Accueil
   

 

 

 

RECHERCHES
Rechercher un mot dans les articles:


Recherche avancée
• par mots
• par thèmes

ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES



AUTRES MENUS
ACCUEIL
ADRESSES
  • Adresses utiles
  • Bibliographie
  • Liens Internet
LE JOURNAL






Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUR

Droit à la colère, extrait du livre d'Elaine Heffner: «Pour une mère adulte»*

«Etant donné que les conflits sont indissociables de la relation mère-enfant, il est dans la nature du rôle maternel d'être à l'origine de situations qui déclenchent la colère de l'enfant.
Ce sera en effet sa réaction inévitable quand on s'opposera à son désir de satisfaction.
Toutefois, confrontées à la colère de leurs enfants, beaucoup de mères finissent par se persuader que ce sont elles qui sont en tort; que si elles faisaient correctement leur métier de mères, leurs enfants ne seraient pas en colère. Cette formulation incorrecte laisse entendre qu'il pourrait exister une relation mère-enfant idéale d'où serait absente la colère, et qu'une telle relation est à la fois possible et désirable.
En fait, si la mère pense que son enfant ne doit jamais éprouver un sentiment de colère, et agit en conséquence, elle court au-devant des ennuis. Elle ne peut atteindre cet objectif que de deux façons: ou en renonçant sans cesse à ce qu'elle désire, ou en neutralisant d'une façon ou d'une autre la colère de l'enfant. Autrement dit, si une mère considère comme dangereuse la colère de son enfant, tous ses efforts tendent à la supprimer. Elle n'y réussira qu'en renonçant à ce qui suscite cette colère ou bien elle la lui reprochera. Bref, elle lui refusera le droit à la colère.
Son besoin d'éliminer la colère de l'enfant se changera en colère contre celui-ci parce que lui-même est en colère. Etant donné qu'il exprime ainsi ses sentiment à l'égard des exigences ou des désirs de sa mère, la colère de celle-ci signifie que non seulement il fait quelque chose qui lui déplaît, mais de plus, qu'il n'est pas autorisé à exprimer le fait que cette chose lui déplaît. Il n'a pas le droit à la protestation.
Que l'enfant soit en colère ne veut pas dire que les désirs de sa mère sont injustifiés. Et pas davantage que l'enfant a tort d'éprouver de la colère.
Une mère pensera toujours que si elle n'a pas tort, elle a raison; et que si elle a raison, l'enfant n'a pas le droit d'être en colère. Pourtant, même lorsque ce qu'elle veut est bon pour l'enfant, celui-ci a le droit de ne pas aimer ce qu'on lui propose.
Le problème pour beaucoup de mères, c'est qu'elles veulent agir à leur guise en désirant que leurs enfants agissent, eux, comme si cela leur plaisait. Souvent, une mère sera incapable de supporter l'idée qu'elle impose à l'enfant quelque chose qui le rend furieux ou malheureux. Elle veut qu'il sente (et sentir elle-même) qu'elle est une «bonne» mère, même quand elle lui demande quelque chose qu'il juge désagréable.
Par sa colère, l'enfant montre qu'il ressent le désir de sa mère comme une remise en question brutale de ce qu'il veut, lui. Même une requête parfaitement raisonnable est perçue comme une agression si elle va à l'encontre de ce qu'il désire à un moment précis. La mère n'a pas l'intention de frustrer son enfant, mais lui peut se sentir frustré.
Accepter la colère d'un enfant signifie qu'on reconnaît qu'il se sent agressé, sans que cela implique pour autant un jugement sur soi ou sur l'enfant. La colère de l'enfant ne veut pas dire que la mère est une mauvaise mère ni que l'enfant est méchant. Mais simplement que ce que veut la mère est difficile à accepter par l'enfant.»


* Ce livre peut être emprunté à l'Ecole des parents, 4, Terreaux-du-Temple, 1201 Genève, tél. 32 84 20, au prix de 50 ct. plus frais d'envoi.









www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International
ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève