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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURDepuis vingt-cinq ans La femme, quoi qu'on dise, n'a pas tellement changé depuis 25 ans. Il est vrai qu'à cette époque les plus jeunes correspondantes du courrier avaient de 17 à 18 ans alors qu'elles en ont de 13 à 14 aujourd'hui, mais conclure de là qu'elles sont plus précoces est un jugement téméraire. A 13 ans, leurs mères jouaient à la marchande, à la maman. Les filles d'aujourd'hui jouent à l'amoureuse, à l'héroïne de feuilleton télévisé. Elles jouent même au chagrin d'amour, et comme tous les enfants, se prennent au jeu. Le jeux ont changé, voilà tout. Ils sont devenus plus dangereux. Les voitures, aussi, sont devenues plus dangereuses. Une seule nouveauté mais elle est de taille : les filles vierges n'en sont ni heureuses ni fières. C'est à peine si elles osent l'avouer. On va jusqu'à écrire : « Je suis vierge et n'en ai pas honte » comme si cette honte allait de soi. La vierge de 1971 a rarement bonne conscience. Elle se demande (et m'écrit) : « Suis-je normale ? Ou refoulée, frigide, sotte ? Ne suis-je pas en train de passer à côté du bonheur, de gâcher ma jeunesse, les plus belles années de ma vie ? ». Cette vierge honteuse et souffrante est un produit de notre époque, le résultat d'une propagande effrénée - filmée, chantée, imprimée, placardée - dont le slogan est :« Faites l'amour » et dont l'objet réel est trop souvent bassement commercial. Non, les femmes n'ont pas changé. Aujourd'hui comme hier elles ne vivent que pour leurs enfants, pour l'homme qu'elles adorent. Elles le mettent « sur un piédestal » et, s'il en descend pour redevenir ce qu'il est, un homme comme les autres, elles sentent « tout s'écrouler »; à plus forte raison s'il change de piédestal, c'est-à-dire de femme. Elles sont « folles de jalousie » si leur mari regarde une autre femme. Elles souffrent le martyre si leur amant tarde à les épouser. Comme leurs mères et leurs grands-mères, les femmes d'aujourd'hui sont, dans l'ensemble, fidèles, dévouées, aimantes, travailleuses, soignées, excellentes mères. Elles savent mieux souffrir et se plaindre que se réjouir et prendre la vie du bon côté. Leur cÅ“ur vaut mieux que leur caractère. Telles sont les femmes qui m'écrivent depuis vingt-cinq ans. Elles ressemblent comme des sÅ“urs à celles qui m'entourent. Et à celle qui me regarde quand je me plante devant la glace. Tu leur ressembles, Ségal, tu as ce qu'il faut pour les comprendre. |
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