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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURCe n'est pas simple d'aimer Nous vivons sur un manque, et cela est inscrit, en quelque sorte, dans le plus obscur de nous-mêmes, dans cette zone qui nous structure au départ, nous constitue et persiste au long de notre vie; cette zone qu'on appelle l'Inconscient. Quand nous rencontrons quelqu'un, quel est le rapport de cette rencontre avec notre propre «manque constituant», et quel est pour l'autre son propre rapport à son propre manque? «Aimer» quelqu'un, n'est-ce pas plus ou moins attendre de l'autre qu'il comble ce manque toujours béant en nous à notre insu, alors qu'il n'a pas ce qui nous manque, forcément; ou plutôt qui nous a manqué et qui continue à nous manquer comme si c'était toujours actuel. L'inconscient ignore la durée… Nous voulons donner notre manque à quelqu'un qui le refuse, parce qu'il a le sien, auquel nous ne pouvons rien. Ce n'est pas simple d'aimer… Pour une part très variable, nous passons notre temps à obscurcir sans le vouloir notre aspiration au bonheur - qui tend vers l'avenir-, par nostalgie inconsciente d'une impossible «récupération». Il se peut que cette nostalgie soit si forte qu'elle fait qu'il ne saurait combler ce manque qui nous hante: qu'elle empêche tout simplement l'amour qui semblait s'établir. Et cela provoque de cruelles déceptions. Et cette différence de l'autre ne se limite pas à la différence sexuelle. Il s'agit bien de la différence de l'autre en tant qu'autre, en tant qu'il n'est pas ce qui nous manque. Que ce soit dans l'amour du couple, dans l'amitié, dans les mille relations de sympathie, dans les drames parfois cruels de l'homosexualité, le processus est le même; il peut à chaque instant gêner ou compromettre cette relation d'amour - au sens universel de ce terme, bien entendu - qui est pourtant, en dernière analyse, la seule visée de l'existence. |
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