Accueil
   

 

 

 

RECHERCHES
Rechercher un mot dans les articles:


Recherche avancée
• par mots
• par thèmes

ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES



AUTRES MENUS
ACCUEIL
ADRESSES
  • Adresses utiles
  • Bibliographie
  • Liens Internet
LE JOURNAL






Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUR

Des expériences intéressantes

En complément de l'article de Roland Berger, nous vous présentons ci-dessous quelques constatations et réflexions suscitées par les problèmes qu'il soulève à propos de la communication et de la drogue.

Laure a 17 ans. Son père était un businessman beaucoup plus âgé que sa mère, et d'apparence très «bourgeoise». Il battait son épouse et ses trois enfants (Laure et ses deux frères) pour imposer ses vues à la maison. Il meurt quand les enfants sont dans l'adolescence, laissant une certaine aisance mais une mère désemparée. L'un après l'autre les enfants se mettent à fumer du haschisch, mais seule Laure continuera à s'y adonner plus de deux ans. Son cercle d'amis, tous fumeurs de «H», l'entraînent à y mêler de la morphine plus ou moins pure.

Elle fait des séjours dans des maisons spécialisées. Elle tente de faire un apprentissage de bijouterie pour laquelle elle est très douée, mais son absentéisme lui ferme la profession. Elle se fait arrêter trois fois par la police pour petit trafic de drogue. Elle parvient à économiser pour aller faire un séjour à Katmandou et, chose rare, parvient à en revenir. Elle gagne de l'argent comme vendeuse et repart à Katmandou pour revenir gagner de l'argent dans son pays, mais la crise économique ne donne pas de travail à des non-qualifiés.

Enfin, sa mère lui offre un billet d'avion pour Israël et la convainc d'aller dans un kibboutz, où elle aura cette vie de groupe qu'elle aime. Laure est dans le kibboutz, où elle est coupée de ses fournisseurs en drogue. Elle se dit contente. Cela va-t-il tenir? N'étant pas juive elle ne peut avoir un visa durable. Comment Laure se comportera-t-elle par la suite?

C. M.


Depuis cinq ans, nous avons de la peine, mon mari et moi, à«communiquer» avec notre fils, âgé actuellement de 22 ans. Il estime que nous restons toujours sur une longueur d'ondes autre que la sienne. Il lui semble aussi que nous le jugeons de façon négative. Si, durant ces années, nous devons faire preuve de souplesse et d'affection, il nous paraît que notre fils devrait savoir que nous avons notre point de vue devant les problèmes de la vie.

Il est certain que lui et nous faisons des efforts continus pour rapprocher nos points de vue, pour mieux nous rejoindre et perfectionner notre communication. Nous sentons que nous avons réellement besoin de nous comprendre. Pour parvenir à certains résultats il n'est pas nécessaire de tenir d'ennuyeux discours ou de prononcer de longs sermons. Il faut simplement saisir les occasions offertes au fil des jours. Récemment, nous avons vécu un incident révélateur pour notre fils et nous-mêmes. Une jeune Thaïlandaise, de passage à Genève, chercha à rencontrer notre fils. Celui-ci, non sans une certaine hésitation, l'amena chez nous pour le repas du dimanche. «Elle a une mentalité si différente de la vôtre, cela n'ira pas», nous dit-il. Certes, la jeune Asiatique avait un comportement fort éloigné de celui des jeunes filles «de chez nous». Pourtant, ce moment à table se passa très bien et notre fils fut bien étonné de constater que ses parents, malgré leur genre embourgeoisé, pouvaient s'adapter à des situations imprévues et comprendre des gens forts divers. Cette courte expérience nous a rapprochés et nous a permis de faire quelques «petits pas» de plus sur le chemin de la communication.

M. L.-W.


Des drogués dont on ne parle jamais

Les intoxications quotidiennes par le tabac et l'alcool engendrent des perturbations importantes du système endocrinien en parallèle avec l'atteinte hépatique: on parle de drogués, mais combien sont-ils par rapport aux intoxiqués quotidiens officiels, protégés, encouragés, fumeurs de tabac et consommateurs d'alcool.
Une alimentation trop riche en hydrates de carbones et en lipides provoque une artériosclérose des vaisseaux péri et intra glandulaires, allant jusqu'à des infarcissements, c'est-à-dire des zones de nécrose.
Notons aussi les conséquences proprement thérapeutiques sur l'appareil endocrinien: c'est-à-dire les actions des drogues administrées par les médecins, ce qu'on appelle l'effet iatrogène. Citons d'abord la cortisone, bien sûr, dont la consommation prolongée provoque un épuisement hormonal, les abus de l'aspirine qui n'aurait pas à être délivrée sans ordonnance. Mais il faut surtout prêter attention aux répercussions des neuroleptiques, tranquillisants, psychotropes, sur l'hypothalamus, drogues aux effets inhibiteurs ou accélérateurs qui détraquent les circuits neuroendocriniens.
La civilisation semble s'acharner à fabriquer des fatigués, des inadaptés, des candidats à des troubles fonctionnels cédant souvent la place à d'authentiques maladies organiques.

H. S. M.


Il faudrait pouvoir dialoguer. Mais…

«Maintenez le dialogue! Rétablissez le dialogue! Faites l'impossible pour éviter la rupture du dialogue!»
Pas un article traitant de problèmes humains qui ne soit ponctué de ces exhortations. Pas une conversation entre parents préoccupés d'éducation qui ne se termine par ce voeu (qui est presque un aveu):
- Il faudrait pouvoir vraiment dialoguer.
Dialoguer, dialoguer: mais bien sûr! C'est cela que nous voudrions tous. Nous les adultes désemparés, aussi bien que nos adolescents en proie à leurs angoisses.
Si c'était facile, il y a belle lurette que nous pratiquerions cet art avec la plus éblouissante maestria. Mais voilà, ce n'est pas facile.
Pas facile dans le sens qu'il ne suffit pas de se laisser aller au fil de ses impressions ou de ses pensées. Il ne suffit pas de s'exprimer (même avec la plus grande sincérité).
Il faut être à la fois prêt à s'exprimer, totalement si c'est nécessaire et à se taire longtemps en cas de besoin.
- Mais, justement, c'est là que nous trébuchons! Comment savoir (si) à coup sûr si le moment est venu de parler ou de se taire?
Hélas! aucun truc. Aucun bouquin à signaler. Seul votre radar personnel, allié à votre profond désir de comprendre l'autre, peut vous donner des indications.
Ne dites pas que vous n'avez pas d'antennes ou qu'elles ne vous signalent rien.
Vous en avez, mais vous craignez peut-être de vous en servir. Vous sentez bien que votre fils est angoissé devant l'avenir, que c'est cela qui le hante et qui lui fait adopter une attitude odieuse par moments. Alors, pourquoi ne tenteriez-vous pas d'amener la conversation sur ce terrain? Si, au lieu d'aborder courageusement les problèmes de fond, vous vous contentez de lui témoigner votre intérêt en lui rappelant qu'il s'enrhume facilement ou en lui demandant s'il a pensé de changer de chemise, vous risquez fort d'être accueilli par des grognements de fauve impatient.
Oui, aborder les vrais sujets qui sont au coeur de nos préoccupations (des plus jeunes comme des plus âgés): la vie, les sentiments, la peur, les relations, l'amour.
Les chaussettes, le bifteck, la longueur des cheveux, les franges des jeans, si on en parle tellement, c'est bien souvent pour boucher les trous de la conversation, pour remplir le vide désespérant de nos relations.
- D'accord. Tout à fait d'accord disent certains parents. Seulement, pour pouvoir dialoguer, il faut être deux. Je me heurte à un mur quand je mets la conversation sur les choses importantes. Comment fait-on avec un adolescent qui refuse les perches qu'on lui tend?
Chercher pourquoi il les refuse! Comme vous avez cherché, à 2 mois, pourquoi il pleurait de manière incompréhensible. A 3 ans, pourquoi il a refusé soudainement d'embrasser tante Léonie. A 4 ans, pourquoi il s'est mis à utiliser tous ses jouets en guise de projectiles ou de mitraillettes.
Chercher aussi: au fond de moi-même en quoi l'attitude de l'autre me gêne. Quel point vulnérable parvient-il à toucher de cette manière? Par rapport à quoi ou à qui est-ce que je me sens mal à l'aise?
Pour répondre aux questions à première vue insolubles que les enfants nous posent à partir du jour où ils ouvrent les yeux sur ce monde, pas de livre - miracle qui donne la solution exacte à la bonne page.
La réponse se trouve à mi-chemin entre l'autre et moi. Entre ce qu'il attend et ce que je lui offre.
Mais qu'est-ce qu'il espère? Quels sont ses besoins? Et dans quelle mesure est-ce que je peux les satisfaire? Pour répondre, il faut d'abord observer, réfléchir, attendre. Quitter son propre cadre de références et aborder l'autre en renonçant à le définir comme si on le connaissait parfaitement bien.
Et se souvenir que, pour établir ou rétablir ce fameux dialogue, ce n'est pas de savoir parler qui importe, mais surtout d'être capable de saisir au vol le bon moment.
Et puis, par-dessus tout, de savoir écouter.

M. L.









www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International
ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève