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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Les abonnés ont la parole

Enfin, je trouve un moment pour vous dire combien j'ai apprécié la nouvelle présentation des «Entretiens sur l'éducation». J'ai aussi beaucoup aimé l'article «Sortez-le du tas !». C'est une expérience que je fais quotidiennement avec mes enfants (et avec mon mari!).
Mais il m'a fallu arriver presque à la dernière ligne pour sursauter: «Une idée: découpez ce programme et affichez-le dans votre cuisine!»
Pourquoi dans la cuisine? Parce qu'on s'adresse aux femmes? Personnellement, je ne suis pas tellement dans ma cuisine, et surtout pas à l'heure des émissions annoncées! J'espère que les femmes ont un autre lieu que la cuisine qui soit bien à elles. Comme dit mon mari: il faut «briser les schémas». Pourquoi pas vous aussi?
Sans rancune, et avec mes meilleurs voeux pour les 80 prochaines années!

A. Nerfin (Vésenaz)


Vos diverses appréciations sur la forme et le contenu de ce numéro anniversaire nous ont vivement intéressés. Merci d'avoir pris la peine de nous les faire connaître. Votre réaction à propos de la cuisine nous a à la fois amusés et intrigués. Ne voulez-vous pas nous en dire davantage ?

M. Loutan, au nom du Comité de rédaction.


Puisque vous m'y poussez un peu, je vous raconte donc ma recherche d'un «lieu». Il s'agissait au début de trouver une place pour le secrétaire ancien que j'avais reçu de mes parants et sur lequel j'ai tavaillé pendant toute mon enfance et mes études. Où le mettre? Au salon ? Pas possible de faire plusieurs choses à la foi: travailler, faire des comptes, écouter de la musique, se détendre, ça ne va pas ensemble. A la cuisine? Pas question. Il est bien trop joli. Dans la chambre à coucher alors? Pas du tout. La chambre à coucher, c'est là qu'on quitte le labeur, dit mon mari. Et il a raison… Finalement, il a trouvé sa place dans l'entrée. Une entrée un peu borgne, exposée aux courants d'air. C'était agréable d'avoir tous mes papiers soigneusement répartis dans les multiples tiroirs. Mais je ne pouvais pas travailler là. J'étais gelée au bout de quelques minutes. Aussi, j'émigrais avec mon matériel tantôt à la cuisine, tantôt à la chambre à manger. Que de va-et-vient pour trouver tout ce dont j'avais besoin!
Mes enfants ont leur chambre, mon mari a son bureau. Et moi, alors?
- Mais, tu as toutes les pièces qui sont à tout le monde, voyons! Tu peux t'installer où tu veux!
- Pauvre maman! m'a dit un jour ma fille. Tu es obligée de dormir avec papa, et moi j'ai la chance d'être toute seule!
Là-dessus, je me suis remise à travailler: je suis assistante de paroisse. Donc, j'ai pas mal de papiers, livres, classeurs, matériel de bricolage, etc. (…). Bref, le secrétaire ne pouvait plus rester installé dans les courants d'air.
Depuis quelque temps, j'avais ma petite idée: une cave inoccupée, au sous-sol. Deux jeunes gens pour la repeindre en blanc, quelques vieux tapis sur le sol de ciment, quelques heures d'électricien pour amener du courant pour la lumière et le chauffage, et je suis chez moi. Cela fait une année que j'en jouis.
Je peux véritablement dire que cela a changé ma vie. Un endroit où les autres frappent avant d'entrer, est-ce que beaucoup de mères connaissent cela? Je me sens vraiment très privilégiée. Même s'il y a très peu de lumière, même si le soupirail laisse entrer les feuilles mortes et les graines des bouleaux. Même si je suis à côté de la citerne à mazout et qu'à chaque livraison je ne peux pas y descendre pendant 24 heures à cause de l'odeur. Même s'il n'y fait jamais très chaud: je suis chez moi. Et, chose curieuse, toute la maison semble en retirer bénéfice.
Bien sûr, je suis privilégiée. Je n'ai pas eu à me battre contre l'hostilité de mon mari ou de mes enfants. Juste contre les habitudes et les «bonnes intentions». Au début, ils ne voyaient pas très bien l'utilité d'occuper une cave, alors qu'il y avait assez de place dans la maison. Moi, depuis longtemps, j'en sentais la nécessité.
Je suis sûre que je ne suis pas la seule à ressentir ce besoin. Et il me semble qu'avec un peu d'imagination, on doit pouvoir trouver une solution. Peut-être faut-il d'abord analyser ses goûts personnel, et s'organiser pour que ces goûts puissent s'épanouir dans la tranquillité. Pour l'une, ce sera l'installation d'un endroit confortable pour la couture. Pour une autre, un coin musique. Pour une troisième un coin lecture et méditation. Pour une autre encore, un «atelier» de bricolage. Que sais-je? Je me souviens d'avoir lu qu'une mère de famille mettait son tablier de cuisine sur sa tête quand elle voulait s'isoler pour méditer; les autres savaient qu'il fallait la laisser tranquille dans ces moments. Pourquoi pas, à la limite? Je crois que, nous les mères, nous avons trop tendance à organiser la vie des autres, en oubliant notre propre vie. Et cela se marque dans cette question du «lieu» personnel.
J'ai été bien longue… Mais en écrivant, je me rends compte que ma «cave» tient réellement beaucoup de place dans ma vie et dans mon équilibre. Merci de m'avoir permis de l'exprimer, ne fût-ce que pour moi-même!

A. Nerfin


Vous qui venez de lire cette expérience, qu'en pensez-vous ? Eprouvez-vous ce besoin d'avoir votre coin personnel? En avez-vous inventé un? Comment se présente-il? Voulez-vous nous en parler? Même si, pour vous, c'est précisément la cuisine !

Rédaction des «Entretiens sur l'Education»









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