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Il fallait y penser
Marie-Christine, malicieuse petite demoiselle de cinq ans et demi, passait par une phase de coquetterie indescriptible; rien n'était trop beau: elle choisissait ses habits, soignait sa coiffure, ajoutait colliers, bagues et bracelets, et couronnait le tout avec un maquillage agressif effectué en cachette avec les produits de sa maman.
Celle-ci tenta de lui expliquer que, le moment venu, elle aurait ses propres produits, mais que pour l'instant elle avait de si jolies couleurs, si bonne mine, que tout le reste était de trop. Les frères, eux ne se privaient pas de moqueries «on n'était pas au carnaval, l'Escalade était passée, elle se prenait pour la fille du clown Dimitri ou encore qu'elle ressemblait à un arbre de Noël».
Rien n'y faisait!
Aussi la maman fut-elle bien amusée et soulagée de tomber sur un article dans une revue d'éducation; on parlait de coquetterie excessive des fillettes, expliquant qu'elles essayaient ainsi de plaire à leur papa et qu'il suffisait souvent que celui-ci se montre plus tendre et affectueux pour que tout rentre dans l'ordre.
Le père de Marie-Christine joua le jeu et le résultat a été aussi spectaculaire que rapide. La petite est restée soucieuse de ses habits et de sa coiffure mais laissa très vite de côté bijoux et maquillages
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