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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Pour leur donner le goût de la lecture

En réponse au « Que faire » du numéro de juin 1971, une très ancienne abonnée qui a souvent pu lire dans son bulletin scolaire : « Bonne petite élève, courage pour l'orthographe ! » suggère un remède : la lecture.

Pendant les vacances et entre les vacances, écrit-elle, donnez à ce garçon le goût de la lecture. Choisissez pour lui des livres, de bons livres, d'après ses intérêts et son caractère (ni Tintin, ni Astérix, qu'on ne lit pas, mais que l'on regarde), lisez avec lui, lisez pour lui, afin que l'histoire avance, jouissez ensemble des péripéties, faites-le comme un jeu joyeux, sans en faire un devoir et sans qu'il soupçonne que l'étude de l'orthographe est en cause. Et pourtant vous verrez cette dernière s'améliorer et son vocabulaire s'enrichir.


Ces remarques, qu'une abonnée a eu la bonne idée de nous envoyer, nous ont incitées à reprendre le problème de la lecture.

Nous avons recueilli l'avis d'un instituteur.
« J'ai remarqué que les enfants les plus faibles en orthographe sont souvent ceux qui n'aiment pas lire. Pourquoi ? Parce qu'ils ne lisent pas couramment; ils ne saisissent pas assez vite le sens des phrases. Le seul remède que je puisse conseiller aux parents est d'imposer quelques lignes de lecture quotidienne à haute voix, mais attention, quelques lignes seulement, pour que ce ne soit pas un pensum. N'importe quel journal convient à ce petit exercice, serait-ce même la page des sports d'un quotidien. Mieux savoir lire est le premier pas à franchir. Les progrès en orthographe, eux, suivront peut-être beaucoup plus tard, il n'y a pas de miracle. »

Nous avons aussi bavardé avec un groupe de mères. Toutes se sont demandé une fois ou l'autre si leur enfant n'allait pas aimer lire, et que faire pour l'encourager.
Constatation générale : on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif… Un livre recommandé par les meilleurs juges peut fort bien n'éveiller aucun intérêt chez un enfant, même normalement doué. Il faut parfois de longs tâtonnement avant de découvrir le style qui plaît à tel enfant en particulier. Les frères et soeurs peuvent avoir des goûts totalement différents. A plus forte raison, les goûts des parents seront peut-être contrariés.


Chacun pense aux bandes dessinées. Est-ce une lecture ? Luc n'a aimé, jusqu'à neuf ans, que les bandes dessinées. Sa maman voyait la chose d'un oeil désolé. Jusqu'au jour où l'enfant a passé, presque sans transition, à des livres non illustrés, preuve que Tintin lui avait tout de même permis d'acquérir les capacités voulues.
Son intérêt a été éveillé par les histoires vraies (comme la vie de Buffalo Bill ou de Davy Crockett), alors qu'il avait dédaigné les ouvrages de fiction reçus auparavant. D'autres parents ont eu la surprise de voir que la Comtesse de Ségur, aussi démodée soit-elle, touchait encore beaucoup.
Plusieurs mamans partagent l'avis que la bande dessinée n'est pas inutile, en attendant mieux. Si l'enfant se lance dans une histoire de plusieurs pages, il risque de se décourager, car il perd le fil d'un jour à l'autre. Mieux vaut qu'il exerce la rapidité de son coup d'oeil sur une série Tintin, Lucky Luke, Tanguy et Laverdure, pourvu que ce soit avec plaisir. Non que nous voulions recommander ces titres, mais l'intérêt de l'enfant est essentiel. Et certaines bandes dessinées ont l'avantage de l'humour.


D'autres moyens sont proposés pour intéresser les petits à la lecture. Toujours dans l'idée d'éviter le découragement dû à la longueur d'une histoire, on pense aux dictionnaires et aux encyclopédies pour la jeunesse. Le passage rapide d'un sujet à l'autre est un remède contre l'ennui. La brièveté des explications est un bon atout. Les encyclopédies par fascicules comme « Tout l'Univers » ou « La Faune » ne sont pas à dédaigner.
On constate que l'enfant finit toujours par trouver quel livre l'intéresse, mais qu'un autre facteur primordial entre en jeu : le goût des parents pour la lecture. En effet, des parents qui ne lisent pas ne peuvent guère s'attendre à ce que leurs enfants prennent l'habitude inverse. Dans les familles de grands lecteurs en revanche, les petits font déjà « le geste » avant de connaître leur alphabet ; ils s'installent dans un fauteuil avec un livre, quitte à le tenir à l'envers…


Puisque les premiers choix devront se faire en tâtonnant, on ne saurait manquer d'insister sur l'avantage des bibliothèques publiques. L'enfant y apprend à choisir sans être trop bousculé par le temps.
Il peut aussi se tromper, ne pas arriver à bout de l'ouvrage choisi. Ne lui en faisons pas reproche. Il est regrettable de ne pas terminer un bon livre, mais l'imposer comme obligation serait maladroit On a vu des enfants faire semblant de lire, pour donner d'eux-mêmes une image qu'ils jugeaient flatteuse. Délivrés de cette « obligation », il leur a fallu plus longtemps pour découvrir que cette activité pouvait être un plaisir et non une façade.


Par quel moyen encourager la lecture chez un enfant dyslexique ? les mêmes principes s'appliquent à lui, mais avec encore plus de souplesse, si possible. Les exhortations sérieuses ne sont guère efficaces. Pour retenir l'attention, rien ne vaut le rire. On peut commencer très modestement par déchiffrer les légendes des dessins humoristiques dans n'importe quelle revue.
Plusieurs journaux pour enfants sont d'un niveau très honorable. Avec un abonnement, l'enfant a le plaisir de recevoir par la poste un envoi à son nom personnel, ce qui peut se révéler très stimulant.
Nous ne pouvons pas faire ici de suggestions, mais nous sommes à la disposition des personnes qui souhaiteraient des titres de revues ou de livres.









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