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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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RETOUREducation familiale L'un des moyens les plus sûrs de réduire la mortalité infantile me paraît être d'organiser l'éducation familiale des femmes, éducation à laquelle toutes les jeunes filles devraient être soumises, comme tous les jeunes gens sont soumis au service militaire. Grâce au «service familial», les femmes seraient armées pour la lutte contre les ennemis du foyer; les notions d'hygiène pénétreraient dans les campagnes les plus reculées, l'enfance abandonnée pourrait être protégée, et par une éducation mieux comprise, on arriverait aussi à diminuer la criminalité de l'adolescence. Le service familial pourrait se diviser en trois cycles comprenant les devoirs de la mère comme ménagère, éducatrice et garde-malade. Le premier stage se ferait dans une école ménagère, le deuxième dans une pouponnière et un jardin d'enfants, le troisième, enfin, dans un hôpital. Il ne serait naturellement pas possible d'organiser du jour au lendemain ce service familial, car avant de créer une armée il faut en former les cadres. Il y a, il est vrai, bien des femmes qui n'auraient pas besoin de faire leur service familial, car nombreuses sont celles qui ne se marient pas, mais les connaissances qu'elles auraient acquises ne seraient pourtant pas perdues: elles pourraient en faire bénéficier la société. En proposant le service familial des femmes je suis partie du point de vue que la carrière maternelle est une des carrières les plus complexes. D'après des statistiques 77% des femmes de 25 à 50 ans sont mariées, c'est donc une majorité importante. Pour toutes les carrières on fait un apprentissage plus ou moins long, pour la carrière maternelle on n'en fait pas et c'est pour cette raison que tant de femmes ne sont pas à la hauteur de leur tâche. Autrefois, l'apprentissage familial se faisait au foyer et les jeunes filles s'y pénétraient des principes d'une éducation stricte. Vous savez combien ces principes se sont relâchés dans ces dernières années. Il me semble qu'il faut absolument faire l'éducation des mères si on veut avoir une amélioration de la mentalité féminine et élever une génération consciente de ses devoirs. L'application de ce service familial n'est en effet pas simple, mais justement en France on pourrait plus facilement l'organiser grâce aux sociétés de la Croix-Rouge. Cet article vient à l'appui de celui que nous avons publié le mois dernier sous le titre: «Préparer des éducateurs». Il est extrait de L'Educateur qui se publie en France, mais ce projet d'éducation familiale est à l'étude depuis plusieurs années en Suisse sous le nom d'Education civique. Nous souhaitons qu'après la guerre, une partie des forces qui sont consacrées aux soins des blessés, soient utilisées à cette préparation si désirable. |
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