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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURLiberté mutuelle? « Vivre ensemble »… Ces deux mots font en même temps envie et peur. Vivre ensemble, c’est partir de deux vies totalement différentes, que cela soit sur le plan éducatif, intellectuel, culturel ou encore de milieux différents à la base. C’est le cas pour nous. Cela fait maintenant sept ans que nous sommes partis dans la vie ensemble et sommes de plus en plus amoureux et heureux. Que s’est-il passé ? En fait nos grandes différences sont devenues complémentarités et enrichissement mutuel. Dès le départ dans notre vie à deux, nous nous sommes données mutuellement la liberté de réaliser ce que l’on désirait, avec la joie d’en parler après. Au lieu de vouloir absolument tout faire ensemble, d’amener l’autre à faire ce qu’il n’a pas envie de faire, ce qui entraîne des tensions à la longue, nous avons chacun nos activités, la joie de faire ce qu’il souhaite. Nous ne nous donnons pas d’heure de rentrée, mais le premier qui rentre commence le repas et s’occupe des enfants et il y a chaque fois la joie de se revoir et de raconter notre journée. Ce ne fut pas facile au début d’attendre mon mari presque chaque soir ; mais j’avais compris que ce n’est pas en « rouspétant », mais en l’accueillant comme s’il était parti cinq minutes auparavant que les choses pourraient changer. Et maintenant, à ma très grande joie, il essaie de rentrer de plus en plus tôt, étant heureux à la maison. Le dialogue, difficile au départ à cause d'une très grande introversion, d'un blocage sur le plan sentimental chez lui, devenait de plus en plus libre et passionnant. Encore maintenant, il nous arrive de parler, parler, parler le soir sans se rendre compte que les heures tournent et qu'il faut quand même aller dormir. Il est d'ailleurs très rare que nous allumions la TV. A part ce dialogue et ces activités différentes, ce qui a aidé encore notre couple à devenir plus solide et heureux, c'est la tendresse (et la confiance mutuelle). Nous sommes des éternels enfants avec un besoin de tendresse et d'amour. Mon mari avait eu une vie familiale très perturbée affectivement, tandis que j'avais eu une vie familiale heureuse. J'avais au départ donné beaucoup de tendresse; maintenant encore, il vient, comme un tout petit enfant mettre sa tête sur mon épaule pour s'endormir et se réveiller. Je me sens vis-à-vis de lui épouse, mère, femme et amie tour à tour, ou en même temps. Lui, par contre, me donne une très grande sécurité sur tous les plans. Sa force physique et masculine, dont j'ai très besoin, me permet de m'épanouir et de donner de moi-même. Née dans une famille plutôt intellectuelle, il m'enrichit beaucoup, me faisant voir le côté manuel et pratique de chaque chose. Et c'est aussi réciproque. Nous sommes vraiment heureux ensemble et j'aimerais souhaiter à chacun ce grand bonheur, transmettre au travers de ces lignes une lueur d'espoir et d'espérance lors de difficultés passagères ou plus durables. Pour moi, le bonheur est comme une fleur que l'on cultive, une plante: il faut tout d'abord semer la graine, puis la mettre là ou elle se sentira mieux pour se développer, l'entretenir, s'émerveiller de chaque pousse, la voir de plus en plus resplendissante, avec un regard en même temps attentif, lucide et admiratif. |
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