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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURUnion Mondiale des Femmes Tandis que dans le monde entier, l'amour du prochain est à l'oeuvre pour soulager matériellement les maux de la guerre, on n'a pas fait assez jusqu'à présent pour répondre aux besoins moraux. Cela est pourtant aussi d'une nécessité absolue et urgente, parce que notre foi en l'humanité, notre foi au progrès est ébranlée jusqu'en ses fondements. Nous entendons parler d'actes d'atrocités et de ruptures déloyales de traités, nous voyons la haine entre les peuples prendre des proportions inconnues jusqu'à ce jour. Un tissu de mensonges qui va s'épaississant représente chaque peuple à ses adversaires sous un jour faux et odieux, et nous en venons à nous demander s'il sera jamais possible, après ce débordement d'horreurs, de retrouver un modus vivendi entre les nations, de reprendre, un jour, le cours normal des échanges internationaux? Avons-nous le droit de douter ainsi? Non! mille fois non! Ce que nous souffrons a une signification profonde et l'issue n'en est pas désespérée. Derrière l'obscurité resplendit la lumière et il y a encore de l'amour derrière la haine, des possibilités de paix derrière la hideuse guerre... Il ne suffit pas de remédier, tant bien que mal, aux maux de la guerre et d'attendre, bouche close, dans la résignation, la fin de toutes ces horreurs. Ce qu'il nous faut, aujourd'hui, c'est un esprit nouveau qui, seul, pourra préparer le retour de la paix. Il se fait déjà actuellement des efforts méritoires en vue de la paix, mais le succès en est douteux, aussi longtemps que des pensées de paix n'auront pas jeté de profondes racines dans les coeurs et que les individus n'auront pas pris la résolution de travailler avec droiture, selon leur pouvoir, à rétablir la paix sur la terre. C'est précisément à ce travail de préparation que nous, femmes, sommes, appelées. Il faut l'accomplir et y convier des milliers et des milliers de nos soeurs et de nos frères. Ce devoir a existé de tout temps, mais nous l'avons négligé et il a fallu cette horrible guerre pour nous ouvrir enfin les yeux. Comme éducatrices de la nouvelle génération, nous avons à prendre pleinement conscience de notre devoir qui est de former des hommes auxquels le maintien de la paix apparaitra comme un devoir sacré... Une volonté commune à des milliers et des centaines de milliers d'êtres humains s'exerçant de jour en jour et d'heure en heure, dans une même direction, peut accomplir des prodiges. C'est sur cette conviction, sur ce fait incontestable, que se base notre appel d'aujourd'hui, qui engage les femmes de toutes les nations et de toutes les situations sociales à s'unir en une organisation puissante pour tenir haut l'étendard de l'amour et de la paix élevé au-dessus des laideurs de la guerre et de l'inimitié, toute latitude leur étant laissée sur les voies et moyens à employer dans ce but. Telle une chaîne, reliant les uns aux autres, comme par de solides anneaux, tous les coeurs de femmes, cette nouvelle union féminine doit embrasser le monde entier, portant de l'une à l'autre la conviction encourageante qu'elle fait désormais partie d'un tout et que ses efforts, au lieu de se perdre dans l'isolement, sont multipliés à l'infini par les efforts des autres dans le même sens: tous sont indispensables au succès final et chacun porte ainsi sa part de responsabilité personnelle. Toutes les femmes sont appelées à s'enrôler dans cette croisade sacrée: celles qui font partie d'associations féminines diverses comme celles qui se sont jusqu'alors tenues à l'écart de toute organisation. Il faut que les femmes des pays neutres s'enrôlent les premières, et qu'ensuite elles tendent la main à leurs soeurs des pays belligérants, afin que celles-ci, le moment venu, puissent apporter le contingent de leurs volontés à cet effort et qu'ainsi, toutes ensemble, nous travaillions à éviter le retour de semblables calamités... Comme les ondes de la télégraphie sans fil, les forces latentes pour le bien sont éparses dans le monde. Nous devons nous en emparer pour les propager, en ayant foi dans leur réalité et dans leur efficacité. Alors nous tiendrons la victoire. Que toutes celles qui veulent y contribuer n'attendent pas à demain, mais s'enrôlent dès aujourd'hui dans l'Union Mondiale des Femmes. La qualité de membre peut être acquise par toute femme adulte, disposée à prendre les engagements exposées sur la carte incluse (nous espérons que nos lectrices voudront bien la renvoyer signée. Réd.). Tout nouveau membre paie une contribution volontaire, si minime soit-elle, et qui ne l'engage pas pour l'avenir, il doit auparavant se rendre bien compte du sérieux de l'engagement et avoir pris la ferme résolution d'être un instrument actif au service de la cause. Le concours de tous est ardemment désiré pour ce travail de recrutement, car chacun a son cercle de relations personnelles que lui seul peut atteindre. Le bureau central de l'Union mondiale des Femmes se trouve à Genève, lieu d'origine de la Croix-Rouge, exemple encourageant d'une institution mondiale de première importance dont les commencements furent modestes et difficiles. Notre mouvement part de la Suisse : 1° A cause de sa situation géographique; 2° A cause de sa qualité de pays neutre; 3° A cause de la pluralité de races et de langues qui font d'elle le terrain d'élection de tout organisme international. Le Bureau central de Genève (6, rue du Rhône), demeure le pivot de toute l'affaire, jouant le rôle d'une station téléphonique centrale où convergent tous les fils et qui assure les communications entre tous. Il collectionne, en vue de leur publication, les documents utiles à la cause, constitue des archives, centralise les listes des membres, lance des appels et brochures de propagande, etc. Les documents dont le Bureau sollicite l'envoi, s'inspireront du principe « surmonter le mal par le bien » et devront êtres propres à réveiller la confiance en la nature humaine et l'espérance en un avenir meilleur. Ils contribueront d'autant mieux à frayer les voies à la paix future qu'ils convergeront de tous les points de l'horizon. |
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