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Vacances à l'étranger: triple cauchemar?

Un bon père de famille de quatre enfants, m'avouait un jour, que pour lui les vacances d'été, c'était un triple cauchemar!
1) Cauchemar de les préparer, les organiser au mieux.
2) Cauchemar de continuer à vivre son train-train journalier en sachant ses enfants au loin, en attendant des lettres, qui souvent ne viennent pas…
3) Cauchemar du retour, où il faut «réparer les briques» comme il disait…
J'ai bien ri, et l'ai traité de personnage cynique.
Aujourd'hui, pourtant, je ris jaune. Pourquoi chaque fois que j'entends le mot de vacances, je sens mon estomac de serrer? Si je fais un bilan des vacances à l'étranger avec mes enfants aînés, je découvre avec chagrin, que malgré mes efforts, les vacances n'ont pas toujours été très réussies…
Quand on a décidé dans quel pays l'enfant allait être envoyé, il y a plusieurs solutions envisageables.
Il y a celle de l'institut (si vous avez de l'argent), où il sera très bien (sur prospectus, tennis, piscine, leçons de langues, etc.), mais où il ne rencontrera que des étrangers, et pas du tout les gens du pays, et où il n'apprendra pas grand-chose de la langue, ni des coutumes de ce pays. J'en connais un qui rentra d'un tel séjour sachant l'arabe plutôt que l'anglais. Vous me direz que c'est déjà mieux que rien, mais son professeur d'anglais n'était pas du même avis!
Vous pouvez aussi envisager les échanges. C'est là, en principe que nos enfants sont les mieux. Mais pour avoir abondamment pratiqué «l'échange», je dois avouer qu'il faut beaucoup de conditions pour que les vacances soient réussies, et la première est, que votre enfant parte le premier!
Pour lui, c'est mieux, car les gens chez qui il va, feront des efforts. Mais, en général, c'est à son retour que les choses se gâtent. Votre enfant en a tellement assez de «l'échange» (masculin ou féminin) que c'est vous, qui devez la ou le prendre en charge! Vous, la mère! Tout en continuant la vie de tous les jours, il vous faut organiser des promenades, des visites de monuments, des tours en bateau, des raclettes et fondues dans notre Valais si beau, etc. Quand vous avez entendu tous les jours pendant un mois votre «échange» (qui se lève à 8 heures pour «profiter») vous dire après un bon petit déjeuner à la Suisse:
- Und jetzt was machen wir heute?
Vous criez:
- Grâce, grâce, plus jamais d'échange!
Mais, voyons Maude, tu peux bien faire un petit effort, pour que ton enfant ait de bonnes vacances! Ma consolation est toujours quand je remets l'échange dans le train, et qu'il me dit:
- C'était bien, j'aimerais bien revenir l'année prochaine.
Heureusement, l'année prochaine, c'est loin, et votre enfant ne parlera plus jamais d'échange, et on cherchera une autre solution pour les futures vacances!
Vous pouvez, par exemple, prendre l'échange d'abord chez vous. Même s'il est pénible, même s'il mange toute la journée et vous persécute de questions du matin au soir, vous pouvez bien faire cela (piscine, randonnées, voyages, bons dîners) et vous vous donnez une peine folle pour lui. Le jour où enfin il va partir avec votre enfant, celui-ci déclare qu'il ira l'année prochaine, car on ne peut pas lui demander de supporter «l'échange» toutes les vacances. On ne force pas et on comprend un peu, mais inutile de vous dire qu'il n'ira jamais plus chez l'échange, même si celui-ci est un prince…!
Il y a aussi la solution de l'envoyer par l'entremise des cours de vacances. On place les enfants dans des familles choisies par l'organisation, et le matin, ils sont censés aller à l'école. Les prospectus avec photos sont alléchants!
Mais je n'en ai jamais vu un, qui rentrait ayant fait des progrès dans la langue. En général, ils se sont royalement amusés, surtout avec ceux qui étaient logés dans la même famille (jusqu'à quatre dans la chambre nuptiale, que les parents avaient désertée pendant les vacances). C'est avec ce genre de vacances, que les parents doivent «réparer les briques» dans la phase 3 du triple cauchemar!
Je continue à rire jaune, car j'ai encore plusieurs enfants à envoyer à l'étranger et on me demande mon expérience sur les vacances à l'étranger. Alors que faire?
Rester chez soi, cela n'est pas une solution non plus, car les voyages forment la jeunesse, n'est-ce pas ?
Alors que faire?
Tant pis, cette année, je recommence le système «échange». Tu peux bien faire encore un petit effort, Maude, tu l'as bien fait pour les aînés, tu peux encore le faire pour les cadets… Sait-on jamais, peut-être trouverai-je la perle rare: un échange sans recevoir l'échange en retour, dans une famille merveilleuse, qui recevrait mon enfant, comme, moi, j'aurais reçu le sien…!









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