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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURMoi Tarzan, toi Jane Si vous en avez l'occasion, écoutez bien ce disque de Charlebois. Malgré un ton badin et plein d'humour, il nous dit des choses très sérieuses sur le comportement humain. On nous dit souvent comment il ne faut pas élever les filles, en nana ou en ménagère, qu'elles ont les mêmes possibilités que les garçons, qu'elles peuvent briguer les mêmes postes, pratiquer les mêmes sports violents et que rien de ce qu'ils font ne leur est défendu… ou à peu près! Mais à l'inverse, on nous dit moins que les garçons peuvent jouer à la poupée, faire la dînette, se plaindre d'un bobo et pleurer si besoin est. Hier encore, je fus témoin d'une algarade d'un père à son fils de 12 ans, qui venait de tomber et pleurer à chaudes larmes. - Quoi, disait le quidam, tu pleures comme une fille, tu n'es pas courageux, tu me fais honte, et patati et patata. J'ai dû me retenir pour ne pas intervenir et manifester mon indignation. Alors, on en est encore là! «Si tu es un homme, mon fils, tu ne pleures pas, ni ne te plains. Tu n'as pas froid aux mains quand il gèle, tu es rapide à te battre, et si tu n'as pas la détente facile, tu es une lavette, voire une tapette.» Je m'excuse du terme, mais dès qu'on voit un garçon un peu moins viril que la norme (et qu'est-ce que la norme, je vous le demande?) c'est à «ça» qu'on pense aussitôt. Je ne «couve» pas à outrance mes jeunes mâles, mais quand il fait froid, je mets une bouillotte dans leur lit et je me réjouis au contraire qu'ils puissent pleurer à tout âge et confier leurs élans et leurs chagrins à leur carnet intime. Qu'ils fassent de la poésie, bonne ou mauvaise, cela m'est égal, pourvu qu'ils ne détournent pas la source qui coule en eux: masculin-féminin, comme en tout être humain. |
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