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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURVotre bébé est unique au monde T. Berry Brazelton (Ed. Albin Michel) T. Berry Brazelton est un pédiatre américain et son livre traite uniquement de la première année de la vie. Son originalité est d'insister sur les différences dans le développement de plusieurs bébés normaux. Il raconte par le menu l'histoire de trois bébés, un calme, un moyen et un actif, ainsi que les réactions de leur entourage, et entrecoupe les descriptions par de nombreux conseils et remarques médicales ou psychologiques. Son livre est illustré et fort bien présenté, et contient de quoi stimuler l'imagination des jeunes mères. Extrait du chapitre sur le bébé calme au huitième mois. Laura avait de nouvelles manies pour manger. Elle prenait de petits morceaux sur la table, les examinait, les mettait dans sa bouche, les crachait, les examinait à nouveau, les posait sur la table et recommençait plusieurs fois avant d'en avaler un seul. Mrs King était au bord de la crise de nerfs quand elle la regardait, aussi se décida-t-elle à mettre quelques petits morceaux d'aliments sur la table de Laura, puis à s'en aller dans une autre pièce. Les repas de Laura pouvaient ainsi durer une heure. Je trouve triste que beaucoup de mères éprouvent un tel sentiment de contrainte, en ce qui concerne la manière de nourrir leurs bébés, et qu'elles ne comprennent pas l'intérêt évident de ces explorations. Pouvoir regarder, toucher, retourner et goûter des petits morceaux de nourriture font de l'heure des repas l'un des moments de choix de la journée et accroissent le plaisir de manger pour des enfants aussi sensibles que Laura. Laura ne traitait pas tous les aliments de la même manière. Elle n'aimait pas jouer avec la nourriture molle comme une banane qu'elle mangeait très rapidement. Un gâteau ou un morceau de pain était manipulé à en être méconnaissable. Après avoir mangé, Laura léchait ses doigts comme si elle ne voulait rien perdre. Mrs King donnait une serviette à Laura tandis qu'elle essuyait la table avec une autre. Laura essuyait aussi la table pour imiter sa mère dont elle avait quelques unes des habitudes de propreté. Laura n'imitait pas sa mère avec une tasse ou une cuillère aux repas : lorsque sa mère essayait de lui faire porter la tasse à sa bouche, Laura avait l'air déconcertée. Elle était capable de boire à la tasse si on la lui tenait, mais ne faisait aucun effort pour la tenir elle-même. Elle refusait également de porter une cuillère à sa bouche et donnait l'impression de considérer que tasse et cuillère étaient l'affaire de sa mère et non la sienne. Quelques bébés, parfaitement capables de tenir leur biberon ou de se servir de leur tasse ou cuillère, refusent de le faire. Je pense qu'ils trouvent cette dépendance très agréable. Je suis d'accord : aussi longtemps qu'ils veulent être nourris, qu'ils le soient. L'enfance est très courte et nous sommes beaucoup trop pressés à l'heure actuelle de voir nos enfants grandir. Les repas devraient être un moment d'intimité où la mère donne et où le bébé reçoit. Il est probable que l'enfant comprend très bien que dès l'instant où il est capable de tenir son biberon, on peut le laisser seul ; de même pour la tasse et la cuillère. Les bébés veulent souvent avoir l'indépendance de leurs doigts, mais pas la liberté de tenir des objets familiers tels que cuillère ou tasse. |
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