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Ces jeunes qui cherchent du travail

A la recherche de ce qui différencie les valeurs, les attitudes, les conduites de la nouvelle jeunesse de celles de ses aînés, Bernard Galambaud, sociologue, a d'abord procédé à une large enquête. Il a demandé à des centaines de jeunes salariés de classer, selon l'importance qu'ils leurs accordent chaque fois qu'ils ont à choisir un emploi, cinq éléments pouvant revêtir à leurs yeux de l'intérêt: les avantages sociaux, la rémunération, les relations de travail, les possibilités de promotion et l'intérêt de la tâche à exécuter.
La moitié des jeunes salariés interrogés ont classé en tête de liste la rémunération; la moitié seulement, ce qui n'est pas énorme. Cependant, jusque-là, pas de surprise. Avec le salaire, on aurait pu penser que ses éléments annexes - les avantages sociaux - ou bien une donnée qui implique l'amélioration ultérieure de la rémunération - les possibilités de promotion - viendraient ensuite. A la rigueur, on pouvait s'attendre que l'intérêt de la tâche à exécuter soit retenu en bon rang: la parcellisation, la mécanisation, l'automatisation ne sont-elles pas classiquement dénoncées comme les causes principales de désintérêt du «travail en miettes»?
Or, il n'en est rien: l'essentiel pour une grande majorité aussitôt après le montant de la rémunération et, parfois, même avant, ce sont les relations de travail, les rapports humains, en un mot l'ambiance. Tout le reste - avantages sociaux, chances de promotion et même intérêt de la tâche - vient très loin derrière. Les jeunes redoutent plus que tout la froideur affective, la distance sociale entre les individus, la hiérarchisation qui s'accompagne de barrières et de discriminations, les relations professionnelles formalisées, l'organisation bureaucratique. Ils cherchent avant tout des relations vraies, authentiques, franches et cordiales.
Cela va si loin que trois sur cinq préfèrent un travail peu intéressant dans une très bonne ambiance, et deux sur cinq seulement un travail très intéressant dans une ambiance moins bonne. A la question: «Si au travail vous ne vous entendiez pas avec vos collègues, préféreriez-vous chercher un autre emploi ou ignorer les autres, parce que le travail vous plaît?» la réponse est le plus souvent: chercher un autre emploi. Avant tout, dit une dactylo, «il faut que ce soit sympa». D'où le succès auprès des jeunes du travail intérimaire, longuement étudié par le sociologue. L'intérim a les préférences d'un grand nombre - 75 % de ceux qui le pratiquent ont moins de 30 ans, - bien qu'il aille à l'encontre des valeurs traditionnelles de sécurité et de stabilité.
Encore ne faut-il pas se leurrer: c'est le travail lui-même qui est en cause à travers l'«ambiance»…
Dans son enquête, le sociologue a aussi cherché à savoir quelles qualités le jeune salarié espère trouver chez ses collègues de travail. Il en a proposé quatre, au choix: l'intelligence, la compétence, la franchise et la bonté. Il y a quelques années, à peine, les réponses n'auraient guère fait de doute: la compétence d'abord, l'intelligence ensuite - ce qui eût été un peu une autre façon de dire la même chose, puis la bonté et la franchise. Aujourd'hui, c'est un tout autre classement: la franchise vient nettement en tête (46 %), suivie de l'intelligence (31 %)…
Ainsi le jeune salarié du type nouveau tire-t-il pour l'essentiel sa satisfaction - ou sa résignation - au travail de la qualité des relations qu'il entretient avec ses collègues, éventuellement avec ses supérieurs. Facilement liant, il recherche de préférence des emplois où il rencontrera beaucoup de gens, où il trouvera une ambiance affectivement chaude, où il se sentira compris et accepté.









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