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Rites pour s'endormir

Beaucoup d'enfants ont de la peine à s'endormir.
Dans un mini-sondage scolaire d'un groupe d'enfants de 6 à 8 ans, il s'est avéré que 50% des enfants avaient des difficultés au moment du sommeil.

Les parents en sont agacés ou inquiets - ou les deux choses à la fois. De toute façon leur vie en est compliquée, même s'ils ne se posent pas de questions.
Il faut aider l'enfant à passer cette étape, parfois difficile, qui est le plus souvent la crainte de perdre conscience, de n'avoir plus de «prise sur», d'avoir affaire à une puissance autre que soi et inconnue, ou la peur, très réelle, de «cesser d'exister». Bon nombre d'enfants rationalisent cette angoisse dans l'expression souvent entendue: «Je n'aime pas dormir parce que je perds mon temps. Je déteste la nuit parce que je ne peux rien faire pendant que je dors.» Pour d'autres, le sommeil est apparenté à la mort (même si on ne leur a pas dit, devant une grand'mère morte, l'aberrant: «Elle dort»).

Ce n'est pas tellement la nature du processus qui fait problème que son facteur temps. Je veux dire par là que son importance est fonction de l'âge de l'enfant, du temps qu'il faut chaque soir lui consacrer, et de la période plus ou moins longue où il y aura à s'occuper de la question.

Comment aider l'enfant?

Tous les systèmes sont bons, qui peuvent amener une amélioration régulière (même si elle est lente), et si on peut progressivement réduire l'aide employée. Il ne faudrait pas en effet que l'enfant s'installe dans un système, car une chose est sécuriser pour aider à aller de l'avant, et une autre empêcher l'enfant d'évoluer en le retenant prisonnier d'une situation qui se serait pétrifiée. (Si on n'a pu empêcher cette dernière situation, une des meilleures solutions pour la débloquer est de faire dormir l'enfant de temps en temps hors de chez lui, en milieu bienveillant mais qui sera forcément différent du sien et impliquera de sa part l'élaboration d'une nouvelle attitude.)
Si l'enfant trouve lui-même une solution personnelle, pourquoi la lui enlever. Par exemple le suçage du pouce au moment du coucher, système pratiquement universel. Ou bien la présence de tel ou tel jouet familier, parfois le mâchouillage d'un simple mouchoir, etc.

Autre solution trouvée par l'enfant, et directement apparentée au suçage: les «rythmes physiques»: balancement de la tête, roulement régulier du corps, mouvement du torse entier en avant et en arrière. Il arrive que certains de ces mouvements soient très violents et que des parents doivent mettre un coussin contre le bois du lit ou le mur, pour permettre aux voisins de dormir. Nombre de parents s'inquiètent de ces mouvements; ils croient parfois que l'enfant est peut-être en passe de devenir un handicapé mental, ou qu'il l'a toujours été à leur insu. Or, il faut bien savoir que si certains de ces mouvements se retrouvent dans les maladies mentales, ils se manifesteraient alors régulièrement aussi de jour. Il serait donc apparemment facile aux parents de se tranquilliser sur leur gravité.

A part les «rythmes physiques», il y a les «rythmes auditifs»: chansons, mélopées, berceuses, de la musique toute simple à la musique la plus élaborée (radio, disques, cassettes). Ne pas oublier que le rythme calme l'adulte aussi, que ce soit, selon les tempéraments, Bach ou du jazz.

Bien sûr, il y a aussi les histoires. Elles distraient l'enfant, c'est-à-dire le tirent hors de son angoisse, occupant sa pensée à autre chose, et il peut continuer à penser à cette autre chose tout en s'endormant (pour autant, évidemment, que l'histoire ne l'ait ni excité ni effrayé).

L'utilisation de la lumière (lumignon) est parfois nécessaire, comme compagnie ou comme preuve qu'«on n'est pas mort». Parfois, il s'avère utile d'entr'ouvrir la porte.

Il reste qu'il faut respecter le passage entre l'état de veille et l'état de sommeil, et que ce passage est souvent délicat.

Il reste aussi que ces états sont un moment dans l'évolution de l'enfant. Ne pas les traiter de «maniaqueries» et être attentif, mais aussi, en même temps, ne pas y accorder trop d'importance et, pour favoriser leur évolution heureuse, ne pas en faire une montagne, mais une étape de transition.









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