|
|
Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
Cheveux longs, musique pop et drogue
Ne mélangeons pas tout
En un temps où 20 à 40% des jeunes Suisses, suivant les estimations, auraient utilisé du «H», où la musique POP rencontre un succès sans précédent, où de longues chevelures reposent sur des épaules peu conformistes, il n'est pas rare de pouvoir lire sur certaines lèvres l'équation suivante : musique pop + cheveux longs = drogués. Il est vrai qu'une légère odeur de haschich a parfois flotté pendant les concerts de Montreux. Il est certain que Janis Joplin, Jimmy Hendrix et Brian Jones sont morts victimes de la drogue. Il est juste aussi que des jeunes se retrouvent, rêvant, fumant du «H» affalés sur des coussins en écoutant des disques de leur musique préférée. Cela signifie-t-il que tous les musiciens de musique pop se droguent, que la plupart des amateurs de pop absorbent de la Marijuana et que les salles de concert deviennent des paradis artificiels ?
« 2001 »* a essayé de répondre à ces questions en rencontrant M. Huber, commandant de la police cantonale à Lausanne, et Jean-Pierre Allenbach, producteur à la Radio suisse romande, spécialiste de la musique pop.
Celui qui sait dire non
Il n'est guère besoin de souligner l'urgence d'une prévention efficace. Mais à l'écoute des interviews de MM. Huber et Allenabach, il semble évident que s'attaquer à la musique pop ne serait pas une solution. Le pop, pas plus que la musique classique ou le jazz, ne sucite l'amour de la drogue. Une musique qui sait être belle et toucher de nombreux jeunes en ce qu'elle exprime parfois une révolte et le rejet d'une certaine vie en société devient naturellement, par adoption, la compagne de ceux qui essaient de chasser le quotidien par des moyens artificiels. Mais s'il plaît aux drogués, le pop n'est pratiquement jamais une étape vers l'absorption de haschich. Nous pouvons affirmer sans nous tromper que la grande majorité des spectateurs d'un concert pop ne trouve son plaisir que dans la seule écoute de la musique. Le vrai danger ne vient que de trafiquants petits et grands qui utilisent les rassemblements de jeunes pour écouler leur marchandise ou la confier à des revendeurs. Dans le cas montreusien, il est utile de répéter que le phénomène n'atteint guère les spectateurs des concerts, mais frappe une faune de drogués venus de toute part se ravitailler.
Celui qui sait dire non n'a rien à craindre d'une éventuelle proposition de «H». Aimer le pop ne conduit pas à la drogue, mais celle-ci peut s'attaquer au pop comme à d'autres domaines.
«2001», revue romande de jeunes qui a remplacé «Jeunesse», organe des U.C.J.G., 3. av. Viollier, 1260 Nyon. - Abonnement 13 F.
|
|
|