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Ordre, désodre, lits pas faits… Ça continue (1)

L'ordre est aussi affaire de «bonnes habitudes» prises dans la petite enfance.

Quelques suggestions utiles:

1. Donner l'exemple, une fois de plus.

2. Faire de la mise en ordre de son «coin» un jeu. Je me souviens du succès du jeu dit du maçon, où il s'agissait d'imiter les ouvriers se lançant de l'un à l'autre des briques pour décharger leur camion. Toute la famille se passait de cette façon les plots et les jouets jonchant le sol et qui aboutissaient ainsi à travers les chants (car nous avions inventé une ritournelle pour rythmer ce jeu) et les rires, au coffre d'où ils ressortiraient le lendemain. Alors pourquoi les ranger le soir, direz-vous? - Pour le plaisir des retrouvailles!

3. Faire cas de chaque geste ordonné non commandé. Encore un souvenir: la joie de notre fille lorsqu'elle avait recouvert son lit ou même le nôtre et que nous cherchions partout quel était le petit nain qui nous avait réservé cette surprise.

4. Etendre peu à peu la notion d'ordre à tout l'appartement. En farandole nous faisions, de temps à autre, le «tour de la maison» et jouions à celui qui apercevrait le premier l'objet à remettre à sa place ou le papier à ramasser. Quel stimulant! le moindre fil blanc presque invisible était éliminé!

Ces «trucs» ne seront évidemment plus valables au moment de l'adolescence où, souvent, même l'enfant le plus ordonné aura sa crise de laisser-aller: par opposition à l'autorité maternelle, par association avec la sensation qu'il a d'être «mal dans sa peau», parce qu'aussi il a des choses tellement plus importantes à faire.
Dans cette période, il m'a paru opportun de ramasser vêtements et bouquins traînant à terre pour pouvoir passer l'aspirateur, de faire moi-même le lit admettant que continuer à maintenir de l'ordre dans le cadre où l'adolescent vivait était une façon de lui aider à retrouver son équilibre. Les ordres, les conseils, me semblaient inutiles, car la réponse jaillit immédiatement: - «si tu n'aimes pas voir le désordre dans ma chambre, ferme la porte!» Après tout, c'est aussi une façon de voir les choses. En revanche, ce que nous sommes peut-être en droit d'exiger, c'est que, dans les pièces communes, l'ordre soit respecté: la sérénité de la vie
familiale en dépend.

(1) Voir numéros d'octobre et décembre 1976









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