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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Cet appel essentiel…

L'humanité passe son temps à attendre. Mais attendre quoi?
Il me semble que cette attente «d'autre chose» est en train de devenir plus aiguë, plus taraudante à l'époque où l'illusion du bonheur des hommes par la science ou par la politique s'effondre dramatiquement. Et c'est une attente essentielle, dominante, qui surgit, nue et aveugle, de l'amas de ruines et des deuils qu'est, en fait, l'histoire. L'attente de l'Amour impossible et qui cependant DOIT ETRE, puisqu'il est déjà là…


Un mot très simple du curé d'Ars me fait réfléchir depuis plusieurs années. Un mot tout simple, naïf même, de cet homme qui n'était guère un technicien de la métaphysique, ou de la théologie:
«S'il n'y a rien après la mort, je serai bien attrapé. Mais je ne regretterai pas d'avoir cru à l'amour.»
Il ne cherchait rien à démontrer; il disait spontanément ce qu'il ressentait, sans plus. Or cette phrase est bien plus chargée de sens que tous les discours métaphysiques sur l'immortalité de l'âme. «S'il n'y a rien… je serai bien attrapé…» C'est-à-dire qu'il sera là pour se rendre compte qu'il n'y a «rien». Mais alors ce rien ne veut pas dire rien; il veut dire rien de ce qu'il croyait, de ce qu'il avait entendu dire, de ce qu'il imaginait d'après ce qu'on lui avait dit. Que le mythe de la «vie éternelle» s'évanouissait et qu'il était là, lui, constatant en quelque sorte cette évaporation du mythe. Et cela continue étrangement: «mais, je ne regretterai pas d'avoir cru à l'amour». En d'autres termes, tout est tromperie, illusion, fables sauf l'amour.


Cet appel essentiel de l'amour qui se heurte au mur du temps, comme le papillon au verre de la lampe qui emprisonne la lumière…
Je suis, moi aussi, ce papillon, depuis les obscures circonstances de mon éveil à l'existence, aux fantasmes, à la conscience. Si je suis, comme tout le monde, fasciné par la lumière que je ne puis atteindre, ne serait-ce pas simplement parce que la lumière existe, qu'elle m'appelle?









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ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève