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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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Le travail scolaire

Le mois de février…

Le mois de février est un mois difficile à vivre. Les réserves d'énergie commencent à baisser, la santé laisse à désirer, le rendement scolaire est moins bon. Vous devenez de plus en plus pessimiste et vous envisagez avec inquiétude l'arrivée du prochain bulletin scolaire.
Face au manque d'intérêt chronique manifesté par votre enfant à l'égard des travaux scolaires, vous vous interrogez une fois de plus :
Faut-il le visser sans ménagement et l'empêcher de jouer tant qu'il n'a pas terminé ses devoirs ? Y a-t-il des parents privilégiés qui n'ont jamais besoin de s'occuper des tâches de leurs enfants ? Ai-je tort de prendre pareillement à coeur les résultats scolaires de mon fils ? Pourquoi ma fille est-elle si vite découragée ? Comment s'y prendre pour éviter que l'école soit la cause d'une mauvaise humeur éternelle qui pèse sur nos relations familiales ?

Pour vous aider à voir plus clair dans l'une ou l'autre des questions que vous vous posez, nous vous proposons quelques extraits d'un ouvrage déjà cité dans notre journal :« Mon enfant sera bon élève ».
Nous ne vous garantissons pas le succès à coup sûr ! Il se peut que, même après la lecture consciencieuse des chapitres ci-après, vous ne soyez pas définitivement au bout de vos peines. Mais vous comprendrez peut-être mieux ce qui se passe. Vous parviendrez à soutenir votre enfant sans l'accabler. Vous garderez toujours l'idée que l'école c'est l'affaire de votre enfant. Vous admettrez que votre devoir ne consiste pas à vous charger de ses responsabilités, mais à lui donner les moyens de les assumer toujours davantage.

La capacité de travail chez l'enfant : Pendant combien de temps un enfant, selon son âge, peut-il écouter le maître ou la maîtresse avec profit ? Pourquoi le travail d'un écolier n'est-il pas toujours de même qualité ? Comment les divers enseignements : français, calcul, histoire, etc, devraient-ils être répartis pour obtenir un rendement optimum ?
Voilà des questions qui, me direz-vous, ne concernent pas les parents, mais les autorités scolaires; ce sont elles qui décident des horaires, ce n'est pas nous.
C'est vrai. Mais il est tout de même utile que, nous parents, soyons informés des erreurs de notre système scolaire concernant les capacités de travail de l'enfant pour que nous puissions assurer à nos écoliers des loisirs suffisamment réparateurs si l'école leur a demandé un effort disproportionné à leurs possibilités et pour que nous tenions compte de ce fait quand ils sont fatigués, insupportables ou de mauvaise humeur.

Le travail intellectuel ne se mesure pas aussi aisément que l'effort physique d'un terrassier ou d'un athlète; les circonstances de ce travail modifient considérablement la quantité qu'on peut en demander et la qualité qu'on peut en attendre : un professeur qui sait intéresser, une classe claire, tranquille, peu nombreuse, un jour de la semaine où les enfants sont bien reposés (mardi, vendredi), un enseignement éveillant la curiosité (leçon de choses, histoire), tout cela présente des conditions optima; alors que les conditions inverses abaissent considérablement la durée souhaitable et la qualité possible du travail.
Cela dit, on peut tout de même établir des moyennes. On peut, tenant compte de toutes les réserves qui s'imposent, fixer une doctrine raisonnable. C'est ce que nous avons fait. Vous allez voir que les horaires actuels sont en contradiction grave avec la capacité de travail de nos enfants.

Quantité de travail : Combien d'heures de travail scolaire par jour peut-on demander à un enfant ?

Le tableau suivant a été établi par l'association « Défense de la jeunesse scolaire » qui groupe d'éminents professeurs, médecins et psychologues. Il s'inspire de chiffres communiqués par le Dr Bojlen, de Copenhague, à la conférence européenne d'hygiène scolaire, ainsi que des données du rapport Langevin-Wallon.

Horaires souhaitables des écoliers de 6 à 11 ans

6 à 8 ans

Durée maxima d'une période d'attention soutenue, à laquelle doit succéder une détente d'au moins 10 minutes: 20 à 30 min.

Nombre total d'heures de travail par jour:
optimum 2h.
max tolérable 2h.30

Nombre d'heures de travail par semaine:
optimum 10h.
max tolérable 12h.

Récréations libres 15 minutes après 40 à 50 minutes de présence en classe

Devoirs et leçons à la maison: néant

8 à 10 ans

Durée maxima d'une période d'attention soutenue, à laquelle doit succéder une détente d'au moins 10 minutes: 25 à 35 min.

Nombre total d'heures de travail par jour:
optimum 3h.
max tolérable 3h.30

Nombre d'heures de travail par semaine:
optimum 15h.
max tolérable 17h.

Récréations libres 15 minutes après 40 à 50 minutes de présence en classe

Devoirs et leçons à la maison: néant

10 à 11 ans

Durée maxima d'une période d'attention soutenue, à laquelle doit succéder une détente d'au moins 10 minutes: 40 min.

Nombre total d'heures de travail par jour:
optimum 4h.
max tolérable 4h.

Nombre d'heures de travail par semaine:
optimum 20h.
max tolérable 20h.

Récréations libres 15 minutes après 40 à 50 minutes de présence en classe

Devoirs et leçons à la maison: 1/2 h.

Qualité du travail : Elle varie suivant la maturité de l'enfant, suivant les habitudes qu'il a prises concernant l'organisation de son travail, suivant la méthode d'apprentissage, et suivant la rapidité avec laquelle il effectue le travail. Il est donc essentiel que l'enfant n'aborde une classe que s'il a l'âge mental correspondant.

Rapidité du travail : Il y a les enfants rapides et les enfants lents. Est-ce un défaut d'être lent ? Non, puisqu'il y a eu de grands esprits qui étaient lents. Malheureusement notre enseignement, conçu par des « premiers de la classe », favorise les rapides et défavorise les lents. Il faut souhaiter un enseignement, et plus encore une mentalité publique, qui ne pénalisent plus les esprits lents et réfléchis.

Répartition du travail : Prenons un exemple ; il faut 4 heures de travail pour faire apprendre à un écolier de tel âge telle règle de grammaire ou de calcul. Si pourtant nous faisons travailler cet écolier pendant 4 heures d'affilée, nous aurons perdu notre temps. Pour parvenir à lui faire apprendre cette règle, il va nous falloir répartir notre enseignement sur plusieurs jours. Mais d'un autre côté si, au lieu de le répartir sur plusieurs jours, nous le répartissons sur plusieurs semaines, nous perdrons aussi notre temps, car entre deux classes, l'enfant aura perdu le fil, et tout sera à recommencer.

Il y a donc un rythme optimum à trouver.

Conditions plus ou moins favorables : Il faut savoir aussi que certaines périodes de la journée, de la semaine, de l'année, sont moins favorables au travail. Les dernières heures de la journée, bien entendu, sont celles où l'enfant commence à être fatigué et relâche son attention. On sait que le meilleur moment de la journée pour un travail intellectuel est la matinée. Dans la semaine, ce sont les mercredi et jeudi qui sont les mauvais jours et parfois les lundis, pour ceux qui ont eu des fins de semaine familiales trop fatigante. Au cours de l'année, les périodes difficiles sont, d'une part, celles qui suivent immédiatement les vacances et pendant lesquelles l'enfant distrait, agité, remuant, a du mal à reprendre l'habitude de fixer son attention et, d'autre part, les fins de trimestre et surtout du deuxième trimestre, le plus pénible. Tenez-en compte dans votre appréciation du travail de l'enfant.
Le comportement de l'enfant à l'égard du travail scolaire, la façon dont il supporte la contrainte scolaire nécessaire sont également influencés par les conditions de vie qu'il trouve à l'extérieur de l'école. Subir six heures par jour une immobilité forcée dans une salle de classe est déjà une contrainte excessive pour de jeunes enfants, même pour ceux qui, en sortant de classe, trouvent à proximité de leur maison des endroits pour jouer dehors et pour se dépenser.
S'ils habitent un logement suffisamment vaste où ils peuvent s'isoler et trouver le coin qui leur permet de se mettre de temps en temps à l'abri des contacts humains, ils pourront récupérer bien plus aisément ce que la vie scolaire comporte de fatigue nerveuse. S'ils rentrent déjeuner chez eux à midi en parcourant à pied un trajet agréable et pas trop long, il est certain qu'ils seront moins fatigués que s'ils doivent déjeuner à la cantine.
En conclusion, et pour nous résumer sur ce problème de la journée scolaire, nous insistons auprès des parents pour qu'ils ne confondent pas durée et qualité du travail. Au delà d'une certaine durée, l'enfant ne peut plus suivre, et c'est lui faire perdre son temps, sa santé et son équilibre que de forcer la nature.

La fatigue : Un enfant sait quand il a mal au ventre, il ne sait pas quand il est fatigué.
Mais si l'enfant ne parle pas de sa fatigue, il la montre. A vous de savoir en reconnaître les signes.
Ces signes sont très souvent un changement de caractère : l'enfant aimable devient grognon, l'enfant peu démonstratif devient cajoleur, l'enfant calme devient agité, l'enfant actif devient rêveur, l'enfant gai devient triste ou anxieux.
Ce changement dans le comportement s'accompagne, bien entendu, de changements dans l'aspect physique : l'enfant a mauvaise mine; dans la manière d'être : l'enfant a du mal à s'endormir, ou bien il se réveille la nuit, il a des nuits agitées ; il perd l'appetit.
Ces changements, très variables selon les enfants, ont un point commun qui vous aidera, moyennant un peu de réflexion, à les remarquer : l'enfant fatigué par l'école devient différent de ce qu'il était en vacances. Bien des parents, devant ces symptômes dûment constatés, ne songent pas à incriminer la fatigue scolaire : « Les autres le font bien, disent-ils en parlant du travail de l'école. Son frère à son âge en faisait autant ». Pierre ne saurait être fatigué, puisque Paul ne l'est pas. Curieux raisonnement, qui ne tient aucun compte des différences fondamentales entre les enfants.
Ce qu'il faut savoir, c'est que certains enfants se fatiguent plus vite que les autres : les consciencieux, les lambins, les nerveux, etc. Quant au traitement de la fatigue, c'est évidemment le repos. Le repos, ce n'est pas forcément les vacances : c'est le plus souvent un régime de vie qui ménage les forces au lieu d'ajouter à la fatigue scolaire.









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