne sont pas toujours aussi sérieux qu'il le faudrait. Souvent, les pasteurs eux-mêmes ne répondent pas à l'idéal que nous nous en faisons. N'importe, à travers ces imperfections, l'Esprit de Dieu agit. «L'enseignement systématique des vérités chrétiennes, pendant l'enfance, favorise beaucoup la conversion et la nouvelle naissance». «L'enseignement chrétien dans son ensemble et plus particulièrement l'enseignement portant sur la nouvelle naissance est un puissant moyen de provoquer celle-ci. Il n'est cependant pleinement efficace que s'il est donné pendant l'enfance et continué pendant la jeunesse et ainsi comme incorporé dans la mentalité de l'enfant. Aucun enseignement ultérieur ne peut suppléer à celui qui a manqué dans la jeunesse». Ne négligeons donc rien de ce qui peut contribuer à faciliter la bonne orientation de la vie de notre jeunesse pendant qu'elle traverse cette période transitoire. Les observations de M. Roussel prouvent que le catéchuménat tel qu'il est en général pratiqué dans les églises protestantes, a sa raison d'être, et qu'il ne faut pas y voir un simple usage auquel parents et enfants ont à se soumettre, mais qui n'aurait pas de portée morale. Il faut par contre n'attacher qu'une valeur secondaire à la cérémonie qui clôture cette instruction religieuse; qu'elle s'appelle réception, confirmation, ratification, etc., peu importe. Ecoutons à cet égard l'opinion d'un de nos jeunes pasteurs, M. Ch. Chenevière : «Elle n'a de valeur pour le catéchumène que par la conception qu'il s'en fait et par l'esprit qu'il y apporte. Elle n'est rien si elle ne correspond à quelque chose d'intérieur et de vécu». «Les pasteurs doivent insister sur la possibilité et le devoir de ne pas participer à la réception sans qu'ils attachent à cette abstention aucun blâme, la sincérité étant le devoir primordial. Les pasteurs doivent encore insister auprès des parents et des amis des catéchumènes pour qu'ils n'exercent aucune pression sur ces derniers». Nous ne devrions jamais perdre de vue que toute l'éducation religieuse doit relier le baptême ou la présentation de l'enfant à sa conversion. Le catéchuménat, en le mettant en contact avec la sainteté de Dieu, avec l'amour du Christ, avec la faiblesse de l'homme, est tout particulièrement propre à provoquer chez lui la conversion et la nouvelle naissance. «La chair a, par la chute, conquis la domination sur l'esprit. La nouvelle naissance ramène l'équilibre et rétablit la domination de l'esprit sur la chair. Les fruits de l'Esprit, c'est-à-dire ceux de la nouvelle naissance, sont ainsi essentiellement moraux, ce sont: L'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la tempérance» (Galates V, 22, 23). Entourons donc nos enfants d'une sollicitude redoublée pendant qu'ils sont catéchumènes, mais d'une sollicitude discrète; c'est entre eux et Dieu qu'il doit se passer quelque chose. Sachons nous effacer et, s'il le fallait, n'agir sur eux que par l'intermédiaire de la prière. (1)Education et Conversion, par Stuart-L. Roussel. Les passages en petits caractères sont, sauf indication contraire, tirés de cette brochure. |
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