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Après l'accouchement sans douleur, la naissance sans violence

La naissance naturelle selon la méthode du Dr Leboyer de Paris

Nous avons longtemps cru, bien à tort, que l'enfant à sa naissance était dépourvu de moi, donc de psychisme. Erreur lourde de conséquences, qu'il est temps de réparer.
Ayant compris que le nouveau-né est déjà un être humain et qu'on ne peut le traiter comme une chose, le Dr Leboyer, de Paris, a été le premier à mettre au point la méthode dite de «naissance naturelle» de l'enfant, qu'il expérimente déjà depuis cinq ans. A l'exemple de ce qui se passe lors de l'accouchement chez certaines populations dites «primitives», il ne coupe pas le cordon ombilical tant que celui-ci n'a pas cessé de battre. L'enfant est laissé en repos tandis que sa respiration aérienne s'installe progressivement. Le cordon est coupé lorsqu'il ne bat plus et n'assume donc plus sa fonction respiratoire.
L'enfant est alors délicatement et assez longuement baigné, puis langé et donné à sa mère. Cela se passe sans heurt, dans le calme, le silence et la pénombre. Il pousse un ou deux cris lors des premières inspirations, puis sa respiration s'installe en silence, sans angoisse parce qu'il n'est pas traumatisé par un excès de sensations (sons, lumières, toucher) et que, surtout, continuant d'être oxygéné par son cordon, il ne fait à aucun moment l'expérience de la redoutable anoxie. Sa respiration s'installe naturellement et non en réponse à une agression qui déclenche le mécanisme du stress. Ses premiers cris ne dégénèrent donc pas en pleurs ni en sanglots, et celui qui vient pour la première fois dans une clinique de naissance naturelle est surpris de se trouver dans un lieu où règne le silence.
Dès que l'enfant est placé dans les bras de sa mère (elle-même encore sur la table d'accouchement), la relation, le dialogue mère-enfant s'établit, dans une harmonie profonde qui semble prévue par la nature. La mère y trouve la récompense qu'elle a longtemps attendue et l'enfant qui vient combler son attente reçoit à son tour la première de ces gratifications maternelles qui vont conditionner tout son devenir. Il commence à faire une nouvelle connaissance de sa mère, elle qu'il «connaît» déjà fort bien, au point de savoir reconnaître sa voix entre toutes les voix humaines…
Quant l'enfant a été accueilli à la naissance sans la douceur dont il a besoin, il pleure pendant des heures et ne se tait que vaincu par le sommeil. Dans de telles conditions, on ne remarque pas qu'il est parfaitement capable de percevoir la lumière et les sons et de ressentir désagréablement les bruits violents ou la lumière trop vive. Pour s'en rendre compte, il faut observer un nouveau-né (né par naissance naturelle) que l'on expose à une lumière vive, par exemple en l'approchant d'une fenêtre ouverte en plein jour. La mimique d'effroi et les pleurs qu'on provoque ne laissent aucun doute sur les capacités de perception (il se calme dès qu'on le remet dans la pénombre).
Une autre surprise aussi attend l'observateur qui visite la clinique du Dr Leboyer: on peut observer un sourire, qui est indubitablement un signe de contentement, chez un nouveau-né de deux ou trois jours lorsqu'on le berce ou le caresse!

La méthode de la naissance naturelle doit être combinée à la méthode de l'accouchement sans douleur. Il faut accueillir l'enfant en douceur, afin que le passage du milieu liquide au milieu aérien lui soit rendu agréable. L'enfant venu au monde par naissance naturelle n'a été traumatisé ni terrorisé à aucun moment. Son développement postnatal s'amorce sans heurts. Né dans le calme et la paix il ne pleure que lorsqu'il a faim ou que quelque chose le dérange. Etant très calme, il a un effet calmant sur sa mère, et pourra rester jour et nuit dans son berceau auprès d'elle sans la déranger, puisqu'il ne pleure pas.
Est-ce une illusion de croire que ces enfants sont mieux partis dans la vie que les autres? N'est-il pas normal que, pour aborder avec optimisme et confiance toutes les situations nouvelles de leur existence future, les enfants dont la naissance a été agréable soient mieux placés que ceux qui ont vécu leur naissance comme une succession de terreur?…
Les mères savent bien que leur accouchement est un moment où elles vivent quelque chose d'unique et de grand dans leur vie…
Respectons dans la naissance le processus biologique infiniment délicat et subtil que nos sens grossiers ne suffisent pas à nous faire connaître: faisons appel à l'intuition pour saisir la nature du dialogue que mère et enfant désirent nouer dès la naissance de ce dernier. En recevant son enfant dans le monde, sa mère capte le champ de forces cosmiques en elle et y place son enfant pour qu'il y communique avec elle en sécurité.
Elle joue un rôle d'intermédiaire où elle trouve sa grandeur et son humilité. Son rôle d'éducatrice consistera plus tard à rendre son enfant conscient de l'existence de ces forces qui la dépassent, elles qui ont tissé l'enfant en elle et qui le font vivre maintenant qu'il est né. C'est principalement la faim et la soif (auxquelles s'ajoutera ensuite la séparation) qui ont pour fonction d'éveiller l'angoisse et la souffrance du bébé, lesquelles vont jouer un rôle indispensable dans la suite de son développement psychique. Cet éveil se fait physiologiquement dans les jours qui suivent la naissance, sans que la relation mère-enfant, dont l'avenir de ce dernier dépend, soit jamais violemment rompue.









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