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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
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Les abonnés ont la parole
Les lignes consacrées dans le numéro d'octobre aux mesures à prendre pour neutraliser les dangers que la TV fait courir ont suscité des réactions intéressantes.
Voici en vrac les remarques et suggestions reçues. Faites votre choix et
mettez en pratique dans le plus bref délai !
Avant de nous décider à acheter un appareil de TV, nous nous étions juré de ne pas faire comme nos cousins qui passent toutes leurs soirées subjugués et muets devant leur écran. Une fois l'achat fait, nous avons bien dû reconnaître que nous étions également tombés en esclavage
Jusqu'au jour où nos enfants mariés nous ont dit carrément qu'ils préféraient être invités ailleurs qu'à la maison. Parce que chez nous, il n'y avait plus de conversation possible. Cela nous a fait un coup. Je vous assure que nous nous sommes sérieusement repris en mains.
On est perdu si on n'a pas le cran d'éteindre l'appareil à la fin d'une émission. Par passivité, on laisse allumé pour voir « juste un petit moment ». Et la soirée est perdue : on a suivi distraitement une émission médiocre ; on se sent vaguement frustré. Sans parler de la frustration de sommeil ! Je suis énervée contre moi chaque fois que je me suis laissée avoir.
Le lundi nous avons un problème cornélien à résoudre. En plus de ses devoirs scolaires, notre fils doit préparer ses leçons de solfège. Pardessus le marché, c'est le jour où la TV offre deux émissions enfantines excellentes. On ne peut pas tout faire, tout voir, tout entendre, tout avoir. Il faut apprendre à choisir avant d'avoir perdu la raison ou la santé. Pour aider mon fils, je lui propose l'alternative suivante : « Tu regardes les deux émissions, mais après, il ne te reste plus une minute pour jouer. Ou bien tu choisis « Le jardin de Romarin ou la boîte à surprise » ; après je vais faire un petit tour à vélo avec toi. Généralement, il opte pour la deuxième solution ; comme cela, il prend un peu d'exercice. Mais, évidemment, cela demande de l'organisation.
Nous avons acheté la TV au moment des Jeux Olympiques. Avec quatre adolescents à la maison : catastrophe ! La tentation était là en permanence, à la portée de la main et des yeux. Puis mon mari a eu l'idée d'éloigner l'appareil de la salle de séjour (dans un local au sous-sol où les enfants jouaient autrefois). Merveille. Maintenant, il faut faire un effort, se déplacer. Il faut vraiment que l'émission en vaille la peine.
C'est trop tentant d'avoir l'appareil de TV toujours sons les yeux. Pour limiter les dégâts, nous le tenons dans une armoire fermée à clé.
Chez mon frère et ma belle-soeur, on range l'appareil chaque fois qu'on l'a utilisé. Il reste invisible jusqu'à la prochaine émission qui en vaut la peine.
Vous trouvez que ça donne du travail ? Oui, mais pas autant que lorsqu'il faut lutter pour maintenir un minimum de discipline.
Nous pensions que nos enfants étaient devenus assez grands et assez raisonnables pour que la venue de la TV dans l'appartement ne crée pas de problèmes. Avant de nous décider, nous avons quand même consulté nos enfants : 18, 16 et 11 ans. A notre stupéfaction, les deux aînés ont dit qu'ils préféraient s'en passer, sachant par avance qu'ils seraient toujours écartelés entre des programmes intéressants et les études qu'ils ont décidé de faire.
Une chose à laquelle nous tenons férocement mon mari et moi, c'est que chacun de nous - les parents comme les enfants - examine attentivement le programme de la semaine. Chacun fait une croix en face des émissions qu'il « faut absolument voir ». En cas de litige ou d'abondance, nous décidons ENSEMBLE, A L'AVANCE, ce qu'on garde et ce qu'on sacrifie. Après quoi, inutile de revenir sur le sujet, on ne discute plus.
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