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La prospérité : avantages et risques

Une nation jouissant de la prospérité est indépendante. Elle peut prendre des décisions avec une plus ample liberté que les peuples sous-développés. L'individu y ressent moins lourdement la lutte pour l'existence. Une abondante offre de biens de consommation lui procure la faculté de choisir et d'organiser sa vie conformément à ses goûts personnels (habitation, lectures, loisirs, habillement, distractions, etc.). De son côté, la communauté est capable de réaliser des projets d'utilité publique : écoles, hôpitaux, moyens de transport, parcs publics, cours de formation culturelle ou professionnelle, etc.

Grâce aux progrès de la technique, les gros travaux pénibles sont le sort d'une partie de plus en plus réduite de la population. La civilisation industrielle remplace de façon accélérée le rôle du muscle par celui du cerveau.

Serait-ce alors l'âge d'or?

Cependant, le nombre des individus malheureux en dépit de la prospérité - ou même à cause d'elle - ne cesse de croître.

«L'augmentation constante du nombre des malades, écrit un psychiatre, présentant des troubles psychiques soulève le problème des causes de cette situation. Nous vivons à une époque caractérisée notamment par son rythme bruyant et trépidant, par la dépersonnalisaion du travail, du fait de l'automation, l'affairisme, l'envahissement et la technicité, une sous-estimation des besoins affectifs et, parallèlement, un relâchement des liens qui unissaient jadis l'individu à-des valeurs supérieures.
Toutes ces influences pathogènes du milieu conditionnent une excitation exagérée du système nerveux végétatif et des tensions psychiques accompagnées d'irritation, de fatigabilité et de troubles du sommeil ».


Ainsi l'homme est de plus en plus tenté d'avoir recours à des moyens artificiels de détente.

Les sociologues déclarent que la part prise par l'individu au sort de son prochain est nettement en voie de régression et qu'il en est de même du sentiment de ses responsabilités à l'égard de ses semblables. Dans une mesure croissante, des intérêts généraux sont sacrifiés à des avantages personnels. Malgré l'urbanisation -ou serait-ce à cause d'elle - une foule d'individus mènent une existence anonyme, stérile, vide, étourdie ou abrutie, dans un désintéressement social total. La concurrence entre les individus, qui va s'intensifiant, fait que l'attention, la pensée, les désirs, ont de plus en plus comme unique point de mire la production et la consommation, ce qui aboutit à une véritable chasse aux signes extérieurs de prestige. Or, cet attrait des biens matériels, du confort, du niveau de vie élevé, estompe automatiquement le sens des vraies valeurs. Le vide de l'existence est alors ressenti encore plus intensément, ce qui pousse l'individu avec une véhémence accrue vers les biens de consommation et les apparences de prestige, dans l'espoir trompeur d'y trouver quelque diversion ou quelque satisfaction momentanées.

L'individu gaspille ainsi ses meilleures forces. Son horizon se rétrécit à la longue, phénomène qui se produit également sur le plan de la société, si bien que des périls demeurent ignorés, jusqu'au jour ou des dommages évidents imposent, bon gré mal gré, le diagnostic d'un état maladif grave.

Pendant des siècles, la majorité des gens était forcément condamnée à une vie statique. Entre temps, la société est devenue dynamique et exige résolument tous les avantages réservés dans le pays à un petit nombre d'«élus».

Les immenses progrès de la recherche scientifique et de l'économie publique ont fait que le gros de la population a vu, pour ainsi dire, d'un jour à l'autre, une grande partie de ses voeux en voie de réalisation. Ce dont on n'avait fait que rêver dans le passé se trouvait à la portée de la main. Aussi, beaucoup se sont-ils jetés impétueusement sur l'abondance des biens devenus accessibles pour eux en recherchant de préférence les biens propres à augmenter leur prestige.

Cette évolution ne pouvait que plaire aux puissances économiques puisque celles-ci y trouvent leur compte.

Le niveau des salaires augmente périodiquement et la prospérité s'étend à des couches populaires de plus en plus larges.

Malheureusement, l'évolution morale des individus et de la société n'avance pas au même rythme ; elle est en retard. La majorité des individus n'a pas atteint un degré de maturité mentale suffisant pour pouvoir faire un usage approprié des progrès techniques et économiques.









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