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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
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RETOURComment ma fillette apprit à se confier en Jésus. C'était une enfant de sept ans ; elle avait, semblait-il, donné son coeur à Jésus, mais sa foi manquait de lumière. Un soir, comme elle allait se coucher, elle dit à sa mère : - Maman, d'où vient que je suis encore si méchante? Je sais que je suis un petit agneau de Jésus et je croyais que ses agneaux étaient toujours sages, mais malgré tous mes efforts, je ne puis pas l'être toujours. - Cela vient de ce que tu essaies d'être sage par tes propres forces. - C'est bien sur que j'essaie ! Il faut bien essayer autant qu'on peut ; c'est le seul moyen de réussir. - Non, ce n'est pas le, moyen du tout. Tu ne seras jamais sage ainsi. Tu dois te confier en Jésus pour qu'il te rende sage. Et la mère expliqua à l'enfant l'inutilité des «efforts qui ne sont pas faits dans la foi. Puis elle, ajouta : « J'ai moi-même cherché à être sage, mais je n'ai jamais réussi avant de m'être confiée au Seigneur. » Rien ne put convaincre la petite fille qui persistait à dire qu'elle pouvait être sage pourvu qu'elle se donnât suffisamment de peine. « J'en suis sûre ! » répétait-elle avec impatience. Finalement, sa mère lui dit, - Veux-tu être sage, pendant un mois par tes propres efforts? Si tu y réussis, je te donnerai vingt francs. L'enfant accepta cette proposition avec enthousiasme. - Je commencerai demain, dit-elle, et je sais que je serai très sage tout le temps, parce que je vais y mettre toute ma volonté. Le lendemain elle se réveilla de bonne heure et s'écria toute joyeuse : «Maman, je vais commencer à être sage aujourd'hui ; il faut que tu inscrives la date de ce jour pour que nous sachions quand le mois sera fini. » La mère acquiesça à ce désir. Après quelques minutes, la petite ajouta, comme si elle avait réfléchi aux difficultés qui pouvaient se présenter : « Mais alors, il ne faut pas qu'on me taquine ! » La condition fut acceptée et la journée commença. Dix minutes plus tard la petite était plus méchante que jamais et la méchanceté se déchaîna tout le jour, ainsi que le lendemain et le surlendemain. La mère ne dit rien ; elle pensait qu'il valait mieux laisser au Saint-Esprit le soin d'enseigner lui-même l'enfant. A la fin du troisième jour, comme elle venait de terminer avec sa mère sa prière du soir, la petite s'écria: - Maman, je suis guérie enfin. - Guérie, répéta la mère, de quoi? - Guérie d'oublier le Sauveur et d'essayer de faire quelque chose sans lui, répliqua l'enfant. Cela ne sert à rien du tout; j'ai essayé autant que j'ai pu et je n'ai pas réussi. J'ai vu que même si je pouvais être sage au dehors je n'étais pas sage au dedans, c'était donc bien inutile. La mère remerciait Dieu en silence. - Mon enfant, dit-elle, maintenant que tu as vu ton impuissance, tu te confieras au Sauveur. - Maman, dis-tu cela à tout le monde? Je suis sûre qu'il y a beaucoup de gens comme moi; ils pensent qu'ils peuvent être sages par leurs propres forces, il faudrait leur montrer qu'ils se trompent. Et comme sa mère se penchait sur elle pour l'embrasser, l'enfant ajouta : «Bon Sauveur, je te remercie de m'avoir guérie de ces idées, et si je ne suis pas complètement guérie ce soir, fais que je le sois demain matin! » Dès lors la petite se remit entre les mains du Seigneur et la victoire lui fut donnée dans la mesure de sa foi. |
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