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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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Savez-vous qu'il existe à Toulouse une Université du troisième âge?

Le terme d'université n'est peut-être pas très heureux. S'il a été choisi c'est qu'il existait des raisons pratiques, notamment l'utilisation des locaux de l'Université, mais il s'agit en réalité d'une institution destinée à permettre aux personnes âgées de «doubler le cap» souvent difficile de la retraite.
Elle s'efforce d'agir dans tous les domaines, non seulement dans celui de la santé, mais aussi, comme on le fait chez nous, en organisant des conférences, des débats, des tables rondes, des cours de gymnastique, de yoga, de photo, de menuiserie, mais en fournissant à ses adhérents la possibilité d'avoir une activité - peut-être non rémunérée - dans le domaine social ou culturel (protection de la nature, p. ex.).
Cette partie du programme paraît la plus intéressante et plus nécessaire si l'on songe au nombre de femmes âgées et solitaires qui seraient peut-être heureuses de fonctionner comme «grand-mères» pour des enfants qui en manquent. Ou au grand nombre d'hommes auxquels la structure des heures de bureau fait tout à coup défaut et qui seraient heureux de retrouver une activité réduite dans une institution de bienfaisance, ou d'utilité publique, ou sportive.
Un effort est aussi fait à Toulouse pour préparer la retraite en organisant des séminaires pour les personnes qui sont à la veille de quitter leur travail. Et dans ce domaine tout est encore à faire car la plupart des personnes qui ne se trouvent pas en face des problèmes que pose la retraite ne se sentent pas concernés et trouvent les conseils qu'on leur donne superflus.
Les fondateurs de l'Université du troisième âge ont de grandes ambitions. Ils voudraient que leur exemple soit suivi et que le mouvement se développe sur le plan international non seulement dans les pays industrialisés mais aussi dans ceux du Tiers-monde, ce qui peut paraître pour le moins prématuré.
Sans voir aussi loin et pour rester au niveau des problèmes de chez nous on peut se demander si les personnes qui s'inscriront à une telle «Université» ne sont pas celles qui en ont le moins besoin parce qu'elles ont déjà de l'intérêt pour l'une ou l'autre des activités proposées. On risque fort de ne pas atteindre ceux, plus nombreux qu'on ne croit, qui n'arrivent pas à «prendre le dessus» comme on dit familièrement et qui souffrent de la terrible maladie du troisième âge: la solitude. Mais il faut souhaiter néanmoins que l'exemple de Toulouse soit suivi et qu'il se crée peu à peu pour les personnes âgées, surtout pour celles qui sont seules, un nouveau style de vie qui leur donne le sentiment de n'être pas inutiles, de faire encore quelque chose pour les autres et de remplir un rôle, si modeste soit-il, dans la société.









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