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(Sans titre)
Heureuses sont les familles dans lesquelles l'épouse inspiré à son mari une estime assez grande de son caractère et de ses capacités, pour que celui-ci lui abandonne avec confiance l'éducation morale de ses enfants !
Alors, sans rester complètement étranger à cette éducation, il n'agira à l'ordinaire qu'indirectement, et plus cette intervention sera rare, plus elle aura de force. Loin d'être dangereuse, elle sera efficace, parce qu'alors il y aura unité dans l'intention des deux éducateurs.
Mais il ne faut, en aucune circonstance, que la mère en menace son élève. L'espiègle supposerait oserait qu'elle manque de force pour se faire obéir sans l'appui du père. Quand l'intervention de celui-ci aura été jugée opportune, elle devra s'effectuer sans que l'enfant en ait été prévenu.
Les deux époux ont-ils, en fait d'éducation des façons de voir opposées: ce cas devient difficile et fâcheux. L'entente si désirable n'existant plus, il s'élevera entre eux des discussions interminables. Ces discussions, toujours très regrettables en elles-mêmes, deviennent une faute grave quand elles ont lieu en présence de l'enfant.
Rien ne produit un plus mauvais effet sur celui-ci que d'entendre père et mère diverger d'opinion à propos de quelque question que ce soit, à plus forte raison alors qu'il s'agit d'éducation... Ne vous laissez pas entraîner dans la voie dangereuse d'une éducation mal dirigée, faute d'entente entre le père et la mère. Il serait du devoir des parents de se faire de mutuelles concessions, de s'imposer la tâche de ne jamais se contredire devant l'enfant, de ne jamais prendre son parti quand il sera grondé; une fois l'habitude prise de ces concessions, il se pourrait que par la suite, on s'acheminât ensemble vers une voie meilleure.
C'est vers ce but que devrait tendre tout ménage qui se trouve dans la délicate position dont je viens de parler. C'est incontestablement là ce qui donnera les résultats les plus satisfaisants, au double point de vue de l'éducation de l'enfant et du bonheur de la famille.
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