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Clara est bilingue

Je suis anglaise. Mon mari est français et nous vivons en France. Quand nous avons appris que j'attendais un enfant, la première question qui nous vînt à l'esprit fut: quelle langue lui parlerons-nous?
Nous voulions qu'il soit bilingue, qu'il possède deux cultures, qu'il soit capable d'évoluer librement dans les deux idiomes, dans les modes de pensée et les façons d'être qu'ils expriment et qu'ils créent. Nous voulions qu'il soit capable de communiquer aussi facilement avec des Anglais qu'avec des Français, et que cette connaissance des deux langues fasse partie de lui-même, qu'elle ait grandi en lui, avec lui. En effet, pour son père et moi-même, notre deuxième langue, apprise pendant l'adolescence et l'âge adulte, est un outil utile, certes, mais reste extérieure à nous-mêmes.
Il ne nous venait pas à l'esprit de mettre en question la valeur du bilinguisme, qui procure indéniablement de rares et considérables avantages. (Nous ne rentrons pas ici dans la question de la définition du bilinguisme. Il est clair que le mot a toujours un caractère relatif, qui va de la capacité de se faire comprendre dans une deuxième langue, ne serait-ce que pour demander son chemin, à la possibilité de se fondre totalement dans deux sociétés de langues différentes. Ici, j'entends par le mot «bilinguisme» une maîtrise naturelle du maniement des structures et formes grammaticales, et un vocabulaire général comparable à celui d'un autochtone du même milieu social, dans les deux langues.)
Nous ne doutions pas non plus, à cette époque, que notre enfant devienne bilingue. Il allait de soi qu'ayant des parents de nationalités différentes, il apprendrait les deux langues tout naturellement.
Mais, au fur et à mesure que la date de naissance s'approchait, nous commencions à voir la situation de façon plus pratique et toute la question nous semblait beaucoup moins évidente.
Trois raisons principales guidèrent notre décision finale pour le choix de la langue à parler au bébé.
D'abord, le cas d'un couple de nos amis qui avaient parlé deux langues à leurs enfants dès leur naissance, et dont les enfants, plus tard, semblaient avoir été gênés: ils présentaient l'un et l'autre des troubles de langage. Cet exemple nous a persuadés d'adopter la voie de la prudence, et de ne parler qu'une langue à l'enfant jusqu'à ce que celle-ci soit bien assimilée, c'est-à-dire vers l'âge de trois à quatre ans, et alors, seulement, de commencer à lui apprendre l'autre.
Deuxièmement, bien que mon mari possède une connaissance excellente de l'anglais, nous avons toujours parlé le français ensemble. Changer cette habitude aurait été difficile. Nous pensions que, quoi que nous fassions, cela devait être naturel, que tout effort artificiel de notre part pour le bien de l'enfant ne lui serait pas bénéfique. Sa première langue serait donc le français.
Troisièmement, nous étions encore fondamentalement très optimistes. Nous étions convaincus que, de toute façon, notre enfant apprendrait l'anglais. Les visites de ma famille et de mes amis en France, et ses propres séjours en Angleterre seraient tout à fait suffisants pour qu'il apprenne l'anglais sans aucune difficulté. Ajoutés à cet acquis, l'apprentissage scolaire et ma présence le rendraient bilingue bien avant l'âge adulte…


Le texte que vous venez de lire est extrait d'un fascicule de quelques pages qui peut être emprunté à la Bibliothèque de l'Ecole des Parents de Genève.*
L'auteur y expose diverses observations et expériences à propos de situations fort différentes concernant la pratique de deux ou plusieurs langues pendant les premières années.
Au cours de sa propre expérience, E. Deshays a constaté que les livres consacrés au bilinguisme présentent un aspect trop technique, trop théorique, trop spécifique. Ils ne peuvent guère aider les parents. Elle voudrait recueillir le plus grand nombre possible de témoignages concrets. A cet effet, elle invite en dernière page à répondre à un questionnaire destiné à constituer un document pratique et utile. M. L.


* En écrivant ou en téléphonant: Ecole des parents, 4, Terreaux-du-Temple, 1201 Genève, tél. 32 84 20. Prix: 50 ct plus frais de port.









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