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Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
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«Vélo, vélo, quand tu nous tiens!»

Le texte de Maude, paru dans les Entretiens du mois passé, a donné lieu à une discussion nourrie au sein du comité de rédaction, qui s'était adjoint pour l'occasion une collaboratrice de l'Ecole des Parents de Genève qui avait approfondi le sujet des vélomoteurs avec des adolescents. Voici le reflet de ce débat.

Jamais de deux-roues!

- Maude expose les craintes de la plupart des mères à voir partir leurs enfants à bicyclette ou à vélomoteur. Certaines, en tremblant, les laissent aller dès qu'ils en ont l'âge, d'autres reculent le moment fatidique. Mais il existe une troisième catégorie de mères, qui interdisent à jamais vélo et vélomoteur.
- Cela dépend du caractère de l'enfant, mais cela peut être dangereux de refuser à jamais un vélomoteur. Chez certains adolescents, le besoin est tel qu'ils empruntent ceux des copains; n'ayant pas l'habitude, ils courrent alors un grand danger.
- A notre fils diabétique, nous avons expliqué que la conduite d'un vélo en pleine rue était pour un temps trop risquée. Décision prise en commun et ajournée dix-huit mois après, une fois obtenu un meilleur équilibre de santé. Son père l'a accompagné quelque temps pour lui assurer une complète indépendance dans l'espace urbain.

Vélo oui, vélomoteur non

- Certaines familles ont choisi le vélo par souci écologique.
- Le vélo ne peut pas remplacer le vélomoteur. Il n'a pas le même pouvoir libérateur parce qu'il ne fait pas de bruit. Le vélomoteur ne répond pas non plus chez les jeunes à un besoin uniquement utilitaire. J'ai demandé à un groupe de jeunes pourquoi ils désiraient un vélomoteur. Les garçons ont répondu: «Pour aller vite», les filles: «Pour aller loin»; loin de qui? «Loin de ma mère». Les mères disent avoir peur d'un accident, mais en réalité ne sont-elles pas angoissées parce que leurs enfants s'éloignent sans qu'elles sachent où ils vont?

Nos peurs

- Les parents ont peur qu'un automobiliste ne renverse leur enfant. Mais les automobilistes, eux, ont peur des jeunes cyclomotoristes, et il y a de quoi, car les garçons vont souvent jusqu'aux extrêmes limites de leurs possibilités, pour épater, par goût du risque.
- On les croit imprudents, mais il faut dire qu'ils ont des réflexes très rapides. D'autre part, nos enfants sont beaucoup mieux préparés pour se lancer dans la circulation que nous ne l'étions.
- Il ne suffit pas de déplorer le danger que courent nos enfants. Nous, parents, devons militer: pour des limitations de vitesse plus strictes, pour la création de pistes cyclables, pour que les automobilistes fassent attention aux abords des écoles.
- Pour se sécuriser, il est important de bien instruire l'adolescent, puis de le suivre la première fois qu'il part avec son vélomoteur. On est en général surpris par son savoir-faire.
- A un moment donné il faut bien leur faire confiance. Le monde dans lequel nous vivons est dur, mais il faut qu'ils apprennent à se débrouiller.
- Quand j'étais jeune, on ne parlait pas de vélomoteur, mais mes parents m'ont toujours jugée incapable d'apprendre à conduire. Je me sentais gauche, et je les ai crus. Quand j'ai eu quarante-cinq ans, mon mari m'a dit: «Je suis sûr que tu peux», et j'ai passé mon permis. C'est dire que certaines personnes ont besoin qu'on leur fasse confiance pour réussir.
- Je n'ai pas peur de savoir mes enfants sur la route pendant la journée, mais j'ai peur la nuit. Je sais qu'il y a moins de circulation, mais mes fantasmes prennent le dessus, et je tremble jusqu'à ce qu'ils soient rentrés. Et c'est parfois trois, quatre heures du matin…
- Pour en revenir aux parents qui disent: «Jamais de vélo ni de vélomoteur», il est intéressant d'essayer de distinguer s'ils cherchent vraiment à protéger leurs enfants ou s'ils ne veulent pas se protéger eux-mêmes.

Quatorze ans: un vélomoteur

- Quand les adolescents entrent dans leur quatorzième année, ils sont presque tous sûrs de recevoir un vélomoteur pour leur anniversaire. Comme si c'était automatique. Pour qu'ils y attachent plus de valeur, il serait bon qu'ils contribuent à l'acquisition de leur vélomoteur.

Déprédations

- Il faut parler aussi du vandalisme dans les écoles (vols de tout ou parties de vélomoteurs), si fréquent à Genève. Bien des enfants qui reçoivent un vélomoteur neuf s'arrangent pour en acheter un vieux pour aller à l'école.
- Il y a le vol, mais il y a aussi le sabotage: section des freins, dévissage des roues; le propriétaire ne s'en rend compte que trop tard. La semaine dernière, un camarade de mon fils s'est cassé le bras parce qu'on avait coupé les câbles de ses freins. Les propriétaires de deux-roues devraient prendre l'habitude de vérifier freins et roues chaque fois qu'ils enfourchent leur véhicule.

Alors: vélo? pas vélo? Ça dépend des parents - et ça dépend des enfants. Comme souvent en matière d'éducation, l'essentiel est de ne pas agir par automatisme ou par lassitude, mais de faire un choix personnel, en fonction des personnes en cause, des besoins, des moyens de déplacement existants. La situation évoquée ci-dessus est celle de Genève où, par exemple, les transports en commun sont particulièrement défavorisés par rapport aux véhicules individuels. La situation se présente peut-être différemment en d'autres endroits.
Le sujet concerne beaucoup de parents et d'adolescents. Si vous avez une expérience à partager, touchant au vélo ou au vélomoteur, écriveznous. Nous serions heureux de compléter notre échange de vues par des témoignages de lecteurs.


Au moment de mettre sous presse, on nous signale que Pro Juventute a consacré un numéro double de sa revue (janvier/février 1980) à «L'enfant et la circulation».
(Pro Juventute, Seefeldstrasse 8, Postfach, 8022 Zürich, Tél.: 011 251 72 44)

Par ailleurs, le Touring Club Suisse a publié trois brochures intitulées:
- «L'éducation routière de l'enfant» (jusqu'à 8 ans)
- «L'éducation routière de l'enfant» (de 8 à 16 ans)
- «Vous devez vous y attendre» (brochure d'information destinée aux automobilistes concernant le comportement à adopter vis-à-vis des enfants).

On peut obtenir ces brochures gratuitement à l'adresse suivante: Touring Club Suisse, Prévention routière, Case postale, 1211 Genève 3 (prière de joindre la somme de Fr. -.50 en timbres pour le port).









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