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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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Que faire?

Est-il possible que notre fils de 5 ans soit surmené après quelques semaines d'école enfantine? ll tombe de sommeil le matin et quand il rentre après 16 heures, il semble aussi épuisé que s'il avait passé des examens difficiles. Pourtant, il a une gentille maîtresse; je crois qu'elle n'exige pas beaucoup des enfants: ils dessinent, peignent, font des jeux, de la rythmique; il n'y a pas de quoi les fatiguer!

Détrompez-vous! L'école enfantine peut fatiguer à 5 ans au moins autant qu'une série d'épreuves trimestrielles à 12 ans. Non pas à cause des efforts intellectuels, mais en raison des multiples adaptations qu'elle demande à un novice.
Ce n'est pas sans peine qu'un enfant sensible, ou plein de vie, passe du milieu familial à la grande société scolaire. Surtout s'il est l'aîné, ou s'il est unique.
Dans une école enfantine, il a beau retrouver à peu de chose près des occupations semblables à celles de la maison, tout est rendu plus difficile par la nouveauté du local, des camarades, de l'institutrice. Le style de l'école diffère forcément de celui de la famille sur plusieurs points. Dans les premières semaines, l'enfant est déconcerté par le fait qu'il n'est plus en vedette, que dans tout ce qu'il a envie de faire, il doit tenir compte des autres, composer, se limiter.

Il a trouvé des compagnons. C'est souvent un avantage. Mais que de concessions à consentir! Que de découvertes troublantes! Que de couleuvres à avaler à la récréation !

Non, cela n'est pas étonnant, cette fatigue du début. Elle peut durer plusieurs semaines. Peut-être deux à trois mois.

Mais si vous ne tournez pas votre débutant en dérision, si vous veillez à ce qu'il bénéficie d'un sommeil suffisant (sans accompagnement de radio, TV, bruits ou disputes), si vous lui donnez toutes les occasions de prendre du mouvement au dehors, si vous êtes des parents sur la parole desquels il peut compter à coup sûr, vous verrez, il s'y mettra ! Comme des milliers d'autres avant lui!









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