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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURA propos de l'école Rudolf Steiner de Genève: témoignages A la suite de l'article que nous avons publié en juillet-août sur l'Ecole Steiner, des lecteurs ont manifesté le désir d'en savoir davantage. Nous avons donc entrepris quelques démarches auprès de parents connaissant cette école par expérience. Après un silence de plusieurs semaines, coup sur coup quatre réactions intéressantes, dont voici la première. Nous nous proposons de faire paraître les suivantes avant l'été. Mais nous ne voudrions pas vous donner l'impression de nous laisser soudainement envoûter par Rudolf Steiner. Non. Ce type d'école nous a simplement paru intéressant et nous sommes heureux d'avoir reçu ces témoignages éloquents. Que ceux d'entre vous qui ont fait l'expérience d'autres écoles, ou qui sont partisans de l'école officielle à tout prix prennent la peine de nous envoyer leur contribution! L'éventail des possibilités sera ainsi élargi. Et il aidera les parents qui s'interrogent à propos de la prochaine rentrée scolaire à faire des choix judicieux. L'école Rudolf Steiner de Genève est entrée dans notre famille au début du mois de juin de l'année dernière. A cette époque nous nous étions déjà rendu compte que notre fils Alexandre avait des difficultés à s'adapter à sa condition d'élève de première classe primaire, qu'il était devenu progressivement moins dynamique et qu'il ne riait plus volontiers. Ces observations perturbaient notre équilibre familial sans que nous en fussions réellement conscients. L'entrevue avec sa maîtresse servit de révélateur et, brusquement, la recherche d'une autre forme d'enseignement s'imposa comme une nécessité. La lecture de la brochure explicative publiée par l'Association des parents de l'Ecole Rudoif Steiner de Genève nous enchanta. Deux semaines plus tard, nous attendions devant la petite maison grise du 15, chemin des Ouches qu'il soit temps de rencontrer deux représentants du collège des maîtres et le médecin de l'école. L'entretien fut très chaleureux. Pendant que nous discutions avec le médecin, le futur maître «joua» avec Alexandre et, plus tard, profitant de l'examen médical, il nous expliqua en aparté que notre fils était gaucher, mais que son pied d'appel était probablement le droit, qu'il avait de petits troubles de l'équilibre et que ses mouvements manquaient d'harmonie - choses que nous avions également observées. Ces détails en apparence futiles sont en réalité très importants. Ils témoignent de l'intérêt que portent les maîtres de l'école R. Steiner aux êtres qui leur sont confiés et, plus précisément, du soin qu'ils apportent à l'appréciation globale des enfants dont ils auront la charge durant huit ans. Alexandre fut accepté par le collège des maîtres et le médecin. Durant l'été, une activité fébrile anima le bâtiment de la future école ; parents, amis, travaillaient sans relâche à la préparation des deux premières classes et du jardin d'enfant. Lors de nos trop rares apparitions, nous étions tout de suite intégrés par les «pionniers» de l'école, l'espace de quelques heures ou d'une demi-journée, sans contrainte. Puis ce fut la rentrée des classes. Le premier jour, les maîtres dirent un conte aux enfants et aux parents réunis pour la circonstance, puis ils jouèrent de la flûte. Ils appelèrent ensuite chaque enfant, l'un après l'autre, sans se presser, en citant le prénom, puis le nom. Cela n'a bien sûr rien d'extraordinaire, mais ce qui était beau, c'est qu'ils connaissaient les noms par coeur et que chaque enfant était réellement attendu. Puis l'école commença vraiment. Cinq mois se sont écoulés. L'inauguration et le bazar ont déjà eu lieu. Ils ont permis à chacun de participer selon son désir à la vie de l'école. Puis ce fut la fête de Noël et le premier spectacle des enfants. Le maître est venu un soir à la maison. Cette visite lui a permis de voir dans quel cadre vit Alexandre et, par là, de mieux le comprendre. Il connaîtra ainsi peu à peu le milieux familial de chacun de ses élèves. Tous ces exemples un peu fastidieux représentent des «émanations» de l'école qui peuvent aider les parents à imaginer ce qui se passe vraiment dans l'intimité de la classe. Mais l'appréciation finale me semble liée à l'observation de l'enfant : Alexandre chante à nouveau. Il a cessé de se ronger les ongles, mange bien, tombe de sommeil le soir et dort d'une traite jusqu'au matin. Quand il est malade, il est très triste de ne pas pouvoir aller à l'école… ' |
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