Accueil
   

 

 

 

RECHERCHES
Rechercher un mot dans les articles:


Recherche avancée
• par mots
• par thèmes

ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES



AUTRES MENUS
ACCUEIL
ADRESSES
  • Adresses utiles
  • Bibliographie
  • Liens Internet
LE JOURNAL






Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUR

Jalousie

Les grands fous rires, les criailleries, les bagarres et les pleurs… autant de manifestations saines dans une famille où vivent des enfants. Dans la fratrie, c'est-à-dire le groupe de frères et soeurs, on passe avec une facilité déconcertante des insultes voire des coups aux accolades et aux jeux. C'est qu'en toile de fond subsiste presque toujours ce sentiment ambivalent d'amour et de haine qui influe très fortement sur les relations fraternelles.
Ces changements d'humeur chez les enfants sont parfois vécus par les adultes avec une certaine angoisse. Ils comprennent d'autant moins la rivalité qui s'installe entre frères et soeurs que la jalousie en est souvent à l'origine malgré les efforts désespérés des parents à donner équitablement aux uns comme aux autres.
Or, si l'on s'amuse à rechercher l'étymologie du mot «jalousie», on apprend qu'il procède du grec «zélomaï» qui signifie chercher à imiter, aimer avec ardeur. Ainsi, la jalousie est devenue un péché abominable alors qu'elle était primitivement une preuve d'amour.
La plupart des ouvrages consacrés à l'enfant et les relations fraternelles présentent une analyse très poussée de ce qui motive la jalousie et rend inévitable la rivalité entre frères et soeurs. Ainsi, la nécessité de la rivalité fraternelle pour la bonne évolution psychique et physique de l'enfant n'est plus à démontrer.
Nombre d'auteurs pensent que la fonction essentielle de la fratrie est de permettre la meilleure socialisation possible de l'enfant. Comme l'écrit J. Boutonier, «Quand deux enfants se battent, le combat établit entre eux un lien qui peut être considéré comme social». En effet, les multiples renoncements nécessaires, les petites injustices, les menues ingratitudes, les vexations, tout ce que l'enfant apprend au contact de ses frères et soeurs, constituent une transition entre le milieu restreint de la famille et la société proprement dite. Il apprend également à avoir une attitude positive vis-à-vis de l'extérieur tant il est vrai qu'un enfant qui a des sentiments d'affection pour son milieu se prépare une vie harmonieuse dans la société.
Parce qu'il n'y a pas de jalousie sans amour, la rivalité fraternelle n'est pas un défaut mais une souffrance: l'enfant est tiraillé entre son désir d'être lui-même, d'être accepté comme tel et celui d'être la soeur ou le frère qu'il aime mais dont il envie le sort. Or, l'adaptation sociale ne se faisant que par le passage de la rivalité à l'amitié et à la coopération, l'enfant est amené petit à petit à une attitude de plus grande compréhension envers ses frères et soeurs.
Le passé familial et l'éducation commune aidant, l'enfant observera chez eux des réactions très semblables aux siennes; il ressentira très profondément son appartenance à un groupe assez fort pour faire bloc contre les attaques extérieures, qu'elles soient parentales ou qu'elles viennent de petits camarades. On peut dire qu'à ce stade, la fraterie est un facteur important de sécurisation. Ce facteur revêt d'ailleurs toute son importance lors de la disparition de l'un ou l'autre des parents.
Ainsi, l'affection et la solidarité foncière qui unit frères et soeurs permettent de faire face à de telles situations. Les liens fraternels prennent alors une tout autre dimension: à la jalousie et à la rivalité se substitue la «fraternité». Les aînés incarnent pour les plus jeunes, l'amour et la sécurité. Ils sont le lien avec le passé; ils apportent les données nécessaires à la structure de la famille.









www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International
ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève