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Nos enfants et leurs grands-parents

Il y a des périodes pendant lesquelles nos enfants vivront avec leurs grand-parents.

Nous pouvons imaginer soit qu'ils passent leurs vacances chez eux, soit que l'on se trouve tous réunis pour une période plus ou moins longue.

Passons en revue quelques points qui faciliteront la vie en commun, et qui, du reste varient selon la durée de la cohabitation et le lieu (par exemple : en chalet, chez nous, chez les grands-parents).

Prenons d'abord le cas où nous confions nos enfants à leurs grands-parents. Il est bien certain que de part et d'autre ce sera une grande joie. Pourtant, afin que tout se passe le mieux possible, on peut encore prendre quelques précautions ; il ne suffit pas en effet de dire : « fais comme tu en avais l'habitude avec tes propres enfants » ; la grand-maman la plus attentionnée a peut-être oublié certains détails pratiques et les méthodes changent!

Donnons quelques exemples. S'il s'agit d'un bébé, il faut par écrit fixer l'horaire, les menus, les habits auxquels le petit est habitué. Pour les grands, il est bon de donner en plus une liste expliquant leur « petit vocabulaire » (par exemple : founetoutoure = confiture…), l'objet avec lequel ils dorment habituellement éventuellement leur oreiller, les jouets favoris.

On peut aussi dresser deux listes : les « marottes » des grands-parents et celles (tout aussi respectables) des enfants !

Du côté de l'enfant :

- veut dormir la porte ouverte
- veut chaque soir une histoire précise
- mange sans bavette
- ses plats préférés, détestés, etc. …

Du côté de grand-maman

- veut que l'on ferme les portes doucement
- veut que l'on finisse son assiettée (lui recommander de donner de petites portions !)
- a besoin de calme pour se reposer l'après-midi etc.

On expliquera aux uns et aux autres comment s'arranger à respecter ces « marottes ». On recommandera aux enfants d'être polis et attentionnés, de parler distinctement, et aux grands-parents de ménager la sensibilité de l'aîné face au petit cadet trop admiré, etc. …

Et n'oubliez pas votre adresse, le nom du pédiatre, son numéro de téléphone, le carnet de vaccinations et assez de jouets pour que les enfants ne s'attaquent pas aux précieux bibelots de grand-maman.

En cas de cohabitation, les choses sont légèrement différentes et aussi plus importantes.

Il est indispensable de délimiter les prérogatives de chacun ; fixer, par exemple, qui fait la discipline à table. Logiquement cela dépend où l'on se trouve réuni, chez les parents ou chez les grands-parents ; mais dans un cas comme dans l'autre on évitera aussi bien la surenchère que les protestations devant l'intéressé.

Il faut définir les points auxquels les parents tiennent absolument (pas d'histoires de cigognes, de gendarmes, pas de « chambre noire » et pas de privation de nourriture etc.)

Prendre également la peine d'expliquer les stades du développement de nos enfants et leurs manifestations classiques (« tu sais grand-maman, je veux tuer mon papa »).

Et surtout il faut discuter ouvertement les différences dans les méthodes d'éducation, et laisser les enfants exprimer leur éventuel mécontentement, (par exemple : depuis qu'ils sont là vous ne me laissez plus raconter mes histoires d'école à table !)

Le fait d'être en famille tous réunis peut être une source de joie et de précieux souvenirs. Il serait bien regrettable de gâter l'atmosphère en laissant stagner des silences crispés, et en négligeant de régler ces infimes détails pratiques qui remplissent la vie quotidienne. Ils peuvent être à la base de tensions et de malentendus s'ils ne sont pas envisagés d'un commun accord.









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