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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Famille et profession. Navigation à deux… à trois… pas toujours facile !

Avant de me marier, j'ai eu la chance de naviguer six années comme matelot de la marine suisse et de découvrir ainsi, comme l'on dit, des horizons nouveaux!
Après autant d'années de mariage j'ai l'impression, pas toujours luisante d'ailleurs, que dans le cadre de cette relation à deux, puis à trois la « navigation » a été autrement plus difficile et les horizons nouveaux… longs à conquérir en commun !
Désabusé ? même pas. Surpris peut-être de ne pas être tout-à-fait là où « je » souhaitais aller.

J'ai 31 ans, une femme de 27. Notre fils a 3 ans 7 mois. Ma femme est éducatrice spécialisée et travaille actuellement à 1/3 de temps comme monitrice dans une école de formation d'éducateurs. Personnellement, j'ai acquis la double formation d'éducateur spécialisé et d'assistant social et occupe une fonction d'éducateur de coordination dans un centre de rééducation. Pauvre David, s'il ne s'éduque pas tout seul après ça, c'est que les formations ne valent rien !

Où souhaitais-je aller ? tout droit, convaincu de beaucoup de choses : l'homme travaille à l'extérieur, la femme s'occupe à l'intérieur. Cet intérieur, bien ordonné, accueillant, propre, harmonieux et cette femme souriante, attentive, disponible, curieuse, sont des éléments de ressourcement, des tremplins, permettant à l'homme d'aller lutter pour se faire une place au soleil dans le but, ô combien louable, d'augmenter son avoir matériel afin d'assumer ses responsabilités vis-à-vis des « siens »…
Enfin, en bref et en résumé, l'orthodoxie !

Avec autant de conviction que l'on met pour défendre les causes perdues, j'ai essayé d'imposer, de défendre, de justifier mon point de vue. Heureusement cela a échoué ! Alors, le combat de coq étant terminé, il ne restait plus qu'à communiquer !

Et j'ai découvert, parce que ça a été une découverte, ce que désormais tout le monde sait : que la femme n'est au service de personne, qu'elle est un être à part entière, etc., etc.

Ma femme a un poste à responsabilités. Le fait qu'elle ne travaille qu'à tiers de temps est un handicap. A peine a-t-elle fini de s'informer et d'informer que déjà son temps de travail est terminé. Pratiquement, pour que son tiers de temps reste valablement efficace elle doit faire plus d'un mi-temps informel; compte tenu aussi des divers perfectionnements qu'elle doit suivre.
En plus de cet aspect quantitatif, il y a l'aspect qualitatif : ne pouvant aller jusqu'au bout du travail pendant son « tiers-temps », elle est souvent « agie », préoccupée, tout le reste de la journée.

Alors on constate qu'avoir un poste à responsabilité et ne faire qu'un tiers de temps est une utopie. Elle pensait ainsi conserver beaucoup de temps et de disponibilité pour notre fils. A mon avis, cela n'est pas probant. David reste largement tributaire de solutions d'accueil, d'occasion.
Personnellement, j'ai de la peine à accepter ceci, d'autant plus que je suis absent douze à quatorze heures par jour, avec quelques rapides passages à la maison… et un large brin de mauvaise conscience.
Prendre une jeune fille ? Nous n'avons pas les moyens et pensons que ce n'est qu'un pis-aller !
Il serait par contre possible d'envisager que je ne fasse qu'un mi-temps ? Mais encore une fois, cela est-il compatible avec des postes à responsabilités ?
Qu'est-ce qui compte finalement ? Pour moi, qu'un deuxième enfant, de nous ou adopté, puisse devenir le compagnon de jeu permanent - et non à temps partiel - de David.
Mais qui de ma femme ou de moi va désinvestir là-bas pour investir ici ? La « famille » réduite à sa plus simple expression, ne peut-elle, ne veut-elle plus assumer son rôle d'éducation ? N'est-elle que production et consommation ?
Une autre organisation est à trouver, c'est inévitable. Et si, en attendant, je proposais à ma femme qu'elle fasse un plein temps et plus et que, refusant quant à moi d'avoir plus longtemps mauvaise conscience, je « restais à la maison » ?
Cela ne résoudrait rien sur le fond… mais quelquefois je rêve d'expérimenter la forme !









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