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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
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RETOUREn vacances avec le bébé Le bébé ne se fait pas du tout, contrairement à ses parents, une joie de partir en vacances. Il n'a pas encore fini de découvrir sa propre maison, si bien que chaque journée banale lui apporte déjà des sensations nouvelles. De plus, il apprécie beaucoup la régularité et même la routine pour tout ce qui concerne ses repas, sa toilette, son coucher ou son réveil. Vous décidez pourtant de l'emmener avec vous après avoir examiné les autres possibilités, guère meilleures, sinon pires. Soit que le bébé aille dans une pouponnière, soit qu'il séjourne chez une grand-maman-gâteau, de toutes façons ses réactions sont imprévisibles. Il se peut qu'il supporte la séparation, il se peut aussi bien qu'il proteste avec violence par un refus de manger, par des cauchemars chaque nuit, par des troubles digestifs ou cutanés, ou de caractère. Ne comprenant pas si votre absence est momentanée ou définitive, son anxiété sera grande. Vous avez pensé également à cette autre solution : vous passer de voyage cette année. C'est ce que le bébé préférerait, sans aucun doute. Certains parents jugeront cela comme un sacrifice bien naturel, d'autres ne voudront pas s'y résoudre. C'est à eux d'en juger, mais en sachant qu'un voyage avec bébé ne ressemble jamais aux simples vacances à deux ou entre amis. Dans les moments les plus mal choisis, le petit enfant nous oblige à respecter ses exigences, par sa façon rapide de réagir aux contrariétés, à la température ambiante ou aux microbes inhabituels. Il n'aime pas la vie de bohème… Bien des parents ont eu l'impression que le bébé « profitait » des vacances pour attraper la rougeole, ou des coliques, ou pour perdre complètement l'appétit. Eloge de la routine Ces ennuis peuvent être évités pour la plupart, en respectant aussi précisément que possible les habitudes de la maison. Cela suppose le transport d'un matériel abondant et encombrant ! Que ce soit pour aller à l'hôtel, en chalet ou sous la tente, il faut emporter un maximum d'objets usuels afin que le petit reconnaisse ses affaires, autrement dit son cadre familier. Il préfère non seulement le biberon qu'il connaît, mais son assiette, son gobelet, son plus vieux jouet, si possible son parc avec ses hochets (selon l'âge), son petit pot, son peignoir, peut-être même sa couverture, et la sorte de couches auxquelles sa peau est habituée (s'il a une peau très sensible). S'il est attaché à ces choses, il l'est bien sûr encore plus à son régime alimentaire. Si l'on risque de ne pas trouver sur place les mêmes marques de laits en poudre qu'à la maison, ou les mêmes boîtes de purées de légumes, il vaut mieux se résigner à emporter le stock nécessaire. Pour préparer les biberons, on achète une eau minérale neutre, sans propriétés curatives particulières. En auto, en train Pour les longs trajets en voiture, on peut parfaitement installer le bébé à l'arrière dans un hamac spécial ou un berceau portatif. Ce dernier doit être attaché avec soin pour ne pas basculer en cas de freinage brusque. Le premier biberon est déjà prêt, dans un emballage isolant. Pour les suivants, tout le matériel est prévu à portée de main, ainsi que de l'eau pour les petits nettoyages, des couches de rechange, éventuellement un jouet. Pour les enfants d'un an qui peuvent déjà voyager assis, des sièges spéciaux existent, que l'on choisit bien rembourrés et avec un système d'attache sûr. Mais dans ce cas, un arrêt régulier, à chaque heure, est nécessaire. Il s'agit d'aérer et de laisser l'enfant se dégourdir les jambes. Le train est pratique de nuit surtout, car de jour, les repas et changements de couches ne peuvent guère se faire sans déranger les voisins. Il faut prévoir un biberon d'eau sucrée en plus du biberon de lait, ainsi que des couches, des serviettes de papier, une lavette humide dans un sac de plastique, un jouet. Pour un bébé très nerveux, le médecin autorisera probablement un léger calmant, à titre tout à fait exceptionnel. Ces vacances, comme on le devine, ne seront pas tout à fait comme les autres. Les points chauds Simplement pour respecter les heures de sommeil du bébé, il est clair que les parents seront amenés à se priver de quelques excursions intéressantes. Rentrer à l'hôtel ou au camp à des heures fixées par et pour le bébé peut sembler très ennuyeux à de jeunes parents. Ce n'est pourtant qu'en observant la régularité du rythme enfantin que l'on a les meilleures chances d'éviter des ennuis plus graves. D'autres conditions de confort restent à observer. Le soleil présente un net danger. Le bronzage du bébé ne s'entreprend qu'avec prudence, quelques minutes seulement, en commençant par les jambes. Ensuite, jamais plus d'un quart d'heure s'il sagit d'un bébé immobile dans son berceau. L'insolation se reconnait à une poussée de fièvre, rougeurs de la peau, vomissements, apathie. Elle requiert le secours du médecin. En l'attendant, on applique des compresses fraîches et l'on donne des biberons d'eau sucrée. Le « coup de chaleur» est l'un des ennuis graves auxquels il faut continuellement prendre garde. On sait combien il est fréquent et dangereux de laisser un bébé attendre dans une voiture au soleil. La température peut y dépasser 80 degrés. La tente de camping présente le même risque : au soleil, l'intérieur devient brûlant et étouffant. Aux heures chaudes, le bébé a sa place à l'ombre, en plein air si l'on campe ou si l'on pique-nique. Il apprécie beaucoup des biberons d'eau ou de jus de fruits dilué, et des bains frais. La plupart du temps, une moustiquaire en tulle fin doit recouvrir son berceau. Une crème anti-insectes appliquée plusieurs fois par jour est utile. Les parents peuvent soigner eux-mêmes une piqûre de guêpe en enlevant le dard avec une pince, puis en suçant la plaie, et en appliquant une pommade calmante. Pour les piqûres de frelons ou scorpions en revanche, il faut le secours d'un pharmacien ou d'un médecin. Toutes ces recommandations ne feront pas reculer, espérons-le, les parents qui préfèrent partir avec le bébé plutôt que de s'en séparer ! |
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