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Pas comme les autres

Parmi les questions de nos enfants auxquelles il nous est parfois malaisé de répondre, il y a toutes celles qui concernent les gens «pas comme les autres»: infirmes moteurs cérébraux, gens au comportement bizarre, faibles d'esprit, débiles, bref les malades mentaux ou simplement parfois les personnes (souvent âgées) qui peuvent avoir certaines manies. Comment répondre à la fois sans fausser la vérité et sans traumatiser?

Le numéro de «Santé du Monde» consacré à la santé mentale (octobre 1974) proposait quelques éléments de réponses à l'intention des enfants, réponses à nuancer bien sûr selon l'état de l'enfant et son propre tempérament.
En y réfléchissant il m'a semblé qu'on pouvait en tirer trois orientations importantes:

1. La meilleure introduction au problème est certainement celle de faire admettre par l'enfant que tout le monde est différent qu'il n'y a personne de «pareil». Dès lors, que les différences soient très grandes ou très petites, toutes sont relativisées.

«Plus on connaît les gens, plus on remarque de différences. Parfois même on comprend difficilement ce qu'une autre personne veut dire, ou ce qu'elle fait.» (1)
Il y a des différences qui se remarquent plus que d'autres, par exemple chez les vieilles personnes qui sont «fatiguées», chez certains enfants qui ont «du mal à apprendre à parler, à marcher, à lire, qui ne peuvent pas jouer à des jeux difficiles».
Mais, si nous nous observons bien, nous voyons que nous-mêmes avons des manies et des peurs, «certains d'entre nous n'aiment pas les araignées, ou le tonnerre, ou certains aliments comme les champignons», d'autres ne supportent pas qu'une chose soit déplacée, etc.

2. La notion de maladie appliquée à certains «dérangements», notion très accessible à l'enfant, est absolument nécessaire.

«Ces gens sont des malades, et vous savez que n'importe qui peut contracter une maladie et en mourir. Mais la maladie se soigne aussi, vous en avez tous fait l'expérience.»

On y ajoutera peut-être une indication succincte sur les malheurs qui peuvent arriver au cerveau.

«Le cerveau est un appareil très compliqué (…). Il peut être endommagé par un coup. Il peut fonctionner mal parce que le corps est mal nourri (…), de fortes fièvres l'empêchent de travailler normalement. Il arrive aussi que le cerveau soit surchargé par les soucis.»

Il faut souligner auprès de l'enfant qu'aucune de ces personnes ne le fait exprès, que ce n'est pas de sa faute si elle ennuie son entourage, et qu'elle n'est pas responsable d'avoir une maladie du cerveau.

3. Ce qui est capital, à l'égard de toutes ces personnes, qu'elles soient plus ou moins gravement malades, c'est la gentillesse à leur égard. Elle peut souvent les aider au moins autant que les médicaments, et parfois même davantage. Par exemple:

«On peut aider (les enfants handicapés) de beaucoup de façons, notamment si d'autres enfants les laissent jouer avec eux et les félicitent quand ils font bien les choses.»

Voilà une notion juste qui d'une part, élimine l'isolement, la mise à l'écart et, d'autre part, permet à l'enfant d'agir lui-même contre le mal. et, par le fait même, de le ressentir moins ou d'en être moins troublé. Bien sûr, il peut parfois être angoissé en se demandant si telle maladie mentale ne lui arrivera pas. On peut le rassurer en partie en lui disant qu'en aucun cas ces maladies ne sont contagieuses.

Ce qui assainit le mieux le problème - autant pour le malade que pour l'enfant - c'est d'aider l'enfant à voir clair d'abord, puis à accepter ce qui est, et ensuite à donner le coup de main très naturellement. Des explications techniques, objectives, sont toujours préférables au sentimentalisme, même le mieux intentionné. Bien entendu, il faut savoir susciter une générosité vraie, simple, solide, et si possible introduire l'idée, capitale, qu'on ne peut exclure aucune catégorie d'êtres humains.

Acquérir cette façon de réagir vaudra pour tous les domaines.


Nous recommandons chaleureusement à nos lecteurs la vente des cartes «Pro Infirmis» qui aura lieu prochainement.

(1) Entre guillemets: citations de «Santé du Monde».









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