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En quoi l'Ecole Rudolf Steiner est-elle une école différente?

Tentons, par quelques caractéristiques, de cerner l'originalité d'une telle école.
Dans une école R. Steiner, les élèves ne reçoivent pas de notes, mais une description de leur travail dans le bulletin de fin d'année.

L'école forme un tout, de la classe de première (6-7 ans) à celle de douzième (18-19 ans). Durant les huit premiers degrés, chaque classe reste unie et garde le même maître (autant dire qu'un tel maître de classe n'a pas souvent l'occasion de répéter un même enseignement le long de sa carrière!).
Il n'existe pas de redoublage des classes ni de spécialisation sous forme de sections. C'est que dans l'esprit d'une telle école les futurs artisans comme les futurs intellectuels ont droit à une même formation. Les élèves qui se destinent à une maturité font, en Suisse, une 13e année puis l'examen fédéral.
A l'exception des langues étrangères et de quelques cours plus manuels, l'enseignement est donné par périodes. Ainsi, la classe fera, en une année, par exemple, 3 semaines de géographie, puis quatre semaines de français, puis trois semaines de physique, etc. De certaines branches, la classe ne s'occupera que pendant une période par année; d'autres, plus souvent. Les langues étrangères sont abordées dès la première année, mais restent enseignées de façon purement orale pendant trois ans.
La lecture n'est vraiment stimulée qu'après une bonne maîtrise de l'écriture, soit à partir de la 2e.
Enfin, ce qui saute aux yeux de tout visiteur, lors d'une vente ou d'une fête, c'est l'importance revêtue par les activités artistiques et manuelles. Filles et garçons tricotent, cousent, forgent, font de la reliure, à un moment ou l'autre de leur scolarité. Musicalement, chaque classe constitue un petit orchestre de pipeaux avant de déléguer les plus convaincus à l'orchestre de l'école. La peinture à l'aquarelle, ainsi que le dessin, sont abondamment pratiqués dans les petites comme dans les grandes classes.
Voilà beaucoup de caractéristiques qui mériteraient sans doute d'être discutées et qui laissent une impression à la fois schématique et décousue quand elles sont ainsi énumérées.

Deux remarques permettront peut-être de mieux voir l'ensemble.

Premièrement, il est souvent question d'«école libre» quand on parle d'école R. Steiner. De quelle liberté s'agit-il?
En tout cas pas d'une liberté des enfants vis-à-vis de l'apprentissage qu'ils ont à faire. Les enfants n'ont pas à délibérer de ce qu'ils vont étudier et de la façon dont ils vont le faire. Selon les idées de R. Steiner, ce n'est pas en faisant des écoliers de petits parlementaires qu'on parviendra à développer ce qui fera plus tard d'eux des hommes libres. C'est surtout la régularité dans les activités, les rythmes du quotidien comme de l'année, qui aident l'enfant jusqu'à sept ans, et dans une large mesure jusqu'à la puberté, à acquérir la stabilité sur laquelle plus tard il établira sa liberté.

Où donc est alors la liberté des écoles R. Steiner?
Elle se situe au niveau du travail du pédagogue. Plus le maître est enserré dans des tâches prescrites et des délais prescrits, moins il est en mesure de sentir ce qui se passe chez ses élèves, et de parvenir à leur apporter, selon son imagination, son art, ce qu'il faut, et au moment approprié. Cet art, cette imagination, reposent bien entendu sur une formation approfondie (séminaire de deux ans) et sur une constante étude de l'être humain, telle qu'on peut la développer à l'aide des indications de Rudolf Steiner.

Deuxièmement, comment fonctionne une telle école? On parlerait, avec un vocabulaire bien actuel, d'autogestion. Pourtant, cette organisation sans directeur a été conçue il y a 60 ans pour l'école de l'usine Waldorf à Stuttgart par Rudolf Steiner, à la demande du directeur de la WaldorfAstoria. L'école a très vite été largement ouverte aux enfants autres que ceux des ouvriers de la firme. Ainsi des parents de tous horizons s'engageaient dans l'aventure.
Rudolf Steiner tint à ce que les parents jouent un rôle important dans l'école. Ainsi fut instituée une association dont le comité prenait en charge les tâches économiques de l'école. L'association, englobant toutes les personnes intéressées par l'école, pouvait permettre un apport matériel suffisant pour faire de cette institution une école ouverte à tous. Les maîtres, de leur côté, réunis en conférence hebdomadaire, dirigeaient, administraient, et contrôlaient leur tâche pédagogique avec l'indépendance la plus grande vis-à-vis de l'Etat et vis-à-vis du monde économique.
C'est dans ce cadre, avec l'apport plus spirituel de la conférence des maîtres et l'apport plus matériel de l'association, que vivent et se développent toutes les écoles R. Steiner - il y en a bientôt 200 dans le monde - et c'est ainsi que débute l'école de Genève, qui ouvrira modestement ses deux premières classes à la rentrée prochaine.

Il serait faux de terminer sans mentionner un élément qui prépare le terrain de toute école R. Steiner: le jardin d'enfants. C'est un lieu où, loin de tout dressage intellectuel, les enfants apprennent à jouer de façon inventive avec un minimum de jouets. Ils y vivent également dans le monde des contes et commencent déjà à se mouvoir dans les activités artistiques qui se développeront plus tard dans le cadre de l'école.


Pour en savoir plus: «L'école Rodolf Steiner, une école libre, ouverte à tous». Plaquette de 32 p. parue à Genève en 1980. Peut être obtenue à l'adresse suivante: «Association Ecole R. Steiner». 15, chemin des Ouches, 1203 Genève.









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