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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Point de vue d'un patron

Parmi les critères guidant leur choix d'un emploi, beaucoup de jeunes placent en tête, ou en tout cas en bon rang, l'atmosphère humaine du lieu de travail. (Voir no de janvier 1978: Ces jeunes qui cherchent du travail.)
Me référant à une expérience professionnelle de près d'un demi-siècle, je pense qu'ils ont parfaitement raison d'accorder à cet aspect une extrême importance.
On notera d'abord que l'homme partage généralement le jour ouvrable en trois temps: huit heures de sommeil, huit heures de loisirs ou d'occupations diverses en dehors de l'horaire professionnel, huit heures au poste de travail; ce qui revient à dire qu'il passe alors la moitié de son temps de vie consciente dans son bureau, à son établi, à son guichet, plus par conséquent que dans sa famille, par exemple. Cette large part de vie vécue dans le cadre professionnel justifie déjà l'attention et l'importance accordée à l'atmosphère qui y règne; si celle-ci est mauvaise, pénible, tendue, c'est la vie même de l'individu qui s'en trouve fortement assombrie. Relevons en passant que cette atmosphère est le fait de tous les collaborateurs intéressés: subordonnés et supérieurs, employés subalternes et chefs de service ou directeurs.
Appartenant aux cadres supérieurs de l'administration, je voudrais souligner l'une des conclusions que je tire de mon expérience quotidienne: les qualifications techniques d'un collaborateur qui suscite des difficultés dans son emploi sont rarement à l'origine de celles-ci; je dirais que les gens en savent toujours assez pour accomplir correctement les tâches qui leur incombent, à moins d'avoir manifestement dépassé leur niveau de compétence, ce qui peut arriver aux niveaux moyens et supérieurs de la hiérarchie. Neuf fois sur dix, les situations qui ont nécessité mon intervention étaient provoquées par des défauts de caractère; ceux-ci avaient leur répercussion sur les relations de l'intéressé avec ses collègues tout autant que sur ses rapports avec ses chefs. Et il faut bien voir qu'il est infiniment plus malaisé de corriger des défauts de caractère que d'éliminer des insuffisances techniques. Des cours de perfectionnement permettent de combler les lacunes de la formation; en revanche, la marge d'amélioration sur le plan du caractère reste étroite. Par conséquent, je n'hésiterai jamais entre une secrétaire parfaite sur le plan technique, mais au caractère acariâtre, et une autre collaboratrice, imparfaite mais amène. Il est évident que l'on ne saurait descendre au-dessous d'un certain niveau; mais, ce niveau assuré, je souhaite, par exemple, une secrétaire souriante, enjouée, égale d'humeur, dévouée, attentive aux égards dus à ses collègues, et je lui pardonnerai bien volontiers des fautes d'orthographe ou de frappe occasionnelles. Elle peut améliorer sa maîtrise de la langue écrite ou de la dactylographie, on n'acquiert pas la gentillesse. Le mot peut paraître déplacé à l'époque du rendement et de l'efficacité. Pourtant, je persiste à tenir la gentillesse pour une qualité essentielle dans le domaine des rapports humains. Et le bonheur que l'on est en droit de revendiquer sur son lieu de travail, dépend, pour une très large part, de la qualité des rapports humains qui s'y instaurent et s'y maintiennent.









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